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Title:
NOVEL USE OF ANTIFUNGAL AND/OR ANTIBACTERIAL AND/OR ANTIVIRAL COMPOUNDS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1999/053761
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns in particular the novel use of a phosphorous acid derivative as amplifier (potentiator) of plant defence responses.

Inventors:
FRITIG BERNARD (FR)
KOPP MARGUERITE (FR)
SAINDRENAN PATRICK (FR)
LATORSE MARIE-PASCALE (FR)
LABOURDETTE GILBERT (FR)
Application Number:
PCT/FR1999/000844
Publication Date:
October 28, 1999
Filing Date:
April 12, 1999
Export Citation:
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Assignee:
RHONE POULENC AGROCHIMIE (FR)
FRITIG BERNARD (FR)
KOPP MARGUERITE (FR)
SAINDRENAN PATRICK (FR)
LATORSE MARIE PASCALE (FR)
LABOURDETTE GILBERT (FR)
International Classes:
A01N37/40; A01N37/46; A01N43/16; A01N57/12; A01N59/26; A01N61/00; A01N63/02; A01N63/04; A01N65/03; A01G7/00; (IPC1-7): A01N61/00; A01N59/26; A01N57/12; A01N43/16
Domestic Patent References:
WO1997001277A11997-01-16
WO1997014310A11997-04-24
WO1991006312A11991-05-16
WO1998029537A21998-07-09
WO1998046078A11998-10-22
Foreign References:
DD231482A11986-01-02
FR2751845A11998-02-06
DE19633502A11998-02-26
GB2279252A1995-01-04
FR2748631A11997-11-21
FR2576749A11986-08-08
Other References:
BIOLOGICAL ABSTRACTS, vol. 1998, Philadelphia, PA, US; abstract no. 186010, B.KAESTNER ET AL.: "Chitinase in cucumber hypocotyls is induced by geminating fungal spores and by fungal elicitors in synergism with inducers of acquired resistance" XP002089791
DATABASE CROPU STN-International; V.A.KATZ ET AL.: "A benzothiazdiazole primes parsley cells for augmented elicitation of defense responses", XP002089793
CHEMICAL ABSTRACTS, vol. 124, no. 21, 20 May 1996, Columbus, Ohio, US; abstract no. 284531, T.L.GRAHAM ET AL.: "Signaling in soybean phenylpropanoid responses. Dissection of primary, secondary, and conditioning effects of light, wounding, and elicitor treatments" XP002089792
DATABASE CABA STN-International; H.KAUSS ET AL.: "Pretreatment of parsley suspension cultures with salicylic acid enhances spontaneous and elicited production of H2O2", XP002089794
DATABASE CABA STN-International; H.KAUSS ET AL.: "Pretreatment of parsley (Petroselinum crispum L.) suspension cultures with methyl jasmonate enhances elicitation of activated oxygen species", XP002089795
DATABASE CABA STN-International; H.KAUSS ET AL.: "Methyl jasmonate conditions parsley suspension cells for increased elicitation of phenylpropanoid defense responses", XP002089796
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 97, no. 10 31 October 1997 (1997-10-31)
DATABASE CROPU STN-International; J.M.JOUBERT ET AL.: "A beta 1-3 glucan specific to a marine alga, stimulates plant defence reactions and induces a broad range resistance against pathogens", XP002108577
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 95, no. 5 30 June 1995 (1995-06-30)
DATABASE CROPU STN-International; C.M.STEVENI ET AL.: "Some Properties of a Seaweed Extract Based on Ascophyllum nodosum when Sprayed, In Conjunction with an Adjuvant or Fungicide, on to a Barley Crop Infected with Erysiphe graminis (Cereal Mildew)", XP002108607
Attorney, Agent or Firm:
AVENTIS CROPSCIENCE S.A. (Boîte postale 9163 Lyon Cedex 09, FR)
Genin, Patrick (Aventis CropScience S.A. Boîte postale 9163 Lyon Cedex 09, FR)
AVENTIS CROPSCIENCE S.A. (Boîte postale 9163 Lyon Cedex 09, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Utilisation d'un ou plusieurs dérivé antifongique et/ou antibactérien et/ou antiviral B comme amplificateur (potentialisateur) des réponses physiologiques des plantes obtenues après application d'un ou plusieurs éliciteur A.
2. Utilisation selon 1 caractérisée en ce que le composé éliciteur A est choisi dans la liste comprenant des protéines, des oligosaccharides (de préférence le tréhalose), des polysaccharides (de préférence le produit Elexa), des lipides, des glycolipides, des glycoprotéines, des peptides, des extraits de parois issus de matériel végétal et/ou de champignons, des champignons, le Bison et/ou l'un de ses analogues, des extraits de levure, de l'acide salicylique et/ou l'un ou plusieurs de ses esters, un ou plusieurs extrait d'algues, de préférence choisis dans le groupe comprenant Agrimer 540, CAL, Agrotonic, Laminaria sp. (Laminaria digitalis, Laminaria saccharina, Laminaria hyperborea), Ascophyllum sp. (Ascophyllum nodosum), Himanthalla sp. (Himanthalla elongata), Undaria sp. (Undaria pinnatifida), Fucus sp. (Fucus vesiculum), Ulva sp., Chondrus sp., Enteromorphe sp.
