L'invention est relative à un abri repliable, tel que parasol, abri de marché, abri de camping, ou similaire, destiné notamment à protéger des intempéries, soleil ou pluie une surface au sol. Elle trouve tout particulièrement son application chez les fabricants de parasols ou parapluies professionnels.

Les marchands itinérants doivent en toute saison protéger les produits et articles à vendre tout en laissant un libre accès à leur clientèle. Ils doivent se prémunir aussi bien de la pluie que du soleil et l'abri utilisé à cet effet doit pouvoir être installé et démonté rapidement, de même qu'il doit occuper un faible volume durant le transport.

Actuellement, il existe principalement deux types d'abris de marché. Tout d'abord, on connaît les réalisations qui s'apparentent en ce qui concerne le type de construction aux tentes. Une structure rigide formée par un assemblage de tubes sert de soutien à une bâche. L'avantage de cette structure est qu'elle peut être de grandes dimensions et qu'elle présente une bonne rigidité. Démontée, elle occupe un faible volume. Par contre, ses inconvénients se situent au niveau du nombre de pièces à mettre en jeu très élevé et du temps de montage et de démontage.

En raison des défauts énoncés précédemment, les commerçants s'orientent de plus en plus vers les structures en parapluie, comme montré par exemple dans le document FR-A-2 539 600, qui offrent l'avantage d'être très commodes dans leur mise en oeuvre. Les abris de marché en parapluie sont formés d'une toiture en toile soutenue par une armature rétractable montée à l'extrémité d'un mât de soutien qui repose sur le sol par l'intermédiaire d'un pied. Il suffit aux commerçants de déployer l'armature rétractable pour former une toiture efficace qui protège les marchandises contre la pluie et les rayons du soleil .

Bien que nettement plus pratique que la structure tubulaire assemblée, l'armature rétractable souffre néanmoins de quelques défauts. En particulier, pour maintenir le mât vertical, on utilise soit une embase séparée lourde, soit des pieds articulés à trois ou quatre branches. Toutefois, quel que soit le cas, ces pieds ou embases sont toujours séparés du mât, comme montré par exemple dans le document FR-A-551 218.

Dans le cas de l'embase lourde, de son poids dépend la stabilité de l'ensemble, mais cela se répercute sur la manutention.

Dans le cas du pied articulé séparé, il est nécessaire de l'ouvrir à la façon d'un parapluie inversé, puis de le fixer en position ouverte et enfin de venir emmancher le mât de l'abri et de le solidariser par rapport aux pieds. Le transport et la mise en place de cette embase ou pied ne sont guère commodes. Par exemple, lorsque la toile est mouillée après une pluie, l'ensemble s'alourdit et le commerçant a beaucoup de difficultés pour manoeuvrer le mât, et pour mettre en place le pied. Pour compléter la stabilité de tels abris, et pour éviter de déformer la structure lors d'un vent important, il est nécessaire de mettre en place des dispositifs particuliers, tels que des dispositifs de lestage accrochés à l'extrémité des baleines formant la structure. Plus précisément, on utilise, soit une corde, soit un hauban rigide que l'on relie d'un côté à l'extrémité de la baleine et de l'autre côté à des lests posés au sol.

Ainsi, lors du montage et du démontage de l'abri, il est nécessaire d'aller accrocher et décrocher respectivement les lests. De même, lors du stockage de l'abri replié, les haubans sont donc indépendants de la structure ; ou, dans le cas des cordes, celles-ci sont enroulées sur les extrémités des baleines.

On connait aussi, par le document US-A-3 213 868, un abri du type parapluie comportant, un pied déployable sous la commande d'un vérin à fluide ou à vis, assurant la manoeuvre simultanée du pied et du parapluie lui-même, mais cet agencement est complexe, coûteux et non automatique.

Le but principal de la présente invention est de fournir un abri repliable tel que parasol, abri de marché, abri de camping ou similaire, de type à armature rétractable qui présente une grande simplicité de mise en place. En particulier, la stabilité verticale du mât n'est plus assurée par un piétement rapporté mais grâce à un pied à déploiement automatique.

