La présente invention concerne un récipient alimentaire consommable obtenu par la cuisson d'une pâte à -pain levée dans un moule conçu à cet effet. Ce récipient assimilable permet de loger, dans une cheminée centrale qu'il comporte, une grande variété d'aliments séparés ou combinés et peut être associé à un conteneur de boisson.

On trouve actuellement sur le marché des sandu/iches constitués par deux tranches de pain entre lesquelles on a interposé un émincé de jambon avec ou sans beurre ou bien un émincé de fromage ou tout autre produit.On trouve égale¬ ment des sandu/iches réalisés avec des demi-baguettes dont on a forcé l'intérieur au moyen d'une pointe chauffée :ce qui a eu pour effet de comprimer la mie et de créer un logement tubulaire dans lequel on introduit une saucisse chaude enduite ou non d'un condiment. On connaît aussi le "pan bania" cette miche ronde ouverte horizontalement et contenant un assortiment de légumes, salade, .poisson ou jambon.

Tous ces produits permettant une alimentation rapide, remplacent ou tentent de remplacer un repas. Ils présen- tent de nombreux inconvénients : bien souvent absence d'hygiène par suite d'une préparation dans des éventaires installés sur les trottoirs ou sur le "zinc". Ceux qui sont préparés à la commande le sont généralement à main nue, sans précautions sanitaires. Les sandu/iches sont quelquefois stockés dans des endroits non réfrigérés ainsi que les réglementations d'hygiène l'exigent pour les denrées extrêmement vulnérable aux toxines. A ces inconvénients d'environnement s'ajoutent ceux inhérents à leurs formes qui ne facilitent pas leur ingestion. En effet, il faut mor¬ dre dans des tranches généralement larges ou épaisses qui laissent échapper sur les côtés le contenu intercalé entre

elles. Leur préhension mobilise souvent les deux mains du consommateur qui tente de maintenir dans une parfaite cohé¬ sion les parties constituant l'ensemble.

Pour palier ces multiples inconvénients, on a imaginé de réaliser un récipient alimentaire dont la forme attrayan¬ te et fonctionnelle autorise des variétés infinies du con¬ tenu et dont la préhension et la consommation sont faciles - et agréables.

Le récipient dont il s'agit est proposé à titre de pro- duit industriel nouveau, car sa fabrication dépasse le stade artis ^' anal de sorte que toutes les mesures d'hygiène sont respectées.

Le récipient alimentaire selon l'invention est un pain équilibré obtenu en une seule opération par moulage et cuis- son d'une pâte déposée par pâtons mesurés dans des alvéoles où ils ont levé et sur lesquels se rabat un couvercle muni de poinçons cylindriques creux fermés à leur extrémité libre, chaque poinçon venant occuper le centre de chaque alvéole et réservant ainsi entre sa périphérie et l'intérieur de l'alvéole un espace qu'occupe le pêton qu'on y a déposé. En levant, la pâte remonte le long de chaque poinçon. La mise au four au moment opportun provoque la cuisson extrérieure et intérieure du pâton moulé qu'on peut laisser déborder ou non pour former une collerette donnant une impression psy- chologique d'abondance lors de sa présentation au public. La finesse du pain élaboré procure au récipient des qualités d'isothermie appréciables. Les croûtes intérieure et extérieure lui confèrent la rigidité nécessaire pour un bon maintien et une imperméabilité suffisante. L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des dessins représentant seulement un mode d'exécution.

La figure 1 représente en élévation et à échelle réduite, un récipient selon l'invention.

La figure 2 en est une vue en coupe, La figure 3 est une vue en plan par-dessus.

La figure 4 montre schématiquement un moule pour obtenir plusieurs récipients selon l'invention.

La figure 5 représente l'assemblage de deux ents.

Les figures 6, 7 et B montrent des récipients selon l'invention associés à des conteneurs de boisson de formes différentes.