3. Utilisation selon 1 ou 2 caractérisée en ce que le composé potentialisateur B est choisi dans la liste comprenant les dérivés de l'acide phosphoreux comme les phosphites métalliques tel que le fosétylAl, le fosétylNa, l'acide phosphoreux et ses sels alcalins ou alcalinoterreux, le Bison et/ou l'un de ses analogues, le produit Elexa, l'acide isonicotinique, l'acide aminobutyrique, le jasmonate de méthyle.
4. Utilisation selon 3 caractérisée en ce que B est l'acide phosphoreux et/ou de l'un de ses dérivés.
5. Utilisation selon 3 caractérisée en ce que B est l'acide phosphoreux ou du fosétylNa ou du BionTM. <BR> <BR> <P>6. Utilisation selon 5 caractérisée en ce que A est i) un oligosaccharide de type ß glucane isolé de parois de Phytophthora megasperma (Pmg), ii) un oligomère de pectine, ou iii) la pmégaspermine. 7. Utilisation selon 3 caractérisée en ce que B est l'acide phosphoreux ou du fosétylAl ou de l'ElexaTM.
6. 8 Utilisation selon 7 caractérisée en ce que A est de l'ElexaTM, du BionTM, de l'acide salicylique et/ou un ou plusieurs de ses esters, un extrait de levure, du tréhalose, des spores d'un champignon non hôte.
7. 9 Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce qu'elle peut tre éventuellement complétée par un traitement fongicide classique à l'aide d'un fongicide connu, ce traitement pouvant avoir lieu simultanément ou séparément des applications de A et/ou B.
8. 10 Composition antifongique et/ou antibactérienne et/ou antivirale synergique comprenant comme composé A un ou plusieurs éliciteur d'origine et de nature diverse tel que défini aux revendications 1 à 8, et au moins un composé antifongique B choisi dans le groupe comprenant les dérivés de l'acide phosphoreux, comme les phosphites métalliques tel que le fosétylAl ou le fosétyl Na, l'acide phosphoreux et/ou ses sels alcalins ou alcalinoterreux, et/ou un ou plusieurs composés éliciteur doué également de propriété potentialisatrice.
9. 11 Composition selon la revendication 10 dans laquelle B est le fosétyl Al.
10. 12 Composition selon les revendications 10 et 11 particulièrement adaptée pour les cultures monocotylédones, comme en particulier le blé, le riz, l'orge, et dicotylédones, comme en particulier la vigne ou les solanées.
11. 13 Composition selon l'une des revendications 10 à 12 pouvant contenir aussi d'autres fongicides connus.
12. 14 Procédé de lutte à titre curatif ou préventif, de préférence préventif, contre les champignons phytopathogènes des cultures et/ou contre les bactéries et/ou contre les virus caractérisé en ce que l'on applique sur les parties aériennes des végétaux une quantité efficace et non phytotoxique d'une combinaison d'un ou plusieurs composé A et d'au moins un composé B, A et B étant tels que définis aux revendications 1 à 8. 15.
13. Procédé de lutte à titre curatif ou préventif, de préférence préventif, contre les champignons phytopathogènes des cultures et/ou contre les bactéries et/ou contre les virus caractérisé en ce que l'on applique sur les parties aériennes des végétaux une quantité efficace et non phytotoxique d'une composition selon l'une des revendications 10 à 13.
14. Procédé selon 14 ou 15 caractérisé en ce qu'un traitement supplémentaire à l'aide d'un fongicide connu, ce fongicide étant appliqué simultanément ou séparément des composés A et/ou B, est réalisé.
15. Procédé selon l'une des revendications 14 à 16 caractérisé en ce que l'on traite les cultures céréalières (blé, orge, maïs, riz) et légumières (haricot, oignon, cucurbitacées, chou, pomme de terre, tomate, poivron, épinard, pois, laitue, céleri, endives), les cultures fruitières (fraisiers, framboisiers), les cultures arboricoles (pommiers, poiriers, cerisiers, ginseng, citronniers, cocotiers, pécaniers, cacaoyers, noyers, hévéas, oliviers, peupliers, bananiers), la vigne, le tournesol, la betterave, le tabac ou les cultures ornementales.
16. Produit comprenant au moins un composé A et au moins un composé B pour le contrôle des champignons phytopathogènes et/ou des bactéries et/ou des virus par application simultanée, séquentielle ou séparée, A et B étant tels que définis aux revendications 1 à 8.
17. Composition antifongique et/ou antibactérienne et/ou antivirale selon l'une des revendications 10 à 13 appliquée au moyen de différents procédés de traitement tels que : la pulvérisation sur les parties aériennes des cultures à traiter d'un liquide comprenant ladite composition, le poudrage, l'incorporation au sol de granulés ou de poudres, l'arrosage, l'injection dans les arbres et/ou le badigeonnage (peintures) et/ou l'application sous formes de patchs (pansements), l'incorporation dans des terreaux et/ou solutions nutritives du sol.
Description:
Nouvelle utilisation de composés antifongiques et/ou antibactériens et/ou antiviraux.

