L'invention concerne le domaine des ustensiles de cuisson qui comportent une poignée de préhension fixée à demeure sur le récipient au moyen d'une patte de fixation.

Pour éviter les brûlures lors de la manutention des ustensiles de cuisson, les poignées fixes sont habituellement réalisées dans un matériau thermiquement isolant, tel que la Bakélite. L'ustensile comporte une patte de fixation en métal fixée à demeure sur le pourtour supérieur de l'ustensile par soudure ou rivetage, et une extrémité de la poignée est fixée sur cette patte de fixation au moyen d'une vis ou d'une tige filetée.

II arrive fréquemment que cette vis se desserre, ce qui peut provoquer des accidents graves lorsqu'on manutentionne un ustensile contenant un liquide brûlant.

Le but de l'invention est de proposer une poignée de préhension qui ne puisse pas se désolidariser de la patte de fixation.

L'invention concerne donc un procédé pour réaliser une poignée de préhension destinée à tre fixée sur un ustensile de cuisson au moyen d'une patte de fixation prévue à l'une des extrémités de ladite poignée.

Selon l'invention, le procédé est caractérisé par le fait que : a) on réalise une patte de fixation en forme de L qui comporte à l'une de ses extrémités deux bras parallèles présentant sur leurs bords en vis-à-vis une paire d'échancrures, lesdits bras étant destinés à loger dans des logements complémentaires prévus dans la poignée ; b) on dispose d'une clavette dont le fût à un contour adapté à celui de la paire d'échancrures ; c) on réalise par moulage un corps de poignée monobloc dans une matière plastique thermodurcissable, ladite poignée comportant les deux logements pour recevoir les bras de la patte de fixation et un troisième logement destiné à recevoir la clavette ; d) on démoule le corps de poignée à l'état chaud ; et e) on introduit les bras de la patte de fixation dans leur loge- ment respectif, et la clavette dans le troisième logement, avant le refroidissement du corps de poignée.

Du fait que le corps de poignée est encore chaud lorsqu'on introduit les bras de la patte de fixation dans leur logement respectif, cette

opération peut tre réalisée facilement. II en est de mme de l'opération d'insertion de la clavette à l'état froid dans le troisième logement.

Lors du refroidissement ultérieur de la poignée équipée de la patte de fixation et de la clavette, le retrait va entraîner une compression du fût de la clavette et des bras de la patte de fixation par le matériau constitutif de la poignée.

La patte de fixation de la poignée obtenue par le procédé selon l'invention peut ensuite tre fixée, par soudure par exemple, sur le bord d'un récipient afin de réaliser un ustensile de cuisson.

De préférence, les échancrures en vis-à-vis ont des formes sensiblement rectangulaires. Le fût de la clavette a également une section rectangulaire.

Pour éviter des erreurs au cours du montage, la clavette comporte un détrompeur.

Le corps de poignée est réalisé avantageusement en Bakélite.

La clavette peut tre réalisée dans le mme matériau que le corps de poignée, ou en métal.

D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront à la lecture de la description suivante faite à titre d'exemple et en référence aux dessins annexés, dans lesquels : la figure 1 est une vue éclatée de la poignée de préhension selon l'invention ; la figure 2 est une coupe selon un plan médian vertical du corps de poignée seul sans la patte de fixation et sans la clavette ; la figure 3 est une coupe selon un plan médian horizontal de la partie avant du corps de poignée selon la ligne III-III de la figure 2 ; la figure 4 est une vue en élévation de la clavette ; la figure 5 est une coupe selon un plan médian vertical de la poignée équipée de la patte de fixation et de la clavette ; et la figure 6 est une vue de dessus de la poignée de la figure 5.

La figure montre les trois éléments constitutifs d'une poignée de préhension 1 pour un ustensile de cuisson, à savoir un corps de poignée 2, une patte de fixation 3 et une clavette 4.

La patte de fixation 3 est réalisée par estampage et découpe d'une plaque métallique et elle présente une forme générale en L.

L'aile 5 de la patte 3 présente sur l'une de ses faces des protu- bérances 6 par lesquelles la patte 3 sera ultérieurement fixée par soudage sur le rebord supérieur d'un récipient, non montré sur les dessins, afin de constituer un ustensile de cuisson équipé d'une poignée de préhension 1 fixe. L'autre aile 7 de la patte 3 présente deux bras parallèles 8a et 8b qui s'étendent jusqu'à l'extrémité 7a de cette aile. Ces bras parallèles 8a et 8b présentent chacun sur leurs bords en vis-à-vis une échancrure, référencée 9a sur le bras 8a et référencée 9b sur le bras 8b, de forme rectangulaire.

