Définitions : -On appelle"machine"ou"appareil à former des images"ou"appareil à former des documents"tout photocopieur et/ou télécopieur et/ou scanner.

-On appelle"utilisateur"ou"homme utilisateur"ou"groupe d'utilisateurs"toute personne qui utilise une machine et qui peut tre amenée à se faire identifier par elle.

-On appelle"système de reconnaissance"ou"moyen d'identification"tout moyen et/ou procédé tel que, et sans que cela soit limitatif : lecteur de badge, clavier à code, clé, ... permettant à un utilisateur d'tre identifié par une machine.

-On appelle"image en tant que telle"tout document formé par une machine, pris au niveau de sa signification s'il s'agit d'un document contenant du texte, et/ou pris au niveau de ce qu'il représente intrinsèquement s'il s'agit d'un document de type photographique ou contenant des dessins, en ce qu'on ne le considère pas comme une"photocopie". Il s'agit d'une notion de contenu et de fond.

-On appelle"exploitation d'une image en tant que telle"le fait que c'est la société utilisatrice qui exploite"l'image en tant que telle".

-On appelle"photocopie"tout document formé par une machine, en ce qu'on ne le considère pas comme une"image en tant que telle". Il s'agit d'une notion de contenant et de forme.

-On appelle"document"1'ensemble des photocopies et des images en tant que telles, formées par une machine.

-On appelle"société utilisatrice"toute société où est utilisée une machine par un utilisateur.

-On appelle"société de maintenance"toute société effectuant la maintenance d'une machine, qu'elle soit ou non une société utilisatrice.

I'Art antérieur : a) L'utilisation de mémoires est bien connue dans le domaine de la photocopie ; ces mémoires peuvent tre utilisées aux fins de stocker une partie d'image d'un document

(USP N° 4901111), de transformer un document en image bitmap (USP N° 4797544), de stocker un document dans une machine avant de l'éditer (USP N° 4631432 et N° 4609946).

Il peut s'agir de mémoires non volatiles (USP N° 4551015).

Les mémoires peuvent tre aussi utilisées à des fins de comptage de photocopies, en combinaison avec des moyens d'identification comme des clés, codes, lecteurs de badges (USP N° 4531826).

Les mémoires supervisent la maintenance d'un photocopieur (USP N° 5666585). b) On sait également qu'une photocopie peut tre examinée pour un diagnostic sur sa qualité optique (USP N° 5365310). c) Un système de reconnaissance de caractères peut tre utilisé pour indexer des transmissions téléphoniques de fac-similés à partir d'images cannées (USP N° 5235433). d) Il est habituellement convenu que l'utilisateur d'une machine est censé tre un homme non sujet à l'erreur ; cela est d'autant moins vrai que la complexité croissante des machines amène justement cet homme à faire des erreurs matérielles. L'homme peut notamment, par distraction par exemple, oublier d'effectuer un jeu ou plusieurs jeux de photocopies. Des machines dotées de disques durs remédient à ce genre d'erreurs.

Le problème à résoudre : La banalisation de la photocopie est devenue telle que les sociétés utilisatrices installent de plus en plus de machines dans leurs locaux.

Nous avons déjà évoqué dans l'Art antérieur l'homme, sujet à des erreurs non intentionnelles ; nous évoquons maintenant 1'homme utilisateur non parfait, sujet à des erreurs intentionnelles.

En effet, le nombre de machines installées et la demande croissante en photocopies et documents traités par les machines sont tels que des abus peuvent tre commis par des employés peu délicats qui pourraient utiliser à des fins personnelles les facilités offertes par ces machines.

Les sociétés utilisatrices, dans un légitime souci d'économie, tentent d'enrayer ces abus possibles, soit en incitant à la responsabilité des utilisateurs (panneaux, notes de services, édition de statistiques sur les coûts d'utilisation des machines), soit en installant à

poste, sur les machines, des systèmes de reconnaissance comme lecteur de badge, clavier à code, clé.

Il s'avère, dans la pratique, que ces mesures restent assez inopérantes dans la mesure où chaque utilisateur, muni dudit lecteur de badge, clavier à code, clé, peut avec une relative discrétion et impunité, photocopier ou traiter sur les machines des documents n'ayant aucun rapport avec son activité professionnelle, ou tout simplement interdits de photocopie.