Dans l'exemple de réalisation représenté, le récipient 1 est cylindro-conique, mais il pourrait être de section transversale, carrée, triangulaire, semi-cylindrique, ou de toute autre forme polygonale dérivée, tout en conservant ^" une cheminée intérieure 2. La base est légèrement conique; elle peut avoir une conicité supérieure pour permettre par exemple une superposition de plusieurs récipients. Cette base peut aussi présenter une partie rétreinte réservant un épaulement 3 périphérique pour une même superposition de plusieurs récipients contenant des substances différentes (fig.5). La base peut également être agencée pour s'adapter à un récipient auxiliaire 4 en une autre matière et suscepti¬ ble de contenir par exemple une boisson dont l'absorption se fait au moyen d'une paille 5, plantée par le consommateur à un emplacement réservé à cet effet, à la manière connue. Ce récipient accessoire peut contenir un aliment complémen¬ taire, un condiment, un liquide, un fluide, un solide, un pâteux, un pondéreux ou un pulvérulent et peut revêtir une forme quelconque, par exemple cylindrique (fig.6), sphéri- que (fig.7), se i-sphérique (fig.8),de manière à assurer la stabilité verticale du récipient alimentaire quelles que soient la surface sur laquelle il est posé et ses in¬ clinaisons ou mouvements ou trépidations.

La forme régulière du récipient provient de sa réali¬ sation industrielle, elle autorise des manipulations méca- niques et standardisées pour le remplissage par des pro¬ duits culinaires tels que viande en dés, légumes ou tous autres ingrédients y compris les desserts.

Plusieurs récipients 1 sont moulés à partir des éléments représentés sur la figure 4 et qui comprennent une plaque de base 6 sur laquelle sont fixés des alvéoles 7 cylindriques, ou légèrement tronconiques comme représentés. Un couvercle 8 coiffe les alvéoles 7 et se verrouille en 9.11 comporte

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des poinçons tronconiques 10, comme représentés pour assurer un démoulage sans brisure _; disposés au centre des alvéoles 7 lorsque le couvercle 8 est fermé. On peut aussi conformer la cheminée centrale 2 par compression ou extrusion chauf- fante.

Le moule représenté figure 4 possède cinq alvéoles, mais bien entendu il peut en comporter un bien plus grand nombre, en fonction des fours dans lesquels aura lieu la cuisson. Les pâtons sont déposés dans les alvéoles 7 et les poin¬ çons 10 sont mis en place en rabattant le couvercle 8. Les pâtons poussent et lorsqu'ils sont suffisamment levés, le moule est mis au four..

La cuisson confère au récipient une certaine ^' rigidité procurée par la formation d'une croûte extérieure Iji et d'une croûte intérieure IJD entourant la mie le. Il peut ainsi résister aux efforts verticaux, latéraux et vrillants lors des manipulations, du stockage et de l'assemblage. De plus cette croûte enrobante procure au récipient la propriété d'être étanche aux liquides et isothermique.

L'utilisation d'un agent démoulant gras peut renforcer l'étanchéité naturelle du produit et permettre le remplis¬ sage de la cheminée 2 avec des aliments très humides, voire fluides. Les parties du. oule peuvent aussi être revêtues d'une garniture autolubrifiante. Enfin, on peut envisager de mouler les récipients avec des enveloppes jetables et/ou dégradables, en papier aluminium ou sulfurisé par exemple, ces enveloppes se substituant aux alvéoles 7 dans le moule. La structure de la pâte cuite du récipient est à fines bulles à cellules fermées, obtenues par des moyens connus, tels que levures, levain et autres produits d'expansion, fermentes ou non. On peut ainsi soigneusement équilibrer les quantités des glucides, lipides, protides, vitamines et calories. On peut varier à l'infini la forme du récipient ; il suffit de prévoir la section et les dimensions des alvéoles 7 et des poinçons 10 en conséquence. On peut également pré¬ voir des éléments d'accrochage, tétons, vis et autres

tubérances ou excroissances au niveau du fond pour pouvoir y fixer un récipient complémentaire en une autre matière. On peut envisager le haut du récipient plat, bombé, concave ou convexe ou débordant en champignon comme représenté. Il est prévu de personnaliser les récipients par le moulage en relief ou en creux d'un dessin, d'un sigle ou de lettres, marque ou autre.

La forme du récipien facilite sa préhension par le consommateur. L'intérieur peut contenir toutes sortes de préparations culinaires. On peut envisager de le consommer froid, tiède ou chaud avec son contenu. Il est prévu à cet effet de stocker les récipients dans des appareils capables de maintenir les températures souhaitées.

Dans la variante figure 5, on a prévu des compartiments successifs pour contenir différents produits alimentaires pouvant constituer l'entrée, le plat principal et le dessert Tout un éventail de possibilités est ainsi offert par les qualités de forme et les capacités mécaniques de la matière.