La présente invention concerne l'utilisation nouvelle d'un ou plusieurs dérivé B comme amplificateur (potentialisateur) des réponses physiologiques des plantes, par exemple des réponses de défenses des plantes aux agents pathogènes. L'application d'un ou plusieurs éliciteur A permet d'induire chez la plante un certain niveau de défense. Il a été trouvé que l'emploi de certains composés B, par exemple des antifongiques et/ou antibactériens et/ou antiviraux, permet d'amplifier ces réponses obtenues par le seul emploi d'éliciteurs A.

Les mécanismes de défense naturelle induite chez les plantes, dont le modèle type est la réaction d'hypersensibilité (HR), sont constitués d'une cascade complexe d'événements impliquant la perception par la plante du microbe ou d'un composé microbien ("éliciteur"), la mort des cellules atteintes et la production de signaux et messagers chimiques divers. Ces signaux et messagers chimiques vont induire des changements métaboliques associés à la défense active : activation de la phénylalanine ammoniac-lyase (PAL), enzyme clé de la voie des phénylpropanoïdes conduisant à la biosynthèse de composés aromatiques à activité antibiotiques (phytoalexines), des molécules de signalisation comme l'acide salicylique (AS) ou encore des molécules structurales (lignine) ; activation de la voie octadécanoïque et en particulier de la lipoxygénage (LOX) capable de générer des hydroperoxydes et des radicaux libres impliqués dans la mort cellulaire, ou des molécules de signalisation comme l'acide jasmonique.

Par effet de potentialisation, on entend une activité de sensibilisation de la plante ou de cellules à répondre de manière fortement amplifiée à une sollicitation ultérieure, par exemple un traitement par un éliciteur. Un potentialisateur sera donc un composé (une molécule) et/ou un mélange de composé qui sensibilise la plante à répondre de manière amplifiée lors de l'application d'une (ou plusieurs) autre molécule élicitrice. Il a été trouvé que ce potentialisateur peut lui mme tre doué de propriétés élicitrices.

Le composé éliciteur A est choisi dans la liste de composés comprenant des protéines, des oligosaccharides (comme par exemple le tréhalose), des polysaccharides (comme par exemple le produit Elexa, marque déposée par Agricultural Glycosystems Inc. ou ChitosanTM), des lipides, des glycolipides, des glycoprotéines, des peptides d'origine diverses, des extraits d'algues, des extraits

de parois issus de matériel végétal (par exemple d'algues) et/ou de champignons, des champignons, le BionTM (marque déposée par Novartis pour le composé BTH ou CGA 245704) et/ou l'un de ses analogues (notamment ceux connus par le brevet européen EP 313512 et la demande de brevet européen EP 0690061), des extraits de levure, de l'acide salicylique et/ou l'un ou plusieurs de ses esters.

De préférence, le composé A éliciteur est un (ou plusieurs) extrait d'algues (hydrolysats), comme par exemple les oligopectines décrites dans le document W098/47375, incorporé ici par référence.

Encore plus avantageusement, la liste, non exhaustive, des algues pouvant tre utilisées dans le cadre de la présente invention sont des algues éventuellement proposées par la société Agrocean, telles que par exemple Agrimer 540, CAL, Agrotonic, Laminaria sp. (Laminaria digitalis, Laminaria saccharina, Laminaria hyperborea), Ascophyllum sp. (Ascophyllum nodosum), Himanthalla sp. (Himanthalla elongata), Undaria sp. (Undaria pinnatifida), Fucus sp. (Fucus vesiculum), Ulva sp., Chondrus sp., Enteromorphe sp.

Le composé potentialisateur B est choisi dans la liste de composés comprenant les dérivés de l'acide phosphoreux comme les phosphites métalliques tel que le fosétyl-Al, le fosétyl-Na, et l'acide phosphoreux lui-mme et ses sels alcalins ou alcalino-terreux, le BionTM (BTH ou CGA 245704) et/ou l'un de ses analogues, le produit Elexa, 1'INA (acide isonicotinique), le BABA (acide aminobutyrique), le jasmonate de méthyle (MeJa).

Le fosétyl Al et l'acide phosphoreux ont été prioritairement choisis comme potentialisateurs dans l'expérimentation biologique mais pour des raisons de toxicité du fosétyl Al sur culture cellulaire de tabac nous lui avons substitué le fosétyl de sodium dans les tests cellulaires.

L'utilisation de système modèle simplifié tels les cultures cellulaires traitées par des éliciteurs de natures variées permet de mimer parfaitement la HR tout en se débarrassant de la composante spatiale inhérente à la plante entière, et d'avoir accès aux événements précoces de signalisation intracellulaire. Nous abordons dans cette invention la problématique de la potentialisation des réponses de défense par des substances chimiques.

Les éliciteurs ont été choisis appartenant à différentes catégories protéiques et saccharidiques mais ne sont pas les mmes pour les tests cellulaires et biologiques sur plantes.

Le bionTM (BTH) est le produit de référence éliciteur choisi et la raison pour laquelle le couple oidium/blé a été retenu dans les manipulations biologiques préliminaires réalisées.