Par ailleurs, force est de constater que la complexité croissante des machines fait qu'un marché en expansion de la maintenance voit le jour ; ce marché est généralement sous-traité à des sociétés de maintenance, spécialisées dans ce type d'interventions.

Ces sociétés de maintenance sont demandeuses de renseignements connus des utilisateurs, qui leur permettraient de mieux diagnostiquer une panne de machine lors d'une intervention, et obtiennent généralement ces renseignements avec difficultés.

L'invention : La présente invention remédie à ces dysfonctionnements et concerne un procédé qui consiste à"exploiter des images en tant que telles", et des"photocopies", en permettant : -l'assistance à la maintenance des machines ; -l'identification des utilisateurs et la compensation de certaines erreurs humaines ; -la gestion des machines ; pris séparément ou en combinaison.

Elle est également relative à l'appareil à former des images et à son utilisation, mettant en oeuvre un tel procédé.

La présente invention, dans ses dispositifs, stocke dans une mémoire électronique, généralement de masse mais toute technologie de mémoire convient, sous forme de fichier ou non, les documents faits par les utilisateurs ou groupes d'utilisateurs, puis les exploite notamment en les corrélant avec tout système de reconnaissance affecté à ces utilisateurs ou groupe d'utilisateurs, si besoin est.

"L'exploitation des images en tant que telles"et des"photocopies"se fait à l'aide de tous les moyens ou combinaisons de moyens électriques, mécaniques, optiques, électroniques et informatiques possibles connus.

Ces moyens assurent les fonctions d' (1) identification des utilisateurs, de (2) mémorisation, de (3) calcul, de (4) programmation, de (5) comptage, de (6) paramétrage

d' (7) échantillonnage, de (8) télétraitement, d' (9) analyse, de (10) codage, de (11) décodage, de (12) verrouillage, de (13) déverrouillage, de (14) lecture, de (15) visualisation, d' (16) édition, de (17) traitement d'image, d' (18) interdiction ou d'interruption, d' (19) indexation, de (20) reconnaissance de caractères et/ou de lecture de code-barre.

Le moyen de (5) comptage assure le comptage de nombres et le comptage du temps.

Le moyen d' (1) identification des utilisateurs s'entend comme étant différent du moyen de (17) traitement d'image, ou de (20) reconnaissance de caractères et/ou lecture de code-barre.

Ces moyens assurant lesdites fonctions travaillent en combinaison comme il est décrit ci-après, dans les trois principaux aspects mis en oeuvre dans l'invention.

-Dans un premier mode de réalisation préféré de l'invention qui concerne l'assistance à la maintenance des machines, les documents mémorisés en dernier (dans le temps) par la machine sont avantageusement exploités par les sociétés de maintenance et servent d'aide au diagnostic de certaines pannes (optiques par exemple). On peut par exemple estimer que mémoriser les vingt derniers documents photocopiés peut suffire pour de tels diagnostics.

L'exploitation des documents mémorisés par la machine, corrélée à des calculs de statistiques fait partie de cet aspect de l'invention.

Les moyens mis en oeuvre dans l'invention procèdent à une (7) analyse échantillonnée ou à un histogramme de la densité optique (rapport des surfaces encrées et/ou recouvertes de toner et/ou noircies par rapport aux surfaces restées blanches) des photocopies faites, ce qui permet de calculer prévisionnellement les périodes de maintenances pour le remplacement de 1'encre et/ou du toner et/ou de tous éléments, consommables ou pas, de la machine susceptibles de réparations et ce, en fonction de statistiques de maintenance et de longévité, par exemple de type MTBF (main time before failure).

Le dispositif de lecture, de tri et d'exploitation d'une manière générale des documents stockés dans les mémoires se fait dans la machine, ou fait l'objet d'un (8) télétraitement (aboutissant aux sociétés de maintenance reliées aux machines, par quelque moyen que ce soit), ou se fait à l'aide de tout dispositif externe adapté à cette fonction pouvant se connecter à la machine.

