La présente invention est relative à un dispositif pour repousser les volatiles, et plus particulièrement à un dispositif pour empêcher que des volatiles ne se posent sur certaines surfaces déterminées. On sait que les volatiles se posent volontiers sur les surfaces d'appui, même les plus étroites, qu'ils trouvent sur les constructions, et quelles nuisances leur présence engendre alentours. L'un des moyens les plus efficaces pour prévenir ces nuisance consiste à recouvrir les surfaces sur lesquelles le stationnement des volatiles est indésirable, d'un dispositif comportant une embase depuis laquelle s'étendent du côté opposé auxdites surfaces, des picots dissuadant les volatiles de se poser. Un tel dispositif est par exemple décrit dans la demande de brevet européen numéro 0 340 108, ou le brevet français 91 12761 dont le dépôt a été effectué également par l'inventeur de la présente invention, et publiés respectivement le 2 novembre 1989 et le 4 mars 1994. L'art antérieur que constituent de telles demandes de brevets, ainsi que le brevet US 3,282,000 délivré le 1er novembre 1966 (Shaw) ou des produits disponibles dans le commerce tels que DEPIGEONAL (marque déposée) , enseignent que les picots peuvent être inclinés par rapport au plan de l'embase, d'une part pour des questions d'efficacité de dissuasion des volatiles en bordure de surface à protéger, et d'autre part pour des raisons d'économie, les dispositifs à picots inclinés couvrant, à taille d'embase égale, une plus grande surface à protéger que les dispositifs à picots droits. L'enjeu tant technique qu'économique pour tous ces dispositifs réside essentiellement dans le système d'attache des nombreux picots à l'embase: le système doit permettre une attache résistante aux chocs et pressions infligés par les corps des volatiles, mais également doit permettre un assemblage aisé et peu coûteux. Les systèmes connus d'attache sont l'enfichage de picots par le dessus de l'embase (brevet US 3,282,000), avec les inconvénients connus de l'homme du métier de facilité d'arrachement par les volatiles, l'insertion par le dessous de

picots isolés présentant une protubérance de matière (brevet français 91 12761), avec les inconvénients de coût d'assemblage et d'obligation mécanique d'une certaine épaisseur de l'embase, et enfin l'assemblage par le dessous 5 d'une tige cintrée en forme de U évasé comportant deux branches et pliée à la base en un oeillet d'encliquetage venant coopérer avec un ergot prévu dans l'embase (produit DEPIGEONAL, marque déposée) , avec les inconvénients de coût de fabrication de la tige.

10 C'est donc un objet de la présente invention de proposer un dispositif qui ne présente pas à la fois tous les inconvénients sus-mentionnés.

Le dispositif de la présente invention comprend un dispositif pour repousser les volatiles, comprenant une embase comportant 5 une face supérieure et une face inférieure, et des picots s'étendant depuis ladite face supérieure, certains au moins des picots étant constitués d'une tige en matériau élastique cintrée essentiellement en forme de U évasé, comportant deux branches et une base. Lesdites deux branches sont engagées par 20 ladite face inférieure respectivement dans une paire de canaux traversant l'embase de part en part, tandis que les branches et les canaux coopèrent pour maintenir la base plaquée contre la face inférieure de l'embase lorsque les branches sont complètement engagées dans les canaux. ,5 Plus particulièrement, les branches complètement engagées dans les canaux forment entre elles un angle (alphal) inférieur à celui (alpha2) qu'elles forment avant d'être engagées. Dans tous les cas, les paires de canaux peuvent être 30disposées en quinquonce sur l'embase.

L'une des branches de certaines au moins des tiges, peut avoir une longueur (Ll) inférieure à celle (L2) de l'autre branche. Une gorge peut être pratiquée sur la face inférieure entre "35 deux canaux d'une paire de canaux, de manière à ce que la base ne dépasse pas le plan de ladite face inférieure lorsque les branches sont complètement engagées dans les canaux. Dans un mode d'implémentation particulier, la base comporte

une protubérance destinée à coopérer avec l'embase pour bloquer la tige lorsque les branches sont complètement engagées dans les canaux.

Une géométrie particulière de la protubérance lui permet de pénétrer en force dans la matière de l'embase lorsque les branches sont complètement engagées dans les canaux.

L'élasticité de la tige permet le passage brusque de la position où les branches sont partiellement engagées, à celle où elles sont complètement engagées dans les canaux. La force exercée par les branches pour atteindre l'angle (alphal), suffit pour faire pénétrer la protubérance dans la matière de l'embase.

Les canaux peuvent avoir une courbure de leur paroi extérieure de sorte que la section desdits canaux décroit linéairement depuis la face inférieure jusqu'à la face supérieure.

Plus particulièrement, la paroi extérieure des canaux est constituée sur une partie au moins de sa longueur, de deux surfaces planes (10) formant un angles entre elles. L'invention sera mieux comprise grâce à la description détaillée qui suit, accompagnée des figures suivantes:

Fig.l montre une vue en perspective du dispositif de la présente invention.