Afin de décortiquer les phénomènes induits par l'application du potentialisateur d'une part et de l'éliciteur d'autre part, l'ensemble des essais

préliminaires concernent des traitements séquentiels (séparés dans le temps) entre potentialisateur et éliciteurs. Cela n'exclut pas que les deux types de produits soient mis en mélanges ou que ceux-ci soient utilisés simultanément (bien que non en mélanges).

Les différents éliciteurs (fragments pariétaux de Phytophthora megasperma H20, oligomères de pectine, une élicitine produite par P. megasperma, la-mégaspermine) sont préparés dans 1'eau. Le pH des solutions est ajusté si nécessaire autour de 5,5.

L'acide phosphoreux, le fosétyl-Na, le fosétyl-Al, 1'ester d'acide salicylique et le produit Elexa (E) sont préparés dans 1'eau. Le BTH est préparé dans le DMSO pour les tests sur cellules de tabac et est utilisé sous la forme commerciale BionTM (ou Bendicar) pour les tests sur plantes.

Enfin, des éliteurs peuvent avoir un effet également potentialisateur par rapport à d'autres éliciteurs comme c'est le cas du BTH ou d'Elexa.

La présente invention concerne particulièrement l'utilisation nouvelle de l'acide phosphoreux et/ou de l'un de ses dérivés comme amplificateur (potentialisateur) des réponses de défenses des plantes.

La présente invention concerne en particulier 1'effet potentialisateur de l'acide phosphoreux (H3P03) et du fosétyl-Na, mais aussi du Bison, sur les réponses de défense du tabac (induction des activités PAL, LOX, production d'AS) après application d'éliciteurs de natures diverses tels i) des oligosaccharides de types-glucane isolés de parois de Phytophthora megasperma (Pmg), ii) des oligomères de pectine, iii) la p-mégaspermine, protéine sécrétée par P. megasperma H20.

La présente invention concerne en particulier 1'effet potentialisateur de l'acide phosphoreux (H3P03) et du fosétyl-Al, mais aussi de l'ElexaTM, sur les réponses obtenues, dans le cadre des essais biologiques, par l'application d'éliciteurs de nature diverse (extrait d'algues, ElexaTM, BionTM, acide salicylique et/ou ester, extrait de levure, tréhalose, spores tuées ou non d'un champignon non hôte (spores d'oïdium de l'orge)).

Il est bien entendu, et également inclus dans le cadre de la présente invention, que l'utilisation décrite ci-dessus peut tre éventuellement complétée par un traitement fongicide classique à l'aide d'un fongicide connu, ce traitement pouvant avoir lieu simultanément ou séparément des applications de A et/ou B.

La présente invention a aussi pour objet une composition antifongique et/ou antibactérienne et/ou antivirale synergique comprenant un éliciteur et un dérivé de l'acide phosphoreux et un procédé mettant en oeuvre ladite composition

et destiné à protéger, à titre curatif ou préventif, les cultures contre les attaques fongiques.

Il est toujours désirable d'améliorer le spectre d'activité et l'efficacité de tels composés à action antifongique, ou de les renforcer en les associant à d'autres molécules afin d'obtenir un produit plus performant ou encore de prévenir l'apparition de souches fongiques résistantes à ces nouveaux antifongiques.

I1 est également très souhaitable de disposer de produits antifongiques bénéficiant d'une persistance d'action améliorée, de nature à espacer dans le temps le nombre de traitements phytosanitaires nécessaires au bon contrôle des parasites.

Il est dans tous les cas particulièrement avantageux de pouvoir diminuer la quantité de produits chimiques épandus dans 1'environnement, tout en assurant une protection performante des cultures contre les attaques fongiques.

Il a maintenant été trouvé qu'un (ou plusieurs) des objectifs précédents pouvait tre atteint grâce à la présente invention.

La présente invention a aussi pour objet une composition antifongique et/ou antibactérienne et/ou antivirale synergique comprenant comme composé A un ou plusieurs éliciteur d'origine et de nature diverse, et au moins un composé antifongique B choisi dans le groupe comprenant les dérivés de l'acide phosphoreux comme les phosphites métalliques tel que le fosétyl-Al, le fosétyl- Na, l'acide phosphoreux lui-mme et/ou ses sels alcalins ou alcalino-terreux, un ou plusieurs composés éliciteur doué également de propriété potentialisatrice.

Il est bien entendu que ladite composition antifongique et/ou antibactérienne et/ou antivirale peut renfermer un seul composé B ou plus d'un tel composé, par exemple 1,2 ou 3 composés B selon l'utilisation à laquelle elle est destinée.

Parmi les significations plus spécialement préférées du composé B définies ci-dessus, on préfère encore le fosétyl Al.

De manière parfaitement inattendue, la composition selon l'invention améliore alors de façon notable l'action des matières actives prises séparément pour un nombre de champignons particulièrement nuisibles pour les cultures monocotylédones, comme en particulier le blé, le riz, l'orge, et dicotylédones, comme en particulier la vigne ou les solanées. Cette amélioration se traduit notamment par une diminution des doses de chacun des constituants, ce qui est particulièrement avantageux pour l'utilisateur et l'environnement.