L'échancrure 9a est disposée en regard de l'échancrure 9b.

Le corps de poignée 2, montré en détail sur les figures 2 et 3, est réalisé en une seule pièce par moulage d'un matériau thermodurcis- sant, de préférence de la Bakélite. Il présente dans sa partie avant 2a deux logements oblongs parallèles lia et 11b disposés dans un plan médian horizontal et qui sont destinés à loger respectivement les bras 8a et 8b de la patte 3. Ces deux logements 11a et llb débouchent à l'extrémité avant du corps 2 dans une fente transversale 12 dont l'épaisseur est sensiblement égale à l'épaisseur de l'aile 7 de la patte 3.

Les logements lia et 11b sont séparés entre eux par une paroi 13 qui viendra loger entre les bras 8a et 8b de la patte 3, et sont délimités extérieurement par des parois 14a et 14b dont la surface extérieure se raccorde à la surface externe en forme d'ogive de l'extrémité avant du corps de poignée 2.

La partie avant 2a du corps de poignée 2 présente en outre un troisième logement 15 qui débouche sur la face inférieure du corps de poignée 2.

Ce troisième logement 15 situé dans un plan médian vertical traverse la paroi 13 et se termine dans la région supérieure du corps de poignée 2. La section horizontale de ce troisième logement 15 est sensiblement rectangulaire et sa dimension dans le sens transversal est supérieure à l'épaisseur de la paroi 13, et sensiblement égale à la distance qui sépare les fonds des deux échancrures 9a et 9b ménagés dans les bras 8a et 8b de la patte de fixation 3. Sa dimension axiale est sensiblement égale à la largeur des échancrures 9a et 9b.

Le troisième logement 15 traverse ainsi les deux logements lia et 11b. Sa position axiale est telle que, lorsque les bras 8a et 8b sont disposés dans les logements 11a et iib, en butée contre les fonds desdits

logements, les bords des échancrures 9a et 9b sont disposées dans la continuité des parois délimitant le troisième logement 15.

Ce troisième logement 15 est destiné à recevoir le fût 21 de la clavette 4, dont la section est complémentaire de la section horizontale du troisième logement 15. La clavette 4 est destinée à coopérer avec les échancrures 9a et 9b pour immobiliser les bras 8a et 8b dans les logements 11a et llb.

Le contour interne des logements lia et llb et de la fente transversale 12 est sensiblement identique au contour des bras 8a et 8b, et l'épaisseur de ces logements lia et llb est sensiblement égale à l'épaisseur des bras 8a et 8b.

Ainsi que cela est montré sur la figure 4, la clavette 4 comporte une tte élargie 22 et un dispositif détrompeur 23 disposé au-dessus de la tte 22 contre une face du fût 21, qui viennent loger respectivement dans des cavités 24 et 25 ménagées dans le corps de poignée 2 à l'entrée du troisième logement 15, et visibles sur la figure 2.

Le corps de poignée 2 est réalisé par moulage dans un moule approprié qui comporte des inserts mobiles conformes à l'extrémité de l'aile 7 de la patte de fixation 3 et à la clavette 4.

La clavette 4 est de préférence réalisée par moulage d'un matériau thermodurcissable, par exemple de la Bakélite.

Pour monter la patte de fixation 3 et la clavette 4 sur le corps de poignée 2, on procède de la manière décrite ci-après.

On dispose d'une patte de fixation 3 telle que décrite ci-dessus et d'une clavette 4.

On réalise un corps de poignée 2 par moulage, on démoule ce corps de poignée 2 à l'état chaud, et on introduit de force les bras 8a et 8b de la patte de fixation 3 dans les logements lia et llb, et la clavette 4 dans le troisième logement 15 avant le refroidissement du corps de poignée 2.

Après refroidissement du corps de poignée, la clavette 4 sera fermement immobilisée dans le troisième logement 15, et les deux bras 8a et 8b seront fermement retenus dans leurs logements respectifs lla, llb.

L'ensemble ainsi réalisé peut ensuite tre fixé sur un récipient par soudage.

L'extrémité arrière du corps de poignée 2 présente avantageu- sement un orifice 26 pour permettre la suspension de l'ustensile de cuisson sur un crochet.