Ainsi, lorsque le mât est en contact avec le sol, le pied se déploie sans aucune intervention directe. De même, lorsque l'on soulève le mât du sol après déverrouillage, le pied se rétracte sans aucune intervention extérieure. De ce fait, l'utilisateur peut sans aide manoeuvrer son abri repliable.

Il faut souligner que cette simplicité de fonctionnement n'est pas obtenue au détriment de la stabilité de l'ensemble. Bien au contraire, le pied du mât peut être de grandes dimensions et offrir ainsi une bonne assise avec un faible encombrement lorsqu'il est rétracté.

Un autre but de la présente invention est de présenter un abri repliable du type à armature rétractable dont le déploiement est facilité par la structure mécanique de la présente invention.

En effet, dans les structures traditionnelles, on fait coulisser une virole sur un mât central, ce qui a pour effet de déployer les baleines par l'intermédiaire d'un tirant fixé entre la virole et la partie médiane de chaque baleine. L'effort développé est tel qu'il est courant de démultiplier la commande par l'intermédiaire d'un câble et de poulies de renvoi.

Un autre but de la présente invention est de proposer un abri repliable permettant de remédier à cet inconvénient, qui autorise notamment une ouverture de la structure avec un effort réduit. De plus, la structure de l'armature formant la toiture est renforcée afin de mieux répartir sur les baleines les efforts dus à l'ouverture et/ou au soutien de la toile de toiture.

Un autre but de la présente invention est de fournir un abri de marché qui dispose d'un dispositif d'accrochage des lests de baleine intégrés. Ainsi, les risques d'e mêlage des haubans sont écartés.

Plus particulièrement, l'abri repliable de la présente invention permet un escamotage des haubans à l'intérieur de la structure lors du repli de l'abri et une mise en place automatique de ceux-ci lors du déploiement de la toiture.

L'abri repliable tel que parasol, abri de marché, abri de camping ou similaire, selon l'invention, destiné notamment à protéger des intempéries, soleil ou pluie, une surface au sol, qui est formé d'une toiture en toile soutenue par une armature rétractable montée sur un mât qui repose sur le sol par l'intermédiaire d'un pied, est caractérisé par le fait que le pied comporte des moyens de déploiement actionnés par simple contact avec le sol sous l'effet du poids de l'abri.

D'autres buts et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre qui n'est cependant donnée qu'à titre indicatif et qui n'a pas pour but de la limiter. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante accompagnée des dessins annexés dans lesquels :

- la Figure 1 montre en perspective un abri repli¬ able selon l'invention ;

- la Figure 2 montre, à plus grande échelle et en coupe axiale, la structure du pied en position repliée ;

- la Figure 3 est une vue analogue à la Figure 2 pour la position déployée ; et - la Figure 4 montre l'ensemble de l'abri de la

Figure 1 avec son dispositif de lestage et à l'état déployé.

L'invention est relative à un abri repliable tel que parasol, abri de marché, de camping, ou similaire, destiné notamment à protéger des intempéries, soleil ou pluie une surface au sol. Elle concerne plus particulièrement les fabricants de parasols, parapluies et autres.

La Figure 1 schématise un abri 1 rétractable, notamment pour marché, tel qu'envisagé par la présente invention. Cet abri 1 est formé d'une toiture 2 en toile de forme quelconque ; une forme allongée telle que rectangulaire ou ovale est préférée pour couvrir des étals de commerce. Cette toiture 2 est soutenue par une armature 3 rétractable (Figure 4), c'est-à-dire qu'elle permet d'étendre la toile 2 ou au contraire de la rabattre contre un mât de soutien 4. Le mât 4 repose sur le sol par l'intermédiaire d'un pied 5 formé d'une série de branches 6 disposées radialement en étoile autour du mât 4 pour donner une bonne stabilité à l'abri. Par ailleurs, des lests 7 sont fixés par l'inter¬ médiaire de haubans 8 aux extrémités des baleines 16 de soutien de la toile 2 pour éviter qu'en période de grand vent la toile 2 ne puisse être retournée.

Selon la caractéristique .principale de la présente invention, le pied 5 présente des moyens de déploiement actionnés par simple contact avec le sol sous l'effet du poids de l'abri. Ainsi, l'utilisateur peut très facilement mettre en place l'abri sans aucune aide extérieure, même lorsque la toile est mouillée, car il lui suffit d'appliquer l'extrémité inférieure du mât 4 contre le sol pour que les branches 6 du pied 5 se déploient et donnent une bonne stabilité verticale à l'abri.

En particulier, les moyens de déploiement agissent sous l'effet de la pesanteur lorsque le mât 4 vient en contact avec le sol, le poids du mât 4, de l'armature 3, et de la toile 2 agissant pour l'ouverture du pied 5. Grâce à l'invention, l'action inverse se produit également : lors du soulèvement du mât, les moyens de déploiement agissent pour rétracter les branches 6 du pied 5 contre le mât 4.

La Figure 2 schématise le pied 5 en position rétractée. Le pied 5 comprend des branches radiales 6 articulées à l'extrémité d'un embout 9 mobile axialement à l'extrémité inférieure du mât 4. Des bielles 10 articulées à chaque extrémité relient les branches 6 du pied 5 à la partie inférieure 11 du mât 4. En outre, un dispositif de rappel 12, tel qu'un ressort de compression, repousse l'embout 9 vers le bas, de telle sorte que les branches 6 restent repliées contre le mât 4 en l'absence de toute force extérieure. Le ressort 12 est disposé entre l'extrémité inférieure du mât et une tête 9a prévue à l'extrémité inférieure d'une tige 9b de l'embout 9. Le cas échéant, le ressort 12 pourrait être agencé et monté pour agir avec dépassement de point neutre, de façon à solliciter le pied 5 en position d'ouverture et de fermeture de part et d'autre de ce point neutre.

Selon le mode de réalisation envisagé ici, l'embout mobile 9 coulisse à l'intérieur du mât tubulaire 4 par sa tige 9b.

Lorsque l'on exerce un effort axial vers le haut sur la tête 9a de l'embout 9, comme cela se rencontre lorsque l'on pose le mât 4 sensiblement verticalement sur le sol, on provoque la rentrée de l'embout 9 dans le mât tubulaire 4. Le ressort 12 se comprime et les branches 6 du pied 5 se déploient jusqu'à entrer en contact avec le sol comme cela est illustré par exemple sur la Figure 3.

Le déploiement des branches 6 est dû à l'action des bielles 11 qui repoussent les branches 6 durant la rentrée de l'embout 9 dans le mât tubulaire 4 contre l'action du ressort 12 dont l'action est juste suffisante pour assurer la rétraction normale du pied (Figure 2).

On peut renforcer la stabilité du pied 5 en ajoutant des bielles supplémentaires 13 articulées d'une part aux branches 6 et d'autre part à une virole 14 qui coulisse extérieurement le long du mât 4. Pour éviter tout repliage accidentel du pied 5, on peut avantageusement prévoir un organe de verrouillage 15 qui peut par exemple se présenter sous la forme d'une vis ou broche transversale, telle qu'illustrée à la Figure 3, qui s'appuie ou traverse l'embout 9. On peut également prévoir un dispositif de blocage de la virole 14, ce qui présente le double avantage d'éviter le repliage accidentel du pied 5 et d'améliorer l'action stabilisa¬ trice des bielles complémentaires 13.

En outre, pour conforter la stabilité de l'abri, on peut par exemple lester le pied à l'aide d'un poids 25 représenté en tirets sur la Figur-e 3. Un tel lest peut par exemple être constitué par un tore pesant apte à s'adapter autour du mât tubulaire 4 et à s'appuyer sur la virole 14. Un tel lestage peut, dans certains cas, rendre les lests 7 inu- tiles ; toutefois, on peut utiliser ces lestages en complément.

Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens de déploiement du pied 5 forment une butée mobile d'ou¬ verture pour l'armature rétractable 3. Il s'agit d'une concep¬ tion de l'armature rétractable particulière tout à fait adaptée pour soutenir des toiles de grandes dimensions.

Les techniques courantes de construction d'armatures de parapluie ou parasol emploient un seul jeu de bielles de sou¬ tien des baleines, ce qui s'avère insuffisant pour des toiles de grandes dimensions, de l'ordre de 3 m x 4 m.

Selon la conception envisagée pour la réalisation de l'armature rétractable 3 de l'abri de marché 1 de la présente invention, les baleines 16 sont soutenues par un double système de tringlerie, tel que cela est illustré à la Figure 4. L'armature 3 est formée de baleines 16 articulées sur la tête 17a prévue à l'extrémité supérieure d'un embout télescopique 17 placé à l'extrémité supérieure du mât 4. Par ailleurs, les baleines 16 sont soutenues par des bielles articulées 18 montées entre les baleines 16 et une virole 19 coulissant le long du mât 4.

Le soutien des bielles 18 est assuré par des biellettes 20 qui sont montées et articulées à une extrémité sur la partie centrale des bielles 18 sur lesquelles elles prennent appui et qui sont articulées à l'autre extrémité sur l'extrémité supérieure du mât 4, autour d'une articulation 21.

Le déploiement de l'armature 3 s'obtient en faisant glisser la virole 19 vers le haut le long du mât 4, ce qui provoque la rotation des biellettes 20 et des bielles 18, et par conséquent le déploiement des baleines 16, accompagné d'un mouvement de rentrée de la tige 17b de l'embout télescopique 17 dans le mât 4.

Ainsi, selon la présente invention, contrairement aux systèmes existants qui nécessitent une force importante pour l'ouverture de l'armature portant la toile, la structure permet avantageusement de faciliter l'ouverture par le système articulé bielles 18-biellettes 20-baleines 16, aidé en outre par l'abais¬ sement dans le mât tubulaire 4 de l'embout télescopique 17 qui joue alors un rôle de contrepoids.

Après avoir pénétré dans le mât 4, la tige 17b de l'embout 17 vient en butée sur la tige 9b de l'embout 9, comme montré en 26 sur la Figure 4, ce qui limite le déploiement de l'armature rétractable. Pour éviter la descente de la virole 19 après ouverture de l'armature 3, on immobilise la translation relative, soit de la virole 19 par rapport au tube 4, soit de

l'embout 17 par rapport au tube 4 par tout moyen approprié tel qu'une broche transversale ou autre (non représenté).

Dans un autre mode de réalisation, on pourrait également envisager le verrouillage de l'abri en position déployée par une tringle qui relierait le sommet du mât, et plus précisément la tête 17a de l'embout 17, au pied, et plus préci¬ sément à la tête 9a de l'embout 9 du pied. La longueur de cette tringle de verrouillage est naturellement définie selon les cas afin que les deux embouts 9 et 17 viennent en butée en 26 à l'intérieur du mât 4.

De même que pour le pied, on pourrait envisager d'utiliser un dispositif de rappel, éventuellement à dépassement de point neutre, dans le système d'ouverture de l'armature 3 afin de faciliter la manoeuvre. Tout dispositif connu tel que ressort, vérin, pourrait être employé à cet effet.

On peut avantageusement équiper l'armature d'un dispositif évitant par période de grand vent que la toile ne puisse se retourner. Selon l'invention, ce dispositif comprend des lests 7 suspendus, de manière amovible, par l'intermédiaire de mousquetons 22 à l'extrémité de haubans 8.

Le hauban 8 est avantageusement réalisé par une tige ou un tube rigide solidarisé à l'extrémité des ou de certaines baleines 16. De plus, autour de cette baleine est prévu un oeillet 24 qui permet, après avoir désolidarisé le lest 7 au niveau du mousqueton 22, de placer le hauban 8 en position sensiblement parallèle à la baleine, comme le montre la ligne en tirets de la Figure 4. Ainsi, avant le repliage de l'abri de la présente invention, on place le hauban 8 de telle façon que le mousqueton 22 vienne au niveau du centre de la structure du toit. Le maintien du hauban peut être réalisé grâce à l'oeillet 24 qui vient coopérer dans une encoche au niveau de la baleine.

L'abri peut ensuite être replié et, lors de ce repliage, l'oeillet 24 quittant l'encoche coulisse le long de la baleine 16 pour revenir de par son poids vers le bas de la baleine. Le hauban 8 est maintenu par la structure repliée mais,

lors d'un nouveau déploiement de la structure, le hauban revient naturellement en position verticale sans manoeuvre complémen¬ taire pour une nouvelle utilisation.