Le mélange (appliqué simultanément ou séparément) antifongique et/ou antibactérien et/ou antiviral présente ainsi des propriétés synergiques attestées par l'application de la méthode définie par Limpel, L. E., P. H. Schuldt et D. Lammont, 1962, Proc. NEWCC 16 : 48-53, en utilisant la formule suivante, encore appelée formule de Colby : E=X+Y-X. Y/100 dans laquelle : -E est le pourcentage attendu d'inhibition de la croissance du champignon par un mélange des deux antifongiques A et B à des doses définies, respectivement égales à a et b ; -X est le pourcentage d'inhibition observé par le composé antifongique et/ou antibactérien et/ou antiviral A à la dose a, -Y est le pourcentage d'inhibition observé par le composé antifongique et/ou antibactérien et/ou antiviral B à la dose b.

Quand le pourcentage d'inhibition observé du mélange est supérieur à E, il y a synergie.

Les structures correspondant aux noms communs des matières actives B sont indiquées dans l'un au moins des 2 ouvrages suivants : -"The pesticide manual"édité par Clive TOMLIN et publié par le British Crop Protection Council, 1 lème édition (page 629) ; -l'Index phytosanitaire 1998, édité par l'Association de Coordination Technique Agricole, 34ème édition.

La composition antifongique et/ou antibactérienne et/ou antivirale selon l'invention comprend, comme matière active, un composé A et au moins un composé B en mélange avec les supports solides ou liquides, acceptables en agriculture et/ou les agents tensio-actifs également acceptables en agriculture. En particulier sont utilisables les supports inertes et usuels et les agents tensio-actifs usuels. Ces compositions recouvrent non seulement les compositions prtes à tre appliquées sur la culture à traiter au moyen d'un dispositif adapté, tel qu'un dispositif de pulvérisation, mais également les compositions concentrées commerciales qui doivent tre diluées avant application sur la culture. On désigne

par matière active la combinaison d'au moins un composé A avec au moins un composé B.

Ces compositions peuvent contenir aussi toute sorte d'autres ingrédients tels que, par exemple, d'autres fongicides connus, des colloïdes protecteurs, des adhésifs, des épaississants, des agents thixotropes, des agents de pénétration, des stabilisants, des séquestrants, etc... Plus généralement les composés A et B peuvent tre combinés à tous les additifs solides ou liquides correspondant aux techniques habituelles de la mise en formulation.

D'une façon générale, les compositions selon l'invention contiennent habituellement de 0,05 à 95 % (en poids) de matière active, un ou plusieurs supports solides ou liquides et, éventuellement, un ou plusieurs agents tensioactifs.

Par le terme"support", dans le présent exposé, on désigne une matière organique ou minérale, naturelle ou synthétique, avec laquelle la matière active est combinée pour faciliter son application sur les parties aériennes de la plante. Ce support est donc généralement inerte et il doit tre acceptable en agriculture, notamment sur la plante traitée. Le support peut tre solide (argiles, silicates naturels ou synthétiques, silice, résines, cires, engrais solides, etc...) ou liquide (eau, alcools, notamment le butanol etc...).

L'agent tensioactif peut tre un agent émulsionnant, dispersant ou mouillant de type ionique ou non ionique ou un mélange de tels agents tensioactifs. On peut citer par exemple des sels d'acides polyacryliques, des sels d'acides lignosulfoniques, des sels d'acides phénolsulfoniques ou naphtalènesulfoniques, des polycondensats d'oxyde d'éthylène sur des alcools gras ou sur des acides gras ou sur des amines grasses, des phénols substitués (notamment des alkylphénols ou des arylphénols), des sels d'esters d'acides sulfosucciniques, des dérivés de la taurine (notamment des alkyltaurates), des esters phosphoriques d'alcools ou de phénols polyoxyéthylés, des esters d'acides gras et de polyols, les dérivés à fonction sulfates, sulfonates et phosphates des composés précédents. La présence d'au moins un agent tensioactif est généralement indispensable lorsque la matière active et/ou le support inerte ne sont pas solubles dans 1'eau et que l'agent vecteur de l'application est 1'eau.

Ainsi donc, les compositions à usage agricole selon l'invention peuvent contenir la matière active dans de très larges limites, allant de 0,05 % à 95 % (en poids). Leur teneur en agent tensio-actif est avantageusement comprise entre 5 %

et 40 % en poids. Sauf indication contraire les pourcentages donnés dans cette description, incluant les revendications, sont en poids.

Ces compositions selon l'invention sont elles-mmes sous des formes assez diverses, solides ou liquides.

Comme formes de compositions solides, on peut citer les poudres pour poudrage (à teneur en matière active pouvant aller jusqu'à 100 %) et les granules, notamment ceux obtenus par extrusion, par compactage, par imprégnation d'un support granulé, par granulation à partir d'une poudre (la teneur en matière active dans ces granulés étant entre 0,5 et 80 % pour ces derniers cas), les comprimés ou tablettes effervescents.

La composition antifongique et/ou antibactérienne et/ou antivirale selon l'invention peut encore tre utilisée sous forme de poudres pour poudrage ; on peut aussi utiliser une composition comprenant 50 g de matière active et 950 g de talc ; on peut aussi utiliser une composition comprenant 20 g de matière active, 10 g de silice finement divisée et 970 g de talc ; on mélange et broie ces constituants et on applique le mélange par poudrage.

Comme formes de compositions liquides ou destinées à constituer des compositions liquides lors de l'application, on peut citer les solutions, en particulier les concentrés solubles dans 1'eau, les émulsions, les suspensions concentrées, les aérosols, les poudres mouillables (ou poudre à pulvériser), les pâtes, les gels.

Les suspensions concentrées, applicables en pulvérisation, sont préparées de manière à obtenir un produit fluide stable ne se déposant pas et elles contiennent habituellement de 10 à 75 % de matière active, de 0,5 à 15 % d'agents tensioactifs, de 0,1 à 10 % d'agents thixotropes, de 0 à 10 % d'additifs appropriés, comme des anti-mousses, des inhibiteurs de corrosion, des stabilisants, des agents de pénétration et des adhésifs et, comme support, de 1'eau ou un liquide organique dans lequel la matière active est peu ou pas soluble : certaines matières solides organiques ou des sels minéraux peuvent tre dissous dans le support pour aider à empcher la sédimentation ou comme antigels pour 1'eau.

A titre d'exemple, voici une composition de suspension concentrée : Exemple SC 1 : -matière active 500 g

-phosphate de tristyrylphénol polyéthoxylé 50 g -alkylphénol polyéthoxylé 50 g -polycarboxylate de sodium 20 g -éthylène glycol 50 g -huile organopolysiloxanique (antimousse) 1 g -polysaccharide 1,5 g -eau 316,5g Les poudres mouillables (ou poudre à pulvériser) sont habituellement préparées de manière qu'elles contiennent 20 à 95 % de matière active, et elles contiennent habituellement, en plus du support solide, de 0 à 30 % d'un agent mouillant, de 3 à 20 % d'un agent dispersant, et, quand c'est nécessaire, de 0,1 à 10 % d'un ou plusieurs stabilisants et/ou autres additifs, comme des agents de pénétration, des adhésifs, ou des agents antimottants, colorants, etc...

Pour obtenir les poudres à pulvériser ou poudres mouillables, on mélange intimement les matières actives dans les mélangeurs appropriés avec les substances additionnelles et on broie avec des moulins ou autres broyeurs appropriés. On obtient par là des poudres à pulvériser dont la mouillabilité et la mise en suspension sont avantageuses ; on peut les mettre en suspension avec de 1'eau à toute concentration désirée et ces suspensions sont utilisables très avantageusement en particulier pour l'application sur les feuilles des végétaux.

A la place des poudres mouillables, on peut réaliser des pâtes. Les conditions et modalités de réalisation et d'utilisation de ces pâtes sont semblables à celles des poudres mouillables ou poudres à pulvériser.

A titre d'exemple, voici diverses compositions de poudres mouillables (ou poudres à pulvériser) : Exemple PM 1 -matière active 50% -alcool gras éthoxylé (agent mouillant) 2,5% -phényléthylphénol éthoxylé (agent dispersant) 5% -craie (support inerte) 42,5% Exemple PM 2 : -matière active 10%

-alcool synthétique oxo de type ramifié, en C 13 éthoxylé par 8 à 10 oxyde d'éthylène (agent mouillant) 0,75% -lignosulfonate de calcium neutre (agent dispersant) 12% -carbonate de calcium (charge inerte) q. s. p. 100 % Exemple PM 3 : Cette poudre mouillable contient les mmes ingrédients que dans 1'exemple précédent, dans les proportions ci-après : -matière active 75% -agent mouillant 1,50% -agent dispersant 8% -carbonate de calcium (charge inerte) q. s. p. 100% Exemple PM 4 : -matière active 90% -alcool gras éthoxylé (agent mouillant) 4% -phényléthylphénol éthoxylé (agent dispersant) 6% Exemple PM 5 : -matière active 50% -mélange de tensio-actifs anioniques et non ioniques (agent mouillant) 2,5% -lignosulfonate de sodium (agent dispersant) 5% -argile kaolinique (support inerte) 42,5% Les dispersions et émulsions aqueuses, par exemple les compositions obtenues en diluant à l'aide d'eau une poudre mouillable ou un concentré émulsionnable selon l'invention, sont comprises dans le cadre général de la présente invention. Les émulsions peuvent tre du type eau-dans-l'huile ou huile- dans-l'eau et elles peuvent avoir une consistance épaisse comme celle d'une "mayonnaise".

Les compositions antifongiques selon l'invention peuvent tre formulées sous la forme de granulés dispersibles dans 1'eau également compris dans le cadre de l'invention.

Ces granulés dispersibles, de densité apparente généralement comprise entre environ 0,3 et 0,6 ont une dimension de particules généralement comprise entre environ 150 et 2000 et de préférence entre 300 et 1500 microns.

La teneur en matière active de ces granulés est généralement comprise entre environ 1 % et 90 %, et de préférence entre 25 % et 90 %.

Le reste du granulé est essentiellement composé d'une charge solide et éventuellement d'adjuvants tensio-actifs conférant au granulé des propriétés de dispersibilité dans 1'eau. Ces granulés peuvent tre essentiellement de deux types distincts selon que la charge retenue est soluble ou non dans 1'eau. Lorsque la charge est hydrosoluble, elle peut tre minérale ou, de préférence, organique. On a obtenu d'excellents résultats avec l'urée. Dans le cas d'une charge insoluble, celle- ci est de préférence minérale, comme par exemple le kaolin ou la bentonite. Elle est alors avantageusement accompagnée d'agents tensio-actifs (à raison de 2 à 20 % en poids du granulé) dont plus de la moitié est, par exemple, constituée par au moins un agent dispersant, essentiellement anionique, tel qu'un polynaphtalène sulfonate alcalin ou alcalino terreux ou un lignosulfonate alcalin ou alcalino- terreux, le reste étant constitué par des mouillants non ioniques ou anioniques tel qu'un alcoyl naphtalène sulfonate alcalin ou alcalino-terreux.

Par ailleurs, bien que cela ne soit pas indispensable, on peut ajouter d'autres adjuvants tels que des agents anti-mousse.

Le granulé selon l'invention peut tre préparé par mélange des ingrédients nécessaires puis granulation selon plusieurs techniques en soi connues (drageoir, lit fluide, atomiseur, extrusion, etc...). On termine généralement par un concassage suivi d'un tamisage à la dimension de particule choisie dans les limites mentionnées ci-dessus. On peut encore utiliser des granulés obtenus comme précédemment puis imprégnés avec une composition contenant la matière active.

De préférence, il est obtenu par extrusion, en opérant comme indiqué dans les exemples ci-après.

Exemple GD1 : Granulés dispersibles Dans un mélangeur, on mélange 90 % en poids de matière active et 10 % d'urée en perles. Le mélange est ensuite broyé dans un broyeur à broches.

On obtient une poudre que l'on humidifie avec environ 8 % en poids d'eau. La poudre humide est extrudée dans une extrudeuse à rouleau perforé. On obtient un granulé qui est séché, puis concassé et tamisé, de façon à ne garder respectivement que les granulés d'une dimension comprise entre 150 et 2000 microns.

Exemple GD2 : Granulés dispersibles Dans un mélangeur, on mélange les constituants suivants : -matière active 75% -agent mouillant (alkylnaphtalène sulfonate de sodium) 2% -agent dispersant (polynaphtalène sulfonate de sodium) 8% -charge inerte insoluble dans 1'eau (kaolin) 15% Ce mélange est granulé en lit fluide, en présence d'eau, puis séché, concassé et tamisé de manière à obtenir des granulés de dimension comprise entre 0,15 et 0,80 mm.

Ces granulés peuvent tre utilisés seuls, en solution ou dispersion dans de 1'eau de manière à obtenir la dose cherchée. Ils peuvent aussi tre utilisés pour préparer des associations avec d'autres matières actives, notamment antifongiques, ces dernières étant sous la forme de poudres mouillables, ou de granulés ou suspensions aqueuses.

En ce qui concerne les compositions adaptées au stockage et au transport, elles contiennent plus avantageusement de 0,5 à 95 % (en poids) de matière active.

L'invention a pour autre objet un procédé de lutte à titre curatif ou préventif, de préférence préventif, contre les champignons phytopathogènes des cultures et/ou bactéries et/ou virus caractérisé en ce que l'on applique sur les parties aériennes des végétaux une quantité efficace et non phytotoxique d'une combinaison d'un ou plusieurs composé A et d'au moins un composé B, par exemple dans une composition antifongique et/ou antibactérienne et/ou antivirale selon l'invention. Le procédé global peut en outre éventuellement prévoir un traitement supplémentaire à l'aide d'un fongicide connu, ce fongicide étant appliqué simultanément ou séparément des composés A et/ou B.

Les champignons phytopathogènes des cultures qui peuvent tre combattus par ce procédé sont notamment ceux : -du groupe des oomycètes :

-du genre Phytophthora tel que Phytophthora phaseoli, Phytophthora citrophthora, Phytophthora capsici, Phytophthora cactorum, Phytophthora palmivora, Phytophthora cinnamoni, Phytophthora megasperma, <BR> <BR> <BR> Phytophthora parasitica, Phytophthora fragariae, Phytophthorcz cryptogea, Phytophthora porri, Phytophthora nicotianae, Phytophthora infestans (mildiou des solanées, notamment de la pomme de terre ou de la tomate) ; -de la famille des Péronosporacées, notamment Plasmopara viticola (mildiou de la vigne), Plasmopara halstedei (mildiou du tournesol), Pseudoperonospora sp (notamment mildiou des cucurbitacees (Pseudoperonospora cubensis) et du houblon (Pseudoperonospora humuli)), Bremia lactucae (mildiou de la laitue), Peronospora tabacinae (mildiou du tabac), Peronospora destructor (mildiou de l'oignon), Peronospora parasitica (mildiou du chou), Peronosporafarinosa (mildiou des endives et mildiou de la betterave).

-du groupe des adélomycètes (ascomycètes) : -du genre Alternaria, par exemple Alternaria solani (alternariose des solanées, et notamment de la tomate et des pommes de terre), -du genre Guignardia, notamment Guignardia bidwellii (black rot de la vigne), -du genre Venturia, par exemple Venturia inaequalis, Venturia pirina (tavelures du pommier ou du poirier), -du genre Oidium, par exemple oïdium de la vigne (Uncinula necator) ; oïdium des cultures légumières, par exemple Erysiphe polygoni (oïdium des crucifères) ; Leveillula taurica, Erysiphe cichoracearum, Sphaerotheca fuligena (oïdium des cucurbitacées, des composées, de la tomate) ; Erysiphe communis (oïdium de la betterave et du chou) ; Erysiphe pisi (oïdium du pois, de la luzerne) ; Erysiphe polyphaga (oïdium du haricot et du concombre) ; Erysiphe umbelliferarum (oïdium des ombellifères, notamment de la carotte) ; Sphaerotheca humuli (oïdium du houblon) ; oïdiums du blé et de l'orge (Erysiphe graminis forma specie tritici et Erysiphe graminis forma specie hordei), -du genre Taphrina, par exemple Taphrina deformans (cloque du pcher), -du genre Septoria, par exemple Septoria nodorum ou Septoria tritici (septoriose des céréales), -du genre Sclerotinia, par exemple Sclerotinia sclerotirium,

-du genre Pseudocercosporella, par exemple P. herpotrichoides (piétin verse des céréales), -du genre Botrytis cinerea (vigne, culture légumières et maraîchères, pois,), -du genre Phomopsis viticola (excoriose de la vigne), -du groupe des Basidiomycètes : -du genre Puccinia, par exemple Puccinia recondita ou striiformis (rouilles du blé), Puccinia triticina, Puccinia hordei, -de la famille Rhizoctonia spp, par exemple Rhizoctonia solani.

Les maladies d'origine bactérienne et virale qui peuvent tre combattues par ce procédé sont notamment : -le feu bactérien, Erwinia amylovora ; -la tache bactérienne des arbres fruitiers à noyau, Xanthomonas campestris ; -la bactériose du poirier, Pseudomonas syringae ; -la bactériose du riz et des céréales ; -les virus présents sur le riz, les cultures légumières et céréalières.

Les cultures envisagées dans le cadre de la présente invention sont de préférence les cultures céréalières (blé, orge, mais, riz) et légumières (haricot, oignon, cucurbitacées, chou, pomme de terre, tomate, poivron, épinard, pois, laitue, céleri, endives), les cultures fruitières (fraisiers, framboisiers), les cultures arboricoles (pommiers, poiriers, cerisiers, ginseng, citronniers, cocotiers, pécaniers, cacaoyers, noyers, hévéas, oliviers, peupliers, bananiers), la vigne, le tournesol, la betterave, le tabac et les cultures ornementales.

Un classement fait non plus par champignons ou bactéries visés mais par cultures cibles peut tre illustré comme ci-dessous : -la vigne : oïdium (Uncinula necator), mildiou (Plasmopara viticola), pourriture (Botrytis cinerea), excoriose (Phomopsis viticola) et black-rot (Guignardia bidwellii), -les solanées : mildiou (Phytophthora infestans), alternariose (Alternaria solani) et pourriture (Botrytis cinerea),

-les cultures légumières : mildious (Peronospora sp., Bremia lactucae, Pseudoperonospora sp), alternariose (Alternaria sp.), sclérotiniose (Sclerotinia sp.), pourriture (Botrytis cinerea), pourriture du pied ou des racines (Rhizoctonia spp.), oïdium (Erysiphe sp. ; Sphaerothecafuliginea), -l'arboriculture : tavelure (Venturia inaequalis, V. pirina), maladies bactériennes (erwinia amylovora, xanthomonas campestris, pseudomonas syringae), oïdium (Podosphaera leucotricha) et moniliose (Monilia fructigena), -les agrumes : tavelure (Elsinoe fawcetti), mélanose (Phomopsis citri) et maladies à Phytophthora sp., -le blé, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des semences : les fusarioses (Microdochium nivale et Fusarium roseum), les caries (Tilletia caries, Tilletia controversa ou Tilletia indica), la septoriose (Septoria nodorum), -le blé, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des parties aériennes de la plante : le piétin-verse (Pseudocercosporella herpotrichoiides), le piétin-échaudage (Gaeumannomyces graminis), la fusariose du pied (F. culmorum, F. graminearum), le rhizoctone (Rhizoctonia cerealis), l'oïdium (Erysiphe graminis forma specie tritici) ; les rouilles (Puccinia striiformis et Puccinia recondita) et les septorioses (Septoria tritici et Septoria nodorum), -le blé et l'orge, en ce qui concerne la lutte contre les maladies bactériennes et virales, par exemple la jaunisse nanisante de l'orge, -l'orge, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des semences : les helminthosporioses (Pyrenophora graminea, Bipolaris, Pyrenophora teres et Cochliobolus sativus), le charbon nu (Ustilago nuda) et les fusarioses (Microdochium nivale et Fusarium roseum), -l'orge, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des parties aériennes de la plante : le piétin-verse (Pseudocercosporella herpotrichoides), les helminthosporioses (Pyrenophora teres et