Fig.2 montre une vue en coupe d'une tige. Fig.3 montre une vue en coupe suivant A-A du dispositif de la Fig.l alors que les branches de la tige ne sont pas encore complètement engagées dans les canaux correspondants de 1'embase.

Fig.4 montre une vue en coupe suivant A-A avec les branches complètement engagées dans les canaux correspondants.

Fig.5 montre une vue en coupe suivant A-A avec les branches complètement engagées, et une gorge prévue entre les canaux pour recevoir la base de la tige.

Fig.6 montre une vue en coupe suivant A-A avec les branches complètement engagées, la gorge prévue entre les canaux et une géométrie particulièrement avantageuse des canaux.

Fig.7A montre une vue en coupe suivant B-B d'un canal au niveau de la face supérieure de l'embase.

Fig.7B montre une vue en coupe suivant C-C d'un canal au niveau de la face inférieure de l'embase.

Fig.8 montre une coupe transversale du dispositif au niveau de la base de la tige. Fig.l montre une vue en perspective du dispositif de la présente invention. Une embase 1 comporte une face supérieure 4 depuis laquelle s'étendent des branches 6 pour dissuader les volatiles de se poser sur une surface déterminée. Une fois les branches montées sur l'embase, celle-ci est maintenue plaquée 0contre ladite surface par tout moyen connu de l'homme du métier, et notamment par collage. Comme il est détaillé plus loin, les branches constituent par paires les deux branches d'une même tige cintrée en forme de U évasé, et engagées dans des canaux 2 traversant l'embase de part en part. La réalisation d'une telle embase est connue de l'homme du métier notamment par moulage de polyméthylméthacrylate.

Bien que non représenté sur la Fig.l, les branches peuvent ne pas avoir toutes la même inclinaison par rapport au plan de l'embase.De même, elles peuvent ne pas avoir toutes la même Dlongueur; il peut y avoir des différences d'une paire à l'autre, ou bien deux branches d'une même paire peuvent avoir des longueurs différentes: des longueurs comprises entre 5 et 15 cm pour une branche, et 8 et 25 cm pour l'autre s'avèrent particulièrement efficaces contre des pigeons. Enfin une même tige peut comporter plus de deux branches.

Fig.2 montre une vue en coupe d'une tige 3 avant engagement dans les canaux de l'embase. La tige est cintrée essentiellement en forme de U évasé avec deux branches 6 et une base 7. Les branches forment entre elles un angle alpha2. La tige peut être en métal, par exemple en acier inoxydable 302 (DIN 17224) d'un diamètre de 1.3mm, ou un autre matériau que le cintrage ne fragiliserait pas, et dont l'élasticité est suffisante. Ce genre de tige est obtenu industriellement de manière connue.

Fig.3 montre une vue en coupe suivant A-A dans la Fig.l du dispositif de l'invention alors que les branches 6 de la tige

3 ne sont pas encore complètement engagées dans des canaux 2 correspondants de l'embase 1. Les branches de la tige sont pincées suivant la direction des flèches FI avant engagement dans les canaux suivant la direction des flèches F2.

S L'engagement a lieu par la face inférieure 5 de l'embase, pour que les branches débouchent de la face supérieure 4. Les canaux ont une section légèrement supérieure à celle des branches de manière à permettre un montage aisé. Le montage est réalisé manuellement ou par machine

10 automatique.

Fig.4 montre une vue en coupe suivant A-A avec les branches 6 complètement engagées dans les canaux 2 correspondants. Lorsque la base 7 est plaquée contre la face inférieure 5 de l'embase, les branches de la tige 3 tendant à retrouver par

\S élasticité leur angle de repos alpha2, coopèrent avec les canaux par appui sur leur bord en face supérieure 4 pour maintenir la base contre la face inférieure. L'angle alphal que les branches présentent après avoir été complètement engagées est donc inférieur à alpha2.

20 La force d'attache de la tige à l'embase sera fonction de la différence entre les angles alpha2 et alphal, du coefficient d'élasticité du matériau de la tige, mais aussi de la contrainte mécanique qu'aura subie celle-ci lorsque les branches sont engagées dans les canaux. 3 II est particulièrement avantageux d'avoir un angle alphal compris entre 30 et 90 degrés, et un angle alpha2 compris entre 45 et 120 degrés.

Lorsque l'embase est maintenue plaquée contre la surface à protéger de volatiles indésirables, la base de la tige est 0enserrée et les branches ne peuvent plus être ôtées de l'embase.

Fig.5 montre une vue en coupe suivant A-A avec les branches 6 complètement engagées, et une gorge 8 prévue entre les canaux 2 pour recevoir la base 7 de la tige 3. Cette disposition 3_Tpermet, par rapport à la précédente, que la base de la tige ne dépasse pas du plan de la face inférieure 5, facilitant ainsi le plaquage de l'embase contre la surface à protéger.

