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Title:
ANTI-RETROVIRAL FUNCTIONALISED AROMATIC COMPOUNDS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1999/042441
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns the use of an organic compound comprising an aromatic cycle substituted by at least a hydrocarbon substituent containing at least one proton donor or acceptor function capable of one or several hydrogen bonds to bring about the allosteric inhibition of the Tat protein.

Inventors:
LORET ERWANN (FR)
LEBRETON JACQUES (FR)
Application Number:
PCT/FR1999/000363
Publication Date:
August 26, 1999
Filing Date:
February 18, 1999
Export Citation:
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Assignee:
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
LORET ERWANN (FR)
LEBRETON JACQUES (FR)
International Classes:
C07D207/40; A61K31/122; A61K31/4015; A61K31/445; A61K31/454; A61P31/12; C07D207/444; C07D207/448; C07D401/10; C07D207/44; (IPC1-7): C07D207/44; A61K31/40; A61K31/445; C07D401/10
Domestic Patent References:
WO1997027179A21997-07-31
Foreign References:
US4551282A1985-11-05
EP0125702A21984-11-21
GB2271566A1994-04-20
Other References:
GORE P H ET AL: "Friedel-Crafts cyanation of some reactive aromatic hydrocarbons", TETRAHEDRON (TETRAB,00404020);79; VOL.35 (24); PP.2927-9, Brunel Univ.;Sch. Chem.; Uxbridge; UB8 3PH; Engl., XP002083393
STEEMERS F J ET AL: "New Sensitizer-Modified Calix[4]arenes Enabling Near-UV Excitation of Complexed Luminescent Lanthanide Ions", J. AM. CHEM. SOC. (JACSAT,00027863);95; VOL.117 (37); PP.9408-14, University of Twente;Laboratories of Organic Chemistry; Enschede; 7500 AE; Neth. (NL), XP002083394
TANGA M J ET AL: "Synthesis of phenanthro[9,10-g]isoquinoline", J. HETEROCYCL. CHEM. (JHTCAD,0022152X);87; VOL.24 (1); PP.39-41, SRI Int.;Menlo Park; 94025; CA; USA (US), XP002083395
Attorney, Agent or Firm:
Martin, Jean-jacques (rue de Chazelles Paris Cedex 17, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Utilisation d'un composé organique comprenant un cycle aromatique noté Ar substitué par au moins un substituant hydrocarboné noté A, ledit substituant hydrocarboné comportant : une chaine aliphatique linéaire non fonctionnalisée notéeCH2A' comprenant au moins un atome de carbone, et un substituant noté Fa comportant au moins une fonction donneur ou accepteur de proton susceptible d'engager une ou des liaisons hydrogène, pour provoquer l'inhibition allostérique de la proteine Tat.
2. Utilisation selon la revendication 1 caractérisée en ce que le cycle aromatique Ar est un dérivé du toluène ou un hydrocarbure aromatique polycycliquecondensé.
3. Utilisation selon la revendication 2 caractérisée en ce que le cycle aromatique Ar est choisi parmi le naphtalène, I'antracène, le phénanthrène, le fluoranthene, l'acéanthrylène et le triphène.
4. Utilisation selon la revendication 3 caractérisée en ce que le cycle aromatique est un triphène.
5. Utilisation selon l'une des revendications 1 à 4 caractérisée en ce que le cycle aromatique interagit avec le tryptophane n°11 de la protéine Tat, et avec la phénylalanine n° 38 de la protéine Tat.
6. Utilisation selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce que le substituant Fa engage une ou des liaisons hydrogène avec la région basique de la protéine Tat et la région Nterminal de Tat.
7. Utilisation selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce que la fonction donneur ou accepteur de proton du substituant Fa est située à une distance comprise entre 5 et 10 A du cycle aromatique.
8. Utilisation selon la revendication 7 caractérisée en ce que la fonction donneur ou accepteur de proton du substituant Fa est située à une distance comprise entre 6 et 7 A du cycle aromatique.
9. Utilisation selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce que la chaine aliphatique linéaire non fonctionnaliseeCH2A'comprend 1 à 8 atomes, parmi lesquels des atomes de carbone et éventuellement un ou deux hétéroatomes.
10. Utilisation selon la revendication 9 caractérisée en ce que la chaine aliphatique linéaire non fonctionnaliséeCH2A'comprend un atome de carbone et Fa représente un hydroxyle, si bien que A representeCH20H.
11. Utilisation selon la revendication 9 caractérisée en ce que la chaine aliphatique linéaire non fonctionnaliséeCH2A'comprend 5 atomes de carbone.
12. Utilisation selon l'une des revendications précédentes à l'exception de la revendication 10 caractérisée en ce que le substituant Fa comprend au moins deux fonctions accepteurs de proton.
13. Utilisation selon la revendication 12 caractérisée en ce que le substituant Fa comprend au moins deux fonctions accepteurs de proton situées dans le plan du cycle aromatique ou du mme côté du plan du cycle aromatique.
14. Utilisation selon la revendication 12 ou 13 caractérisée en ce que la fonction accepteur de proton est un carbonyle.
15. Utilisation selon la revendication 14 caractérisée en ce que le substituant Fa répond à la formule : dans laquelle Y représente N ou CH et le trait pointée représente une éventuelle double liaison.
16. Utilisation selon la revendication 15 caractérisée en ce que le substituant Fa est un maléimide ou un succinimide.
17. Utilisation selon la revendication 16 caractérisée en ce que le composé répond à la formule :.
18. Utilisation selon la revendication 17 caracterisée en ce que Ar représente le triphène.
19. Utilisation selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce que le cycle aromatique Ar substitué par A comprend en outre au moins un autre substituant noté B ou C, ledit substituant pouvant comporter au moins un atome de carbone, et pouvant comporter un substituant noté Fb ou Fc comportant au moins une fonction donneur ou accepteur de proton susceptible d'engager une ou des liaisons hydrogène avec la protéine Tat.
20. Utilisation selon la revendication 19 caractérisée en ce que le cycle aromatique comprend deux autres substituants aliphatiques notes B et C.
21. Utilisation selon la revendication 19 ou 20 caractérisée en ce que B ou C représente un méthyle.
22. Utilisation selon la revendication 19 ou 20 caractérisée en ce que B ou C comporte au moins une fonction donneur ou accepteur de proton.
23. Utilisation selon la revendication 23 caractérisée en ce que B ou C représenteCOOH.
24. Utilisation selon la revendication 23 caractérisée en ce que B ou C comporte au moins une fonction hydroxy.
25. Utilisation selon la revendication 24 caractérisée en ce que B ou C représenteCH2OH.
26. Utilisation selon la revendication 23 caractérisée en ce que B ou C comporte deux fonctions donneur ou accepteur de proton situées dans le plan du cycle aromatique, ou du mme côté du plan du cycle aromatique.
27. Utilisation selon l'une des revendications 18 à 26 caractérisée en ce que le composé organique repond à la formule dans laquelle R représente un hydrogène, un méthyle (composé noté TDS1), CH20H (composé noté TDS4), ou le groupement de formule dans laquelle Y1 représente N (composé noté TDS2), ou CH (composé noté TDS3).
28. Dérivés du triphène substitués par un substituant hydrocarboné A comportant une chaine aliphatique linéaire non fonctionnalisée et, à l'extrémité de cette chaine un substituant comportant au moins une fonction dotée d'un doublet accepteur ou donneur de proton, à l'exception des dérivés du triphène substitués en position 2 parCH2NHCH2 CH (OCH3) 2 ouCH2NHC (CH3) (CH20H) 2.
29. Dérivés selon la revendication 28 caractérisés en ce que la chaine linéaire non fonctionnalisée comporte jusqu'à 8 atomes.
30. Dérivés selon l'une des revendications 28 et 29 caractérisés en ce que le substituant situé à l'extrémité de la chaine aliphatique linéaire comporte au moins deux fonctions dotées d'un doublet accepteur de proton.
31. Dérivés selon la revendication 30 caractérisés en ce que le substituant comporte deux fonctions dotées d'un doublet accepteur de proton situées dans un mme plan.
32. Dérivés selon l'une des revendications 28 à 31, caractérisés en ce que la fonction dotée d'un doublet accepteur de proton est un carbonyle.
33. Dérivés selon la revendication 32 caractérisés en ce le substituant situé à l'extrémité de la chaine répond à la formule : dans laquelle Y représente N ou CH et le trait pointillé représente une éventuelle double liaison.
34. Dérives selon la revendication 33 caractérisé en ce que le groupement hydrocarboné est un maléimide ou un succinimide.
35. Dérivés du triphène diou trisubstitués comportant un substituant hydrocarboné A comportant une chaine aliphatique linéaire non fonctionnalisée et, à l'extrémité de cette chaine, un substituant comprenant au moins une fonction donneur ou accepteur de proton, et au moins un deuxième substituant B ou C.
36. Dérivés selon la revendication 35 caractérisés en ce que la chaine aliphatique lineaire de A comprend jusqu'à 8 atomes, parmi lesquels des atomes de carbone et éventuellement un ou deux hétéroatomes.
37. Dérivés selon la revendication 36 caractérisés en ce que la chaine aliphatique linéaire de A comporte 5 atomes.
38. Dérivés selon l'une des revendications 35 à 37 caractérisés en ce que le substituant situé à l'extrémité de la chaine aliphatique linéaire comporte au moins deux fonctions dotées d'un doublet accepteur de proton.
39. Dérivés selon la revendication 38 caractérisés en ce que le groupement situé à l'extrémité de la chaine aliphatique linéaire comporte deux fonctions dotées d'un doublet accepteur de proton situées dans un mme plan.
40. Dérivés selon l'une des revendications 35 à 39, caractérisés en ce que la fonction dotée d'un doublet accepteur de proton est un carbonyle.
41. Dérivés selon l'une des revendication 35 à 39, caractérises en ce que B et/ou C sont, I'un indépendamment de l'autre, des substituants aliphatiques comportant 1 à 4 atomes de carbone.
42. Dérivés selon la revendication 41 caractérisés en ce que B et C représentent un méthyle.
43. Dérivés selon les revendications 35 à 40 caractérisés en ce B et/ou C sont, I'un indépendamment de l'autre, dotés d'au moins une fonction donneur ou accepteur de proton.
44. Dérives selon la revendication 43 caractérisés en ce que B et C représententCH20H.
45. Dérivés selon la revendication 43 caractérisés en ce que B et/ou C sont, I'un indépendamment de l'autre, dotés de deux fonctions donneur ou accepteur de proton disposées dans l'espace de telle sorte que les fonctions sont situées dans le plan du noyau triphène ou du mme côté du plan du noyau triphène.
46. Dérivés selon la revendication 45 caractérisés en ce que B et C sont identiques et représentent chacun : Y1 étant un atome d'azote ou un groupement CH.
47. Dérivés selon l'une des revendications 35 à 46, de formule : dans laquelle R représente un méthyle (compose noté TDS1), CH2OH (composé noté TDS4), ou le groupement de formule : dans laquelle Y1 représente N (composé noté TDS2), ou CH (composé noté TDS3).
48. et 2,6,10tricarboxytriphène.
49. Procédé de préparation d'un des composés trisubstitués Ar (ABC) selon l'une des revendications 35 à 47 tels que A (noté CH2A'Fa) comporte une chaine aliphatique linéaire non fonctionnalisée (CH2A'), substituée à son extrémité par un groupement doté d'au moins une fonction accepteur ou accepteur de proton (Fa) l caractérisé en ce qu'il utilise comme produit intermédiaire un dérivé de formule PaA'H2CAr (CH2Z) 2 dans laquelleCH2A'est défini comme précédemment, Pa représente un groupement protecteur hydrolysable, et Z représente un hydrogène, un halogène ou une fonction alcool protégée.
50. Procédé selon la revendication 49 caractérisé en ce que Z est un brome ou un groupement trialkylsilyloxy.
51. Procédé selon l'une des revendications 49 ou 50 caractérisé en ce qu'il utilise comme produit de départ Ar (CH3) 3.
52. Procédé selon l'une des revendications 49 à 51 caractérisé en ce qu'il comprend les étapes successives suivantes : (a) fixation de la chaine aliphatique linéaire non fonctionnalisée CH2A', (b) éventuelle fixation des substituants B et C, et (c) fixation d'un substituant comportant au moins une fonction accepteur ou donneur de proton Fa, sur la chaine non fonctionnaiiséeCH2A'.
53. Procédé selon l'une des revendications 49 à 52 caractérisé en ce que le dérivé PoA'H2CAr (CH2Z) 2 est obtenu par synthèse magnésienne, en utilisant le composé de formule PaA'MgX', dans laquelle X'est un atome d'halogène. P, A'MgX'etant par exemple BnO (CH2) nMgBr, n étant supérieur à 1, et Bn représentant un benzyle.
54. Procédé selon l'une des revendications 49 à 53 caractérisé en ce que les composés Ar (ABC) sont tels que B et C représentent un méthyle, et en ce qu'on procède à la monohalogénation de Ar (Me) 3 pour obtenir (X2H2C) Ar (Me) 2, X2 représentant un halogène.
55. Procédé selon l'une des revendications 49 à 53, caractérisé en ce que les composés Ar (ABC) sont tels que les groupements B et C comprennent chacun au moins une fonction accepteur ou donneur de proton (Fb et Fc), et tels que les liaisons engagées par Fb et F avec AAr (CH2) 2 sont des liaisons carbonecarbone, et en ce que l'intermédiaire PaA'H2CAr (CH2Z) 2 est tel que Z représente une fonction alcool protégée ou un halogène.
56. Procédé selon la revendication 55 caractérisé en ce que, lorsque Z représente un halogène, un ylure issu de PaA'H2CAr (CH2Z) 2 est mis à réagir avec une cétone comportant au moins une fonction donneur ou accepteur de proton Fb et/ou F¢.
57. Procédé selon la revendication 56 caractérisé en ce que l'ylure issu de PaA'H2CAr (CH2Z) 2 est obtenu directement à partir de PuA'H2CAr (CH2Z) 2 ou en passant par PnA'H2CAr (CH2SO2Ph) 2.
58. Procédé selon la revendication 55 caractérisé en ce que, lorsque Z représente une fonction alcool protégée, un aldéhyde obtenu par oxydation de PaA'H2CAr (CH2Z) 2 est mis en présence de précurseurs ylures de Fb et Fc.
59. Procédé selon l'une des revendications 49 à 53, caractérisé en ce que les composés Ar (ABC) sont tels que les groupements B et C comprennent chacun au moins une fonction accepteur ou donneur de proton (Fb et Foc). et tels que les liaisons engagées par Fb et F avec AAr (CH2) 2 sont des liaisons carboneazote, et en ce que l'intermédiaire PaA'H2CAr(CH2Z) 2 est tel que Z représente un halogène ou une fonction alcool protégée.
60. Procédé selon 59 caractérisé en ce que Z représente un halogène et en ce qu'il comporte les étapes suivantes : Ar (Me) 3 _X3H2CAr(Me) 2 _ PaA'H2CAr(Me) 2_ P>A'H2CAr(CH2Z) 2 X3 représentant un halogène.
61. Procédé selon 59 caractérisé en ce que Z représente une fonction alcool protégé et l'étape (a) suit le schéma suivant X4 représentant un halogène.
62. Procédé selon 60 caractérisé en ce que le composé PaA'H2CAr (CH2Z) 2 tel que Z représente un halogène, est mis à réagir avec un composé du type amine secondaire comportant au moins une fonction donneur ou accepteur de proton Fb et/ou Fc.
63. Procédé selon l'une des revendications 49 à 53, caractérise en ce que les composés Ar (ABC) sont tels que les groupements B et C comprennent chacun au moins une fonction accepteur ou donneur de proton (Fb et Fc), et tels que les liaisons engagées par Fb et Fc avec AAr (CH2) 2 sont des liaisons carbonoxygene, et en ce que l'intermédiaire PaA'H2CAr(CH2Z) 2 est tel que Z représente une fonction alcool protégée.
64. Procédé selon la revendication 63 caractérisé en ce que lorsque B et C représentent CHzOH, Fb et Fc représentent OH et l'étape (b) consiste à déprotéger la fonction alcool de PaA'H2CAr (CH2Z) 2.
65. Procédé selon l'une des revendications 52 à 64 caractérisé en ce que lorsque Fa représente un maléimide ou un succinimide, l'étape (c) suit les conditions de le réaction de Mitsunobu.
66. Procédé selon l'une des revendications 52 à 65, caractérisé en ce que le noyau aromatique est un triphène.
67. Composés selon l'une des revendications 1 à 48 susceptibles d'tre obtenus par le procédé de l'une des revendications 49 à 66 pour leur application en tant que substances thérapeutiquement actives.
68. Composés selon la revendication 67 en tant qu'agents antirétroviraux pour le traitement ou la prévention des infections dues à un rétrovirus, notamment le VIH.
69. Préparations pharmaceutiques contenant un composé selon la revendication 67 ou 68, et un excipient pharmaceutiquement inerte.
70. Préparations pharmaceutiques selon la revendication 69 contenant un mélange d'un composé selon la revendication 68 et d'un autre agent antirétroviral, comme produit de combinaison pour une utilisation simultanée, séparée ou étalée dans le temps, dans un thérapie anti rétrovirale.
Description:
"Composés aromatiques fonctionnalises anti-rétroviraux" La présente invention a pour objet l'utilisation de composés aromatiques fonctionnalises pour inhiber la protéine rétrovirale Tat.

La présente invention concerne également des nouveaux dérivés du triphène, leur procédé de préparation ainsi que leur utilisation à titre de médicament, notamment pour le traitement d'infections virales comme le syndrome immunodéficitaire acquis (SIDA).

Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus du groupe des lentivirus connus pour leur variabilité au sein d'une mme cellule hôte durant l'évolution de l'infection, et pour leur réplication constante tout au long de la maladie.

Le cycle viral du VIH démarre par la fixation du virus sur une cellule hôte. Le virus pénètre ensuite dans le cytoplasme de la cellule où il est décapsidé. L'ARN libéré est transcrit en ADN double brin grâce à ta transcriptase inverse. Une fois I'ADN proviral intégré au génome cellulaire, la réptication virale est activée par une protéine virale, la protéine Tat (Trans- Acting Transcriptional activator). Le cycle viral se termine par le bourgeonnement de nouvelles particules virales à la surface de la cellule.

Les seuls agents thérapeutiques qui se sont révélés efficaces contre le SIDA sont des agents bloquant le cycle viral du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Deux types d'agents anti-rétroviraux sont actuellement commercialises : -les inhibiteurs analogues nuctéosidiques de la transcriptase inverse, comme la zidovidine (AZT), la didanosine, la stavudine, la zalcitabine, et -les antiprotéases, qui sont des inhibiteurs de la protéase virale responsable de la formation de virions ; ces antiprotéases, comme le saquinavir, le ritonavir et l'indinavir, agissent à une phase du cycle viral plus tardive que ne le fait I'AZT.

Les enzymes de réplication virale, telles que la transcriptase inverse, I'ARN polymérase et la protéase, ont la particularité de commettre un nombre d'erreurs important, avec un taux de réplication rapide, si bien que le VIH possède des taux de mutation et de recombinaison élevés.

C'est pourquoi, l'efficacité des agents thérapeutiques utilisés pour bloquer le cycle viral diminue au fur et à mesure des cycles, suiteà l'apparition de souches résistantes parmi les variants.

Pour lutter contre l'apparition de souches résistantes, I'utilisation de plusieurs agents anti-rétroviraux, agissant chacun à une étape différente du cycle viral, est pour le moment la solution la plus efficace.

Certaines associations ont permis d'obtenir des résultats remarquables avec une virémie pratiquement indécelable chez certains patients. Toutefois l'arrt du traitement montre que la virémie remonte de manière spectaculaire.

Les cellules réservoirs et I'absence de réaction de certaines lignées lymphocytaires (CTL) chargées d'éliminer les cellules contaminées par le VIH, restent donc des problèmes majeurs.

De plus, de nombreux malades ont suivi des monothérapies et ont donc développés des résistances. Sur ces malades, les multithérapies ont des effets beaucoup plus limités.

La présente invention concerne des nouveaux types d'agent bloquant le cycle viral, tant par leur structure chimique que par leur mode d'action. Ces nouveaux agents anti-rétroviraux sont des inhibiteurs spécifiques de la protéine virale Tat.

La protéine Tat a déjà fait l'objet de nombreuses études. Le gène tat est composé de deux exons codant pour une protéine de 86 à 102 résidus selon les isolats.

La protéine Tat est indispensable pour l'expression du génome viral du VIH-1 (Arya, S. K., Guo, C., Josephs, S. F., & Wong-Staal, F. (1985) Science 229,69-73).

On sait que la réplication virale est déclenchée par Tat selon un mécanisme de transactivation. Le début de I'ARNm viral porte une séquence dite TAR (RNA Trans Activation Response Element) en forme de boucle sur laquelle se fixe la protéine TRBP (TAR Binding Protein) qui bloque faction de I'ARN polymérase en la complexant. La région basique de Tat adopte une structure étendue, se fixe sur TAR, déplace TRBP et libère I'ARN polymérase, si bien que la transcription peut démarrer (Berkhout, B., A. Gatignol, A. B.

Rabson, and K.-T Jeang. (1990) Cell 62.7257-7267 ; Loret, E. P., Georgel, P., Johnson, W. C., & Ho, P. S. (1992) Proc. Natl. Acad Sci. USA 89,9734-9738).

II a egalement été mis en évidence que la protéine Tat est impliquée dans la dérégutation de nombreuses fonctions cellulaires et dans certaines pathologies liées à l'infection. Tat est exprimée de manière très précoce par le génome du virus.

On retrouve à la fois Tat à l'intérieur des cellules et dans le milieu extra- cellulaire. Son action ne se restreint pas aux cellules dans lesquelles elle est produite car elle peut traverser la membrane cytoplasmique et pénétrer dans d'autres cellules infectées ou non. On détecte des concentrations nanomolaires de Tat dans le sérum de patients contaminés par le VIH-1 (Westendorp, M. O., Frank, R., Ochsenbauer, C., Stricker, K., Dhein, J., Walczak, H., Debatin, K. M. & Krammer, P. H. (1995) Nature 375,497-500).

En synergie avec le bFGF, Tat favorise le développement du syndrome de Kaposi observé chez de nombreux malades du SIDA (Ensoli, B., Genselman, R., Markham, P., Fiorelli, V., Colombin, S., Raffeld, M., Cafaro, A., Chang, H. K., Brady, J. N., & Gallo, R. C. (1994) Nature 371,674-680).

Tat présente égaiement une activité cytotoxique spécifique sur certaines lignées lymphocytaires (Westendorp, M. O., Shatrov, V. A., Schulze-Osthoff, K. Frank, R., Kraft, M., Los, M., Krammer, P. H., Drôge. W., & Lehmann, V.

(1995) EMBO 14,546-554) et possède une activité immuno-suppressive en réprimant les gènes du CMH (Howcroft, T. K., Strebel, K., Martin, M. A., & Singer, D. S. (1993) Science 260,1320-1322).

Cette propriété de traverser les membranes est en partie due à sa région basique (Vives, E., Brodin, P., & Lebleu, B. (1997) J Biol Chem. 272, 16010-16017 ; Efthymidias, A., Briggs, L. J., & Jans, D. A. J Biol Chem. 273, 1623-1628 (1998)).

La présence aux extrémités N et C-terminal de Tat, de séquences empchant ou ralentissant sa digestion par des exoprotéases permet d'expliquer que Tat n'est pas dégradée en milieu extra-cellulaire (Loret, E. P., Vives, E., Ho, P. S., Rochat, H., Van Rietschoten, J., & Johnson, W. C. (1991) Biochemistry 30,6013-6023).

Récemment, le rôle de Tat a été également mis en évidence dans la transcription inverse de I'ARN viral (Harrich, D., Ulich, C., Garcia-Martinez, L. F., & Gaynor, R. B. (1997) EMBO 16,1224-35).

Des antagonistes génériques de faction de Tat (ARN anti-sens, pièges ARN, mutants transdominants) qui bloquent la transactivation par Tat in vitro se sont avérés inefficaces in vivo (Pearson, L., Garcia, J., Wu, F., Modesti, N., Nelson, J., & Gaynor, R. (1990) Proc. Natl. Acad. Sci. USA 87,5079-5083 ; Chang, H. K., Gendelman, R., Lisziewicz, G., Gallo, R. C., & Ensoli, B., (1994) Gene Ther 1,208-216).

M. C. HSU et al. dans"Science, 254 (1991), 1799-1802"puis dans "Proc. Natl. Acad. Sci. USA, 90 (1993), 6395-6399"ont montré l'effet inhibiteur de dérivés de la benzodiazépine sur l'activité de Tat. Cependant, ces dérivés agissent sur un facteur cellulaire impliqué dans la fonction Tat et non pas sur Tat, elle-mme.

D'autres inhibiteurs de la transactivation ont été décrits plus récemment, comme les dérivés de Quinacrine et de la Chloroquine (Jiang, M. C., Lin, J.

K., Chen, S. L. (1996) Biochem. Biophys. Res. Commun. 226,1-7) ou encore des dérivés de la Fluoroquinoline, en particulier une molécule appelé K-12 (Baba et al. (1998) Mol. Pharmacol. 6,1097-1103). Toutefois ces inhibiteurs ne sont pas spécifiques de Tat, et K-12 a une activité antivirale très large allant du ViH-1, VIH-2, SIV jusqu'au virus de l'herpès ou encore de la varicelle (Witrouw et al. (1998) Antivir. Chem. Chemother., 5,403-411) ce qui montre que K-12 agit probablement sur un facteur cellulaire.

Enfin, LAPIDO et al. (FEBS Letters, 367 (1995), 33-38) ont décrit un dérivé de la tétrahydropyridine capable de se fixer sur un peptide polyarginine comportant neuf résidus arginines basiques. Ce peptide est capable de se fixer sur TAR mais il semble difficile d'extrapoler ces résultats à la protéine Tat entière qui ne comprend pas de séquence de neuf arginines.

II n'existe donc pas dans l'art antérieur de molécules capables de se fixer sur la protéine Tat et d'inhiber son activité in vitro.

La protéine Tat a fait l'objet de plusieurs études structurales.

La région basique de Tat sous forme de structure étendue vient s'insérer dans le sillon majeur de TAR sans modifier t'hélice de type A que forme le polynucléotide (Loret, E. P., Georgel, P., Johnson, W. C., & Ho, P. S.

(1992) Proc. Natl. Acad Sci. USA 89,9734-9738). Une étude prétiminaire par RMN 2D du variant africain Tat. Z2 a montré que la région basique était à proximité de la région N-terminal. Toutefois le faible nombre de contraintes

RMN n'a pas permis de déterminer une structure 3D précise de Tat (Bayer, P., Kraft, M., Ejchart, A., Westendorp, M., Frank, R., & Rosh, P. (1995) J. Mol.

Biol.247,529-535).

Une étude structurale par dichroïsme circulaire et modélisation moléculaire a permis de mettre en évidence l'existence de 6 groupes structuraux parmi les variants connus de la protéine Tat, et les variations structurales sont principalement localisées dans deux régions adjacentes à la région basique (Gregoire & Loret, J. Biol. Chem., 271 (1996), 22 641-22 646).

Une des conclusions importantes de cette étude a été de postuler que des changements conformationnels étaient essentiels à la proteine Tat pour son activité de transactivation. En effet, la région basique de Tat ne peut pas se retrouver insérée dans le sillon majeur de TAR dans sa conformation en solution. Les régions adjacentes à la région basique jouent probablement un rote de régions"charnières"pour permettre cette insertion dans TAR.

Les tentatives de trouver un inhibiteur de la transactivation du VIH se sont jusqu'à présent heurtées à la forte affinité de l'interaction Tat/TAR, qui est nanomolaire. Depuis la fin des années 80, plusieurs équipes ont réussi à synthétiser des molécules se fixant sur TAR, mais ces molecules mme dotées d'une affinité nanomolaire n'arrivent pas à tre de véritables inhibiteurs compétitifs de Tat.

L'objet de la présente invention est de fournir des inhibiteurs allostériques de la protéine Tat. Ces molécules se fixent sur différentes régions de Tat. Cette fixation empche les changements conformationnels essentiels à la protéine Tat pour son activité de transactivation.

Un premier avantage de cette approche est d'éviter les problèmes de l'inhibition compétitive avec TAR qui sont similaires à ceux de l'inhibition compétitive avec Tat. Un deuxième avantage est de permettre d'inhiber les autres fonctions de Tat aussi bien au niveau intra-cellulaire qu'extra-cellulaire.

La présente invention conceme l'utilisation d'un composé organique comprenant un cycle aromatique noté Ar substitué par au moins un substituant hydrocarboné noté A, ledit substituant hydrocarboné comportant : -une chaîne aliphatique linéaire non fonctionnalisée notée-CH2A' comprenant au moins un atome de carbone, et

-un substituant noté Fa comportant au moins une fonction donneur ou accepteur de proton susceptible d'engager une ou des liaisons hydrogène, -pour provoquer l'inhibition allostérique de la protéine Tat.

Le composé selon l'invention relie de préférence la région basique et la région N-terminal de la protéine Tat, si bien que la structure de la protéine est rigidifiée, et son changement conformationnel, nécessaire pour interagir avec TAR, est inhibé.

Dans le cadre de la présente invention, on entend par"protéine Tat", un enchainement d'acides aminés entrainant la transactivation des gènes du VIH et pouvant comporter des mutations.

Dans le cadre de la présente invention, la synthèse chimique complète en phase solide de six variants structuraux de Tat a été effectuée à partir d'isolats VIH-1 d'origines géographiques différentes (Afrique, Europe, Amérique du Nord) : Tat Z2 (86 résidus), Tat Mal (87 résidus), Tat Bru (86 résidus), Tat JR (101 résidus), Tat Oyi (101 résidus) et Tat Eli (99 résidus).

Ces molécules ont des propriétés identiques aux protéines Tat"naturelles".

Leur étude fonctionnelle permet de mettre en évidence un lien étroit entre la virulence du VIH et l'activité de la protéine Tat.

Dans le cadre de la présente invention, la"protéine Tat"regroupe notamment les variants Tat Z2, Tat Mal, Tat Bru, Tat JR, Tat Oyi et Tat Eli.

On entend par'hydrocarboné"un groupe d'atomes comportant un atome de carbone directement rattaché au reste de la molécule, et éventuellement un à plusieurs hétéroatomes insérés dans le squelette carbone.

Afin de tenir compte de t'hétérogénéité structurale de Tat, le substituant hydrocarboné A est suffisamment flexible pour s'adapter aux légères modifications structurales de Tat d'un variant à l'autre.

Le cycle aromatique Ar est un dérivé du toluène ou un hydrocarbure aromatique polycyclique condensé, choisi de préférence parmi le naphtalène, I'anthracène, le phénanthrène, le fluoranthene, l'acéanthrylène et le triphène.

Le cycle aromatique est de préférence le triphène.

Dans le cadre de la présente invention, une étude par RMN 2D hétéronucléaire (H et 13C) a été effectuée sur Tat Bru. Une structure 3D de

Tat Bru respectant 950 contraintes RMN a pu tre obtenue. Cette structure permet en particulier de visualiser le positionnement des chaînes latérales, et des modifications importantes dans l'enroulement du squelette peptidique par rapport à t'étude RMN 2D réalisée précédemment sur Tat Z2. Une particularité intéressante de la structure 3D de Tat Bru est la mise en évidence d'une"poche"hydrophobe accessible formée par le tryptophane no 11 (Trp 11) et la phénylalanine n° 38 (Phe 38). Ces deux résidus sont conservés chez tous les variants Tat.

Selon un mode de réalisation préféré, te cycle aromatique du composé de l'invention interagit avec le tryptophane n° 11 (Trp 11) et la phénylalanine n° 38 (Phe 38) de Tat.

De façon avantageuse, le substituant Fa engage une ou des liaisons hydrogène avec la région basique et la région N-terminal de la protéine Tat.

La fonction donneur et la fonction accepteur de proton est choisie parmi toutes les fonctions donneurs et accepteurs de proton bien connues de I'homme du métier. On choisit par exemple la fonction alcool comme fonction donneur de proton, en particulier, une fonction alcool primaire ou alcool secondaire, et la fonction carbonyle comme fonction accepteur de proton.

La fonction donneur ou accepteur de proton du substituant Fsx est avantageusement située à une distance comprise entre 5 et 10 A du cycle aromatique, de préférence comprise entre 6 et 7 A.

Le cycle aromatique est avantageusement tel que la chaîne aliphatique linéaire non fonctionnalisée notée-CH2A'comprend 1 à 8 atomes, parmi lesquels des atomes de carbone et éventuellement un ou deux hétéroatomes.

On entend par hétéroatome, un atome autre que le carbone, par exemple N, P, O, S, Si ou Se.

Selon un premier mode de mise en ceuvre,-CH2A'comprend un atome de carbone et Fa représente un hydroxyle, si bien que A représente-CH20H.

La chaîne aliphatique linéaire non fonctionnalisée-CH2A'comprend avantageusement 5 atomes de carbone.

Selon un deuxième mode de mise en oeuvre, le substituant Fa situé à l'extrémité de la chaîne aliphatique comprend au moins une fonction accepteur de proton, de préférence au moins deux, situées dans le plan du cycle aromatique ou du mme côté du plan du cycle aromatique.

Une fonction accepteur de proton préférée est une fonction carbonyle.

Le substituant Fa situé à l'extrémité de la chaîne aliphatique répond avantageusement à la formule :

dans laquelle Y représente N ou CH et le trait pointillé représente une éventuelle double liaison. Dans ce cas, Fa est de préférence un maléimide ou un succinimide.

Un composé préféré est tel que le substituant Fa représente un maléimide ou un succinimide et-CH2 A'comprend 5 atomes de carbone. Ce composé a la formule suivante : Dans cette formule le cycle aromatique Ar est de préférence le triphène Le composé de l'invention qui comprend un cycle aromatique Ar substitué par A peut comprendre en outre au moins un autre substituant noté B ou C, ledit substituant pouvant comporter au moins un atome de carbone, et pouvant comporter un substituant noté Fb ou Fc comportant au moins une fonction donneur ou accepteur de proton susceptible d'engager une ou des liaisons hydrogène avec la protéine Tat.

Le cycle aromatique Ar comprend avantageusement outre le substituant A, deux substituants B et C.

B ou C peut comporter au moins une fonction donneur ou accepteur, comme une fonction hydroxy.

B ou C représente avantageusement un methyle,-CH2OH ou-COOH.

B ou C peut comporter deux fonctions donneur ou accepteur de proton situées -dans le plan du cycle aromatique, ou -du mme côté du plan du cycle aromatique, pour que les fonctions interagissent efficacement avec Tat.

Le composé organique répond avantageusement à la formule : dans laquelle R représente un hydrogène, un méthyle (composé note TDS1), -CH20H (composé noté TDS4), ou le groupement de formule dans laquelle Y1 représente N (composé noté TDS2), ou CH (composé noté TDS3).

La présente invention concerne également des nouveaux dérivés du triphène qui sont substitués par un substituant hydrocarboné A comportant une chaîne aliphatique linéaire non fonctionnalisée et, à l'extrémité de cette chaîne un substituant comportant au moins une fonction dotée d'un doublet accepteur ou donneur de proton, à t'exception des dérivés du triphene substitués en position 2 par-CH2-NH-CH2-CH (OCH3) 2 ou-CH2-NH- C (CH3) (CH20H) 2.

La chaîne linéaire non fonctionnalisée de ces dérivés triphène comporte de préférence jusqu'à 8 atomes.

Le substituant situé à l'extrémité de la chaîne aliphatique linéaire peut comporter au moins deux fonctions dotées d'un doublet accepteur de proton, de préférence situées dans un mme plan.

La fonction dotée d'un doublet accepteur de proton est avantageusement un carbonyle.

Le substituant situé à l'extrémité de la chaine aliphatique repond avantageusement à la formule : dans laquelle Y représente N ou CH et le trait pointée représente une éventuelle double liaison. Ce substitutant représente de préférence un maléimide ou un succinimide.

La présente invention concerne également des nouveaux dérivés du triphène di-ou tri-substitués comportant un substituant hydrocarboné A décrit comme précédemment, et comportant au moins un deuxième substituant B ou C.

La chaîne aliphatique linéaire de A comprend jusqu'à 8 atomes, parmi lesquels des atomes de carbone et éventuellement un ou deux héreroatomes, de préférence 5 atomes.

Le substituant situé à l'extrémité de la chaîne aliphatique linéaire comporte au moins deux fonctions dotées d'un double accepteur de proton, de préférence dans le mme plan.

La fonction dotée d'un double accepteur de proton est avantageusement un carbonyle.

B et/ou C sont, I'un indépendamment de l'autre, des substituants aliphatiques comportant 1 à 4 atomes de carbone, par exemple un méthyle, et peuvent tre dotés, l'un indépendamment de I'autre, d'au moins une fonction donneur ou accepteur de proton.

B et/ou C sont, l'un indépendamment de l'autre, dotés de deux fonctions donneur ou accepteur de proton de préférence disposées dans l'espace de telles sorte que les fonctions sont situées

-dans le plan du noyau triphène, ou -du mme côté du plan du noyau triphène.

La présente invention concerne particulièrement des dérivés du triphène tri-substitués tels que B et C représentent un méthyle, un hydroxyméthyle ou le groupement suivant : Y1 étant un atome d'azote ou un groupement CH.

La présente invention couvre plus particulièrement les dérivés de formule

dans laquelle R représente un méthyle (composé note TDS1), -CH2OH (composé noté TDS4), ou le groupement de formule

dans laquelle Y1 représente N (composé noté TDS2), ou CH (composé noté TDS3).

La présente invention concerne également le dérivé 2,6,10- trihydroxyméthyl-triphène et le dérivé 2,6,10-tricarboxy-triphene. Ces dérivés sont utiles comme intermédiaires de synthèse dans la préparation des composés décrits précédemment.

Dans les composés de l'invention, les substituants A, B et C sont de préférence respectivement en position ortho ou méta. On préférera les composés du type 2-A-6-B-10-C-triphène, afin de minimiser les éventuelles interactions entre A, B et C.

La présente invention a également pour objet un procédé de préparation des composés décrits précédemment, en particulier les composés aromatiques tri-substitués par les groupements A, 8 et C notés Ar (ABC), et les composés aromatiques mono-substitués par A notés ArA.

La présente invention concerne plus particulièrement le procédé de préparation des composés aromatiques Ar (ABC) et ArA, pour lesquels A (noté CH2-A'Fa) comporte une chaîne aliphatique linéaire non fonctionnalisée (CH2- A'), substituée à son extrémité par un groupement doté d'au moins une fonction accepteur ou donneur de proton (Fa) Le procédé de préparation des composés Ar (ABC) utilise de préférence comme produit intermédiaire un dérivé de formule P, A'-H2C-Ar- (CH2Z) 2 dans laquelle-CH2A'est défini comme précédemment, Pa représente un groupement protecteur hydrolysable et Z représente un hydrogène, un halogène ou une fonction alcool protégée.

Z est de préférence un brome ou un groupement trialkylsilyloxy.

Le procédé de l'invention utilise de préférence comme produit de départ Ar (CH3) 3.

Afin de respecter la réactivité des substituants A, B et C, et d'éviter leur dégradation au cours de la synthèse, le procédé selon l'invention comprend, de préférence, les étapes successives suivantes : (a) fixation de la cha ! ne atiphatique linéaire non fonctionnalisée -CH2A', (b) éventuelle fixation des substituants B et C, et (c) fixation d'un substituant comportant au moins une fonction accepteur ou donneur de proton Fa, sur la chaîne non fonctionnalisée-CH2A'.

Selon un premier mode de réalisation de préparation des composés Ar (ABC) tels que B et C ne représentent pas des hydrogènes, le procédé peut tre schématisé comme suit

Fa. Fb, Fc représentant des substituants comportant au moins une fonction accepteur ou donneur de proton Le dérivé PaA'-H2C-Ar- (CH2Z) 2 (II) est avantageusement obtenu par synthèse magnésienne, en utilisant le composé de formule PaA'-MgX', dans laquelle X1 est un atome d'halogène. PA'-MgX'est par exemple BnO-(CH2) n- MgBr, n étant supérieur à 1, et Bn représentant un benzyle.

Les composés Ar (ABC) tels que B et C représentent Me sont obtenus à partir de Ar (Me) 3 en réalisant les étapes (a) et (c). Dans ce cas, Z=H. L'étape (a) consiste à casser la symétrie du produit de départ en réalisant une monohalogénation de Ar (Me) 3 pour obtenir (X2-H2C)-Ar- (Me) 2, X2 representant un halogène. La monohalogénation est réalisée par exemple avec le N- bromosuccinimide par catalyse avec AIBN.

On greffe ensuite la chaîne A'sur (X2-H2C)-Ar- (Me) 2 par synthèse magnésienne comme décrit précédemment pour obtenir PaA'-H2C-Ar- (Me) 2. <BR> <BR> <BR> <BR> <P>L'étape (c) consiste à transformer PaA'-H2C-Ar- (Me) 2 en FA'-H2C-Ar-(Me) 2, Fa représentant le groupement doté d'au moins une fonction accepteur ou accepteur de proton.

Si l'on souhaite préparer un composé Ar (ABC) tels que les groupements B et C comprennent chacun au moins une fonction accepteur ou donneur de proton (Fb et Fc), on distinguera plusieurs cas selon que les liaisons engagées par Fb et Fc avec A-Ar- (CH2-) 2 sont des liaisons carbone-carbone, carbone- azote ou carbone-oxygène.

Lorsque les liaisons entre Fb, Fc et A-Ar- (CH2-) 2 sont des liaisons carbone-carbone, t'intermédiaire PaA'-H2C-Ar- (CH2Z) 2 (II) est tel que Z représente une fonction alcool protégée ou un halogène

Au cours de l'étape (b), Fb et Fc peuvent tre greffés suivant une réaction de Wittig de deux façons : -un ylure issu de PaA'-H2C-Ar- (CH2Z) 2 (II) lorsque Z représente un halogène est mis à réagir avec une cétone comportant au moins une fonction donneur ou accepteur de proton Fb et/ou F¢, ou -un aldéhyde obtenu par oxydation de PpA'-H2C-Ar- (CH2Z) 2, lorsque Z représente une fonction alcool protégée, est mis en présence de précurseurs ylures de Fb et Fc.

L'ylure est obtenu à partir de PaA'-H2C-Ar- (CH2Z) 2 lorsque Z représente un halogène, directement ou en passant par PaA-H2C-Ar-(CH2SO2Ph) 2 (réaction de Julia).

Par exemple, le composé PaA'-H2C-Ar- (CH2Br) 2 est mis à réagir avec PPh3 dans le DMF, puis on ajoute nBuLi pour obtenir le PpA'-H2C-Ar- (Ph3P=CH2) 2. On ajoute ensuite la cétone dans le THF, par exemple de formule dans laquelle R représente un substituant alkyle.

Cette cétone peut-tre obtenue à partir du 1,3,5-cyclohexanetriol, que l'on traite avec 2 équivalents de tBuMe2SiCl dans CH2CI2 en présence d'imidazole, puis par une oxydation avec le réactif de Dess-Martin.

Lorsque les liaisons entre Fb, Fc et A-Ar- (CH2-) 2 sont des liaisons carbone-azote, l'intermédiaire PaA'-H2C-Ar- (CH2Z) 2 (II) est tel que Z représente un halogène ou une fonction alcool protégée. Deux voies de synthèse de cet intermédiaire sont possibles.

Selon un premier mode de mise en oeuvre, Z représente un halogène et le procédé comporte les étapes suivantes : X3 représentant un halogène.

Selon un deuxième mode de mise en oeuvre, Z représente une fonction alcool protégé, et le procédé comprend les étapes suivantes : X4 représentant un halogène.

Selon ce deuxième mode de mise en oeuvre, les fonctions alcools peuvent tre deprotégées puis soumises à une source d'halogénure pour obtenir PaA'-H2C-Ar- (CH2Z) 2 dans lequel Z représente un halogène.

HOH2C-Ar- (CH20H) 2 peut tre préparé de deux façons différentes. Le 2,6,10-trihydroxyméthyl-triphene peut tre obtenu selon deux voies. Selon une première variante, le 2,6,10-triméthyltriphène est tribromé, par exemple par le N-bromo-succinimide, puis hydrolyse en milieu basique. Selon une deuxième variante, le est mis en présence d'un oxydant, par exemple Na2Cr207, et le dérivé obtenu est réduit, par exemple par AlLiH4.

Le composé PaA'-H2C-Ar- (CH2Z) 2 tel que Z représente un halogène, est ensuite mis à réagir, de façon classique, avec un composé du type amine secondaire comportant au moins une fonction donneur ou accepteur de proton Fb et/ou Fc ; cette réaction qui suit un mécanisme de substitution nucléophile est avantageusement réalisée en présence d'une base, comme TEA. Par exemple, on choisit comme amine, la 2,4-dihydroxy-cyclohexamine.

Lorsque les liaisons engagées Fb et Fc avec A-Ar- (CHz-) 2 sont des liaisons carbone-oxygène, l'intermédiaire PnA'-H2C-Ar- (CH2Z) 2 est tel que Z représente une fonction alcool protégée. L'intermédiaire est alors obtenu selon le schéma présenté précédemment.

Dans le cas où B et C représentent CH20H, Fb et Fc représentent OH et l'étape (b) consiste à déprotéger la fonction alcool de P9A'-H2C-Ar-(CH2Z) 2.

Lorsque Fa représente un maléimide ou un succinimide, l'étape (c) suit les conditions de le réaction de Mitsunobu.

Par exemple, BnO- (CH2) n-Ar-(Me) 2, n étant défini comme précédemment, est déprotégé par hydrogénolyse du groupement benzyle, notamment en le dissolvant dans un mélange méthanol/toluène et en le

faisant réagir pendant 24 heures sous une atmosphère de H2 en présence de Pd/C 10 %. HO- (CH2) n-Ar-(Me) 2 est ensuite mis à réagir, par exemple, avec le N-bromo-succinimide ou le N-bromo-maléimide, en présence de triphényl- phosphine (PPh3) et de DEAD, dans le THF, à température ambiante pendant 12 heures.

La présente invention concerne en particulier un procédé de préparation de composés aromatiques comportant un noyau triphène.

Selon un mode de réalisation simple à mettre en oeuvre, le procédé utilise le triméthyltriphène, de préférence le 2,6,10-triméthyltriphène, comme produit de départ.

La présente invention concerne également un procédé de préparation des composés ArA tels que A représente une chaîne aliphatique linéaire non fonctionnalisée substituée à son extrémité par un groupement doté d'au moins une fonction accepteur ou accepteur de proton.

Ces composés peuvent tre obtenus par une réaction de Friedel et Craft. Le procédé de l'invention utilise avantageusement comme précurseur Ar-A'CH20H.

Selon une autre méthode ArH est monohalogéne puis transformé en un intermédiaire du type ArA'CH2CN.

La présente invention concerne également les composés décrits précédemment susceptibles d'tre obtenus par le procédé décrit précédemment pour leur application en tant que substances thérapeutiquement actives, en particulier comme agents anti-rétroviraux pour le traitement ou la prévention des infections dues à un rétrovirus, par exemple le VIH.

La présente invention a pour objet les préparations pharmaceutiques contenant un composé de l'invention susceptible d'tre obtenu par le procédé décrit précédemment et contenant un excipient pharmaceutiquement inerte.

La présente invention a enfin pour objet les préparations pharmaceutiques contenant un mélange d'un composé de l'invention, et d'un autre agent antirétroviral, comme produit de combinaison pour une utilisation simultanée, séparée ou étalée dans le temps, dans une thérapie anti- rétrovirate.

La présente invention sera lustrée de façon non limitative par les exemples suivants en référence aux figures 1 à 7.

La figure 1 représente les profils HPLC de TDS1, de Tat Bru, de Tat Oyi et des mélanges TDS1/Tat Bru et TDS1/Tat Oyi.

La figure 1A représente le profil HPLC de TDS1 à une concentration de 0,1 mM.

La figure 1B représente le profil HPLC de la protéine Tat Bru à une concentration de 0,1 mM.

La figure 1 C représente le profil HPLC du mélange TDS1 avec Tat Bru.

La figure 1 D représente le profil HPLC du brut de synthèse de Tat Oyi.

La figure 1E représente le profil HPLC du mélange du brut de synthèse de Tat Oyi avec 0,1 mM de TDS1.

La figure 1E représente le profil HPLC du mélange du brut de synthèse de Tat Oyi avec 1 mM de TDS1.

Les figures 2A, 2B et 2C représentent les spectres de masse de trois fractions collectées après HPLC à partir du brut de synthèse de Tat Oyi. La figure 2B correspond au spectre de masse du pic majeur présent dans la figure 1 D, mais qui a disparu dans les figures 1 E et 1 F.

La figure 3A représente t'activité LTR-Lac Z de cellules humaines infestées avec le LTR du VIH-1 et un gène rapporteur LacZ codant pour la béta-Gatactosidase en présence de Tat Bru et TDS1.

La figure 3B montre les résultats d'une expérience similaire à celle présentée figure 3A où le gène rapporteur est remplacé par luc, codant pour la luciferase La figure 4A représente la survie de cellules MT4 en présence de VIH-1 III B en fonction de la concentration en TDS 1, de la concentration en AZT et de la concentration en ddC.

La figure 4B représente l'activité de la transcriptase inverse à température ambiante en présence de VIH-1 III B en fonction de la concentration en TDS 1 et de la concentration en AZT.

La figure 5A représente les profils d'électrophorèse de TAR, du complexe Tat Bru/TAR, et du mélange Tat/TAR/TDS1 après avoir incube la protéine Tat Bru avec TDS 1 pendant 30 minutes avant t'ajout de TAR.

La figure 5B représente les profils d'électrophorèse de TAR, du complexeTat Bru/TAR, et du mélange Tat/TAR/TDS1 après avoir incubé la protéine Tat Bru avec TAR avant I'ajout de TDS1.

La figure 6A représente les profils d'électrophorèse de TAR, du complexe Tat Mal/TAR, et du mélange Tat/TAR/TDS1 après avoir incubé la protéine Tat Mal avec TDS 1 pendant 30 minutes avant l'ajout de TAR.

La figure 6B représente les profils d'electrophorèse de TAR, du complexe Tat Mal/TAR, et du mélange Tat/TAR/TDS1 apres avoir incubé la protéine Tat Mal avec TAR avant l'ajout de TDS1.

La figure 7 représente les spectres de fluorescence de Tat Eli (courbe 1), du complexe Tat Eli/TDS1 (courbe 2), et de TDS1 (courbe 3), après excitation à 295 nm.

Exemple 1 : préparation et activité de TDS1 A) PREPARATION 2,6,10-triméthyltriphène Le 2,6,10-triméthyltriphène est obtenu à partir de la méthyt-4- cyclohexanone selon le mode de préparation décrit par SHIRAI et al. dans J.

Org. Chem., 56 (1991), 2253-2258.

La méthyl-4-cyclohexanone est mise à réagir à 180-200°C en présence d'une quantité catalytique de ZnCI4 pour subir une autocondensation. Le composé quadricyclique intermédiaire obtenue est ensuite déshydrogéné à 300°C sur charbon/Palladium. Le 2,6,10-trimethyltriphène est obtenu avec un rendement d'environ 40 %.

2-Bromo4, 6-diméthyltriphène : A une solution de 2,4,6-triméthyltriphène (2,8 g ; 10 mmol) en solution dans du CC14 (400 ml) sec et dégazé sous azote, est ajouté de la N- bromosuccinimide (1,96 g ; 11 mmol) et une quantité catalytique d'AIBN. La

suspension est portée à reflux pendant 2 à 3 heures. Le solvant est éliminé sous vide et le résidu est purifié par chromatographie sur gel de silice en éluant avec un gradient pentane/acétate d'éthyle pour conduire à 1,7 g de dérivé monobromé (50%).

RMN (200MHz, CDCI3) : 2,58 (s, Me, 6H) ; 4,70 (s, CH2Br, 2H) ; 7,5-8,5 (massif, aromat., 9H).

SM : 347 (M-H, 100) ; 268 (M-H-Br, 95).

. 2-(5-hydroxy-pentyl) 4, 6-diméthyitriphène A une solution de 2-bromo-4,6-diméthyltriphène (0,9 g ; 2,6 mmol) en solution dans du THF sec sous azote à-78°C est ajouté une quantité catalytique d'une solution 1N de CuLiBr2 (environ 1ml), suivit de t'addition lente (environ 1 heure) d'une solution 1,4 N de BnO- (CH2) 4-MgBr (9 ml, 6,4 mmol).

BnO- (CH2) 4-MgBr est préparé selon le schéma suivant : BnBr/KOH PPh3/CH2CI2 1,4-butanediol p BnO- 4-OH) > Br2 Mg BnO-(CH2) 4-Br p BnO-(CH2) 4-MgBr éther Après la fin de t'addition, le mélange réactionnel est abandonné à température ambiante une nuit.

Après traitement classique de la réaction, le mélange brut est dissout dans un mélange toluène/méthanol, et on ajoute une quantité catalytique de Pd/C 10%. Cette suspension est hydrogénée sous une atmosphère d'H2 pendant un jour. Le catalyseur est filtré et la solution est concentrée. Le mélange brut est purifié par chromatographie sur gel de silice en éluant avec

un gradient pentane/acétate d'éthyle pour conduire à 0,38 g de 2- (5-hydroxy- pentyl)-4,6-diméthyltriphène (rendement de 43%).

RMN (200MHz, CDCI3) : 1,4-1,8 (massif, CH2,4H) ; 2,59 (s, Me, 6H) ; 2,87 (t, Ar-CH2,2H) ; 3,66 (t, O-CH2,2H) ; 7,5-8,5 (massif, aromat., 9H).

TDS 1 : A une solution du 2-(5-hydroxy-pentyl)-4, 6-diméthyltriphène précédent (0,28 g ; 0,82 mmol) en solution dans du THF sec (20 ml) sous azote, est ajouté de la N-succinimide (0,1 g ; 1,0 mmol), du diéthylazodicarboxylate (DEAD) (0,15 ml ; 1,0 mmol) et de la triphenylphosphine (PPh3) (0,270 g ; 1,0 mmol). La solution est agitée sous azote une nuit à température ambiante.

Après traitement classique de la réaction, le solvant est éliminé et le mélange brut est purifié par chromatographie sur gel de silice en éluant avec un gradient pentane/acétate d'ethyle pour conduire à 0,2 g de TDS1 (50 %).

RMN (200MHz, CDC13) : 1,4-1,8 (massif, CH2,4H) ; 2,59 et 2,55 (s, Me, et CH,-10H) ; 2,83 (, Ar-CH2,2H) ; 3,54 (t, N-CH2, 2H) ; 7, 5-8,5 (massif, aromat., 9H).

SM : 423 (M, 80) ; 269 (2,4,6-triméthyltriphène-H, 100).

B) ACTIVITE DE TDS1 in vitro a) Essais d'interaction entre Tat Bru et TDS1, et Tat Oyi et TDS1 réalisés par HPLC.

Conditions expérimentales : colonne C8, gradient 20 à 60 %, tampon B (CH3CN + 0,1 % \TFA) en 40 min, tampon A (H20 + 0,1 % TFA). L'absorbance est mesurée à 215 nm.

Les figures 1A, 1B et 1C représentent respectivement le profil HPLC de TDS1 (0,1 mM), Tat Bru (0,1 mM) et du mélange TDS1 avec Tat Bru.

Ces essais montrent que TDS1 entraîne la précipitation de Tat Bru dans des concentrations micromolaires (figures 1A, 1B et 1C).

Une affinité au moins similaire est observée avec le brut de synthèse Tat Oyi (101 résidus) (figures 1D, 1E et 1F). Le pic principal du brut de synthèse de Tat Oyi possédant des délétions plus ou moins importantes de la région N-terminal qui élue à 16 min (figure 1 D) disparaît entièrement quand on ajoute TDS1 à une concentration de 1 mM (figure 1 E) et de 10 mM (figure 1F).

Ces résultats montrent donc la spécificité du TDS1 pour Tat Oyi puisque seul le pic principal est modifié par le TDS1, alors que les dérivés ayant des dévtions ou ceux ayant des groupements protecteurs ne sont pas touchés (figure 1 E et F).

Les résultats présentés figure 1 montrent que TDS1 se fixe directement sur Tat Oyi. Les expériences en présence du brut de synthèse montrent que TDS1 se fixe sur Tat Oyi mais pas sur des dérivés de Tat Oyi ayant une partie plus ou moins grande de l'extrémité N-terminal manquante. Mme en présence d'une forte concentration de TDS1 (10 mM), la fixation de la molécule est toujours spécifiques de Tat Oyi entière. Sa spécificité devrait permettre d'éviter des effets secondaires indésirables.

De plus cette expérience confirme que la région N-terminal de Tat est impliquée dans le site de fixation. b) Isolation Tat Oyi (PM 11561) par HPLC.

La figure 2 montre les spectres de masse de trois fractions collectées après HPLC à partir du brut de synthèse de Tat Oyi. La première fraction correspond aux petits pics observés avant le pic majeur, et représente des variants de Tat Oyi contenant Tat mélangée à des variants possédant des délétions plus ou moins importants de la région N-terminal (figure 2A). La deuxième fraction correspond au pic majeur, qui est donc identifiée comme Tat Oyi puisque le PM observé de 11565 D correspond à celui attendu pour la protéine entière (figure 2B). La troisième fraction correspond aux petits pics observés après le pic majeur, et représente des dérivés de Tat Oyi avec des groupements protecteurs fixés à des chaînes latérales mélangées avec Tat Oyi (figure 2C).

c) Inhibition de la transactivation avec des cellules humaines HeLa transfectées avec le LTR du VIH-1 et un gène rapporteur de la protéine bta- Galactosidase (Lac Z) ou luciférase.

Dans un milieu de culture de cellules, on ajoute 100 ut de TDS1 puis 100 ul du variant Tat Bru ou du variant Tat Mal.

La transactivation fonctionnelle par la protéine synthétique Tat est évalué en utilisant des cellules HeLa-CD4 qui portent un gène bactérien lac Z (ou luc) sous le contrôle du LTR du VIH. L'accumulation cytoplasmique de beta-Galactosidase (ou de luciférase) dépend de la présence de Tat. L'inhibition de la transactivation a pu tre reproduite dans huit expériences indépendantes avec deux variants différents : Tat Bru (figure 3A) et Tat Mal (figure 3B). Des résultats similaires ont été obtenus avec le variant Tat Eli (résultats non montrés).

Ces essais montrent que TDS1 inhibe la transactivation du VIH-1.

L'effet dose observé dans le figure 3A indique que TDS1 agit directement sur Tat et non pas sur un cofacteur cellulaire qui serait nécessaire à la transactivation.

Le fait que TDS1 se fixe aussi bien sur Tat Bru, Tat Mal que Tat Eli confirme la présence d'un site spécifique conservé dans les variants de Tat.

L'effet moyen d'inhibition de la transactivation (IT5o) est de 0,2 uM pour Tat Mal (figure 3B). Cette valeur est du mme ordre pour les autres variants. d) Survie des cellules MT4 et activité de la transcriptase inverse (figures 4A et 4B) en présence de VIH-1 IIIB.

Lors des deux séries d'expériences, TDS1 montre qu'il peut inhiber la cytotoxicité du VIH-1 sur cellules MT4 avec un effet moyen (IC50) autour de 30 , uM. L'AZT et le ddC sont respectivement 1000 fois et 100 fois plus actifs que TDS1 dans ce type de test. Toutefois, le fait d'avoir observé un effet inhibiteur de la reverse transcriptase avec TDS1 est remarquable pour une molécule se fixant de manière spécifique sur Tat. Par exemple, I'AZT et le ddC n'ont strictement aucun effet dans le test de transactivation. La différence entre IT5o sur cellules HeLa et IC5o sur MT4 s'explique également par le fait que les

MT4, modifiées par un autre virus que le VIH-1 pour pouvoir tre maintenues en culture, sont capables d'exprimer un analogue de Tat appelé Tax. La différence d'activité entre les deux types cellulaires montre bien la spécificité de l'inhibition pour Tat. Un fait important que révèlent ces expériences est que TDS1 est capable de traverser les membranes. L'effet inhibiteur de TDS1 ne peut pas s'expliquer autrement. e) Inhibition de l'interaction Tat-TAR par TDS1 La séquence ARN de TAR de 59 nucléotides est préparée in vitro par transcription avec I'ARN polymérase T3. On prépare également 20 NI d'un mélange contenant 0,2 nmol de TAR radiomarqué, 0 à 100 ng de Tat et une solution tampon (50 mM Tris pH 7,4,20 mM KCI, 0,1 % Triton X-100).

Les complexes sont séparés par electrophorèse sur un gel polyacrylamide 8 % contenant 0,1 % de Triton X-100. L'electrophorèse dure 90 minutes à 200 V. Les quantités relatives de ARN libre ou tié sont déterminées par phosphore imaging.

Les résultats sont présentés figure 5 et figure 6.

Ces expériences montrent que TDS1 est capable d'inhiber l'interaction Tat-TAR bien que t'affinité (Ka) de Tat pour TAR (nM) soit supérieure à l'affinité de Tat pour TDS1 (uM). Cette expérience montre l'intért de l'inhibition allostérique car le Kd de TDS1 (100 pM) permet d'empcher l'interactionTat/TAR. f) Interaction de TDS1 avec le tryptophane n°11 de Tat Eli observée par fluorescence Le spectre de fluorescence présenté en figure 7 montre un transfert d'énergie entre le noyau triphène de TDS1 et le noyau aromatique du tryptophane n°11 (Trp 11) de Tat Eli.

Le principe de la méthode consiste à exciter à une mme longueur d'onde (295 nm) Tat Eli, le complexe Tat Eli/TDS1, et TDS1. On observe la fluorescence de ces trois composés de 340 à 450 nm.

L'observation des trois courbes Tat Eli (courbe 1), complexe Tat Eli/TDS1 (courbe 2), TDS1 (courbe 3) montre que la fluorescence du complexe Tat Eli/TDS1 ne correspond pas à la superposition des courbes de Tat Eli et TDS1. En particulier, la forte bande observé à 365 nm témoigne d'un effet exciton entre le noyau aromatique du Trp 11 de Tat Eli, et celui du triphène de TDS1. Cet effet exciton ne peut s'expliquer que par le positionnement parallèle des deux noyaux à une distance approximative de 0,2 +/-0,05 nm.

Des dilutions successives du complexe Tat Eli/TDS1 montrent que le complexe est encore stable à 1 nanomole/litre et que les molécules sont complètement séparées à une concentration de 10 picomoles/litre. La constance de dissociation (Kd) du complexe est estimé autour de 100 picomoles/litre.

Ces expériences montrent que lorsque le complexe Tat Eli/TDS1 est formé, la réaction est presque irréversibte, ce qui explique pourquoi TDS1 est capable d'empcher la formation du complexe Tat Eli/TAR (Kd = 50 nanomoles/litre).

En outre, la modélisation de l'interaction entre Tat Bru et TDS1, utilisant une structure RMN 2D respectant 950 contraintes RMN, indique que le noyau triphène de TDS1 vient probablement se positionner entre le noyau aromatique de Trp 11 et celui de Phe 38 de Tat Eli. Cette interaction est très forte et similaire à celle observée entre les bases nucléotidiques (phénomène de"stacking"des noyaux pyrimidiques et purines dans les acides nucléiques).

Le positionnement en"sandwich"du noyau triphène permet de supposer que les deux donneurs de protons interagissant avec le noyau maléimide, sont les NH de la liaison peptidique de Arg 7 et Arg 52. g) Etude de toxicité chez le rat.

Des doses mM de TDS1 ont été injectées en sous cutané chez de jeunes rats. Aucune toxicité n'a été observée lors de l'injection et depuis six mois les animaux ont une croissance normale. Le choix de jeunes rats lors de l'injection permet de détecter plus facilement des effets mutagènes. Aucune tumeur n'a été observée jusqu'à présent. En c-culture avec des lignées de

cellulaires humaines, une toxicité commence à tre détectée à partir de 100 pM de TDS1. Cette toxicité pourrait tre liée au solvant hydrophobe.

Exemple 2 : Préparation de TDS2 2,6,1 0-tri (hydroxyméthyl)-triphene (2) On prépare le 2,6,10-triméthyltriphène (1) comme dans l'exemple 1.

Selon un première variante, on ajoute le 2,6,10-triméthyltriphène (1) à 3,3 équivalents de N-bromo-succinimide (NBS) dans CC14, à reflux pendant 2 à 3 heures, en présence d'une quantité catalytique de AIBN. Le dérivé tribromé est ensuite hydrolyse en milieu basique par action de KOH, dans un mélange MeOH/HzO, à température ambiante pendant 24 heures. On obtient le 2,6,10-tri (hydroxymethyl)-triphène avec un rendement de 50 %.

Selon une deuxième variante, le (1) est mis en présence de 3,3 équivalents de Na2Cr207 en milieu aqueux, à 250°C, sous pression, pendant 13 heures. Le triacide obtenu est ensuite réduit par AlLiH4, dans le THF, à 0°C, pendant 2 heures. Le rendement est de 80%.

2-bromométhyl-6,10-di (tert-butyl-diméthyl-silyloxy)-triphne (2bis).

Le 2,6,10-tri (hydroxyméthyl)-triphène (318 mg ; 1 mmol) est mis à réagir <BR> <BR> <BR> <BR> avec 2 équivalents de chlorure de tert-butyl-di-méthyl-silyle (TBSCI) (0,3 g ; 0,2 mmol) dans CH2CI2 en présence d'imidazole (0,17 g ; 2,5 mmol).

Le dérivé obtenu est brome par action de Br2 dans CH2C12 en présence de PPh3 (rendement 50 %) 2-(5-benzyloxy-pentyl)-6, 1 0-di (hydroxyméthyl)-triphène(5-benzyloxy-pentyl)-6, 1 0-di (hydroxyméthyl)-triphène (3).

Le dérivé brome obtenu précédemment et CuLiBr2 sont dissous dans le THF. Le mélange est refroidi à-78°C puis mis à réagir avec BnO- (CH2) 4- MgBn.

Les groupes protecteurs tert-butyl-diméthyl-silyles sont hydrolyses par nBu4NF dans le THF.

. TDS2 Le dérivé dihydroxylé (3) est traité par Br2 dans CH2CI2 en présence de PPh3. Le dérivé dibromé (4) correspondant obtenu est ensuite mis à réagir avec I'aminodiol (5) dans le DMF en présence de Et3N.

L'hydrogénolyse du groupement benzyle et l'hydrogénation des deux doubles liaisons sont effectuées au cours de la mme étape. Les alcools déprotéges dirigent t'hydrogénation de la double liaison si bien que la stéréochimie désirée est obtenue.

Le dérivé (7) peut également tre obtenu selon une autre méthode : en oxydant les deux fonctions alcools du dérivé (3) de l'exemple 2 en aldéhyde puis en faisant réagir l'aldéhyde avec la 3,5-di (OTBS)-cyclohexanone.

Exemple 3 : Préparation de TDS3 Le dérivé dibromé (4) obtenu selon l'exemple 2 est mis en présence de PPh3 dans le DMF, on ajoute nBuLi pour former un ylure, puis la cétone (6).

La cétone (6) est préparée selon le schéma suivant, à partir de l'hexane-trial : a) 2 équivalents TBSCI, Imidazole, CH2C12 b) Oxydation de Swem.

Le dérivé obtenu par la réaction de Wittig précédente (7) est ensuite traité par NBu4NF dans le THF pour déprotéger les deux fonctions alcools. L'hydrogénotyse du groupement benzyle puis faction du NBS sont réalisés dans les mmes conditions que dans l'exemple 2.

Exemple 4 : Préparation de TDS4 Le dérivé 2-bromomethyl-6,10-di (tert-butyl-dimethy-silylOxy)-triphene (2bis) est préparé comme dans l'exemple 2, puis dissous dans le THF avec CuLiBr2. Le mélange est refroidi à-78°C puis mis à réagir avec BnO- (CH2) 4- MgBr. Le groupe benzyle est hydrogénolysé dans les mmes conditions que celles de l'exemple 2, puis le groupe succinimido est greffé sur la chaine pentyle dans les mmes conditions que celles de l'exemple 1.

Dans une dernière étape, les groupes protecteurs tert-butyl-diméthyl- silyle sont hydrolyses avec nBu4NF dans le THF.

L'aminodiol (5) est obtenu à partir de I'adonitol HO-CH2- (CHOH) 3- CH20H selon le schéma suivant : a) acétone, catalyse TsOH b) chlorure de méthane sufonyle (MsCI), Et3N, CH2CI2, c) LiAIH4, THF d) catalyse TsOH, MeOH e) chlorure de p-toluène- sulfonyle (TsCI), Pyridine, CH2CI2 f) benzamide (BnNH2), Dioxane, reflux g) 1 Atm, H2, Pd/C 10 %, MeOH.

Le groupement benzyle est hydrogénolysé pour libérer la fonction alcool primaire, par action du dihydrogène (1atm.) sur catalyseur Pd/C 10 %, dans un mélange MeOH/toluène.

Enfin, le groupement succinimido est greffé sur la chaine pentyle par action du NBS dans les mmes conditions que dans l'exemple 1.

Exemple 5 : Deux voies de préparation de dérivés aromatiques substitués par une chaîne 5-succinimido-pentyle a) Un dérivé aromatique ArH tel que le toluène, l'anthracène ou le triphène est mis à réagir avec l'anhydride glutarique, dans CH2CI2, à 0°C, en présence de AIC13. Le toluène est substitué en position 4, t'anthracène en position 9, et le triphène en position 2. Le carbone benzylique est réduit pour obtenir Ar- (CH2) 4-COOH par action de Zn (HgCI2), pendant 48 heures à reflux dans un mélange toluène/eau/HCI concentré.

L'acide carboxylique est réduit en alcool par AlLiH4 dans !'éther à 0°C pendant 2 heures, puis on greffe le groupement succinimido dans les conditions de l'exemple 1. b) Le triphène est brome en position 2 selon la méthode de Barker et al. (J. Chem. Soc., 1955,4482-4485). Le dérivé brome est ensuite mis à réagir avec Znl- (CH2) 4-CN en présence de nickel (0) comme catalyseur. Le nitrile obtenu est hydrogéné par H2 sur Pd/C dans I'éthanol, puis mis en présence d'anhydride succinique.