Le stockage et le destockage des documents, compte tenu de la taille toujours limitée de la mémoire par rapport à l'information stockée se fait en suivant les algorithmes de toute méthode classique de gestion de stocks comme FIFO (first-in first-out) à titre d'exemple.

L'invention comprend tout procédé de réinitialisation ou de remise à zéro des mémoires.

-Dans un deuxième mode de réalisation préféré de l'invention qui concerne l'identification des utilisateurs et la compensation de certaines erreurs humaines, les images mémorisées sont exploitées d'une manière non accessible et inviolable, à l'insu de l'utilisateur ou du groupe d'utilisateurs, et indexées sur différents critères, permettant toute analyse et tout regroupement, en fonction d'un système de paramétrage adéquat en vue de leur"exploitation en tant que telles"par les sociétés de maintenance et/ou la société utilisatrice. Cette exploitation peut, le cas échéant, faire foi et servir de preuve à qui de droit dans le cas de certaines images à finalité non professionnelle ou interdites à la photocopie (documents confidentiels par exemple).

L'inviolabilité se fait par tous moyens internes de codage et de décodage, de programmation, de verrouillage et de déverrouillage inaccessibles à l'utilisateur, 1'exploitation se fait, après le choix de certains documents incriminés, par la société utilisatrice, notamment par tout moyen de lecture et d'édition.

Les dispositifs de la machine selon la présente invention permettent toute pré- programmation par le constructeur, et tout paramétrage par la société utilisatrice et/ou par la société faisant sa maintenance.

Le dispositif de (2) mémorisation des documents et la quantité de documents mémorisés est paramétré en fonction de tous critères, statistiques, personnalisés, corrélables ou non avec les utilisateurs ou les groupes d'utilisateurs, de façon à ce que "l'exploitation des images en tant que telles"se fasse de toutes les façons utiles, avec des incréments dans le temps, ou dans des créneaux temporels aléatoires, ou selon des échantillonnages adaptés à 1'exploitation désirée par la société utilisatrice.

Dans le cadre de l'utilisation habituelle des machines, les documents peuvent tre traités par des moyens adéquats, en temps réel ou différé.

L'invention comporte notamment un (17) traitement d'image en temps réel faisant des comparaisons à partir de modèles ou d'échantillons ou d'histogrammes qui permet par

exemple d'interdire la photocopie ou l'usage sur les machines de documents de genre "photographiques", ou portant une mention de type"confidentiel", en cas de programmation d'une telle interdiction, dans le cas d'une utilisation professionnelle n'en prévoyant pas l'usage.

La machine dispose d'un (1) système de reconnaissance qui corrèle l'utilisateur, au vu de son code ou de son badge ou de tout autre moyen d'identification, avec l'image interdite de genre par exemple et sans que cela soit limitatif"photographique"ou "confidentiel", et peut stocker l'information à toutes fins utiles.

-Dans un troisième mode de réalisation préféré de l'invention qui concerne la gestion des machines, l'invention permet 1'exploitation de documents de la société utilisatrice, munis de signes très distinctifs particuliers (et sans que cette énumération soit limitative : code barre ou logotype par exemple), qui sont lus par un dispositif de type reconnaissance de caractères installé dans la machine, ce qui permet ainsi d'économiser tout (1)"système de reconnaissance"dans ladite machine tout en assurant indirectement la mme fonction.

En effet, un dispositif de type (20) reconnaissance de caractères complète avantageusement la machine et permet notamment la reconnaissance de certains types d'images ou textes très distinctifs pré-mémorisés, comme et sans que cela soit limitatif, le logotype de la société utilisatrice, ou également certains intitulés répétitifs comme "facture"ou"bon à payer"par exemple. Il est admis que les photocopies réalisées dans ce cadre reconnu sont qualifiées de professionnellement autorisées et ne sont stockées en mémoire que pour des fins statistiques de gestion.

Ce dispositif de type reconnaissance de caractères peut tre, en variante, un lecteur de code-barre et permettre 1'exploitation de documents munis de signes distinctifs particuliers comme un code-barre.

L'exploitation des documents lus par un lecteur de code-barre permet l'édition de documents statistiques discriminés par lesdits code-barre comme, par exemple, la répartition de documents par services (regroupés par code-barre), par type de document (facture, courrier, fax, note...).