En cas de collage de l'embase, la colle participe au maintien

de la base dans la gorge.

Fig.6 montre une vue en coupe suivant A-A avec les branches 6 complètement engagées, la gorge 8 prévue entre les canaux 2 et une géométrie particulièrement avantageuse desdits canaux.

S Cette géométrie consiste en une courbure 9 de la paroi extérieure des canaux, c'es-à-dire la paroi la plus éloignée de la gorge joignant deux canaux. Cette courbure, obtenue lors du moulage de l'embase 1 ou tout autre moyen connu, permet, lors de l'engagement des branches, d'une part un

10montage plus aisé puisqu'une plus grande ouverture est présente sur la face inférieure 5 de l'embase, et d'autre part, de moins contraindre mécaniquement le matériau de la tige comme expliqué ci-après. Lors de l'engagement des branches, celles-ci viennent en appui extérieur sur un point

15 de tangente 12 de la courbure, leur partie inférieure à ce point de tangente ayant tendance à s'arrondir en arc de cercle et à épouser la courbure de la paroi extérieure des canaux. Au montage, les branches se croisent donc au dessus de l'embase, avant de décroiser lorsque la base 7 se rapproche de la gorge,

2D et enfin atteindre l'angle alphal entre elles lorsque la base se trouve dans la gorge. Cet arrangement permet de répartir la contrainte mécanique de la tige sur une plus grande longueur que dans le cas de canaux droits, et donc de lui conserver toute l'élasticité qui la fait tendre avec force

25vers l'angle alpha2 entre les branches. La rigidité de l'assemblage tige-embase en est d'autant plus importante.

Fig.7A montre une vue en coupe suivant B-B de la Fig.6 d'un canal 2 au niveau de la face supérieure 4 de l'embase 1. La paroi extérieure du canal peut avantageusement ne pas être arrondie, mais être constituée comme indiquée sur la figure, de deux surfaces planes 10 présentant un angle entre elles. Cet arrangement vise à résoudre certains problèmes liés à la différence nécessaire pour un montage aisé, de section entre les canaux et les branches 6. Lorsque la branche est

25engagée dans le canal, elle vient donc en appui sur deux lignes le long de la courbure 9, permettant un centrage automatique dans le canal. Une fois la branche complètement engagée, elle ne repose que sur un point de chacune desdites

surfaces planes, soit en appui isostatique permettant une bonne tenue radiale de la branche.

Fig.7B montre une vue en coupe suivant C-C de la Fig.6 du canal au niveau de la face inférieure 5 de l'embase. Alternativement, le canal peut présenter une paroi extérieure arrondie, et des surfaces planes comme indiqué ci-dessus uniquement dans la partie du canal située proche de la face supérieure de l'embase.

Fig.8 montre une coupe transversale du dispositif au niveau de la base 7 de la tige 3. La base à été préalablement usinée de manière connue pour y réaliser une protubérance 11 de la matière dont est faite la tige. La base a, au niveau de la protubérance, une section légèrement supérieure à celle de la gorge 8, de sorte que lorsqu'elle y est enfoncée, la protubérance pénètre en force dans la matière de l'embase en la déformant légèrement au niveau de l'intérieur de la gorge, assurant ainsi une bonne tenue radiale comme axiale de la base dans la gorge, soit un sertissage particulièrement solide et économique de l'ensemble tige-embase. La géométrie de la protubérance peut avantageusement être celle indiquée Fig.8 permettant d'obtenir un effet "hameçon", c'est-à-dire l'introduction aisée de la base dans la gorge, mais son retrait très difficile. La force nécessaire à la pénétration de la protubérance dans la matière de l'embase au niveau de l'intérieur de la gorge, peut être obtenue par le passage brusque des branches 6 de la tige au moment du montage, de la position croisée au dessus de l'embase, à la position correspondant à l'angle alphal. Il faut pour cela une combinaison appropriée des paramètres que constituent les caractéristiques mécaniques de la tige, l'angle alpha2, les caractéristiques géométriques des canaux, l'angle alphal ainsi que la rapport entre les sections de la protubérance et de la gorge. Une combinaison appropriée est une tige en acier inoxydable de 1.3 mm de diamètre et une embase en polyméthylméthacrylate, avec un angle alpha2 de l'ordre de 120 degrés et un angle alphal de l'ordre de 90 degrés, une gorge de largeur 1.4 mm et une tige de plus grand diamètre 1.5 mm au niveau de la protubérance. Moyennant une telle combinaison appropriée, l'attache de la tige à l'embase

est réalisée en une seule opération simple et économique.

Alternativement, un logement peut être prévu dans la gorge 8 pour y recevoir la protubérance, sans que celle-ci n'ait à pénétrer en force dans la matière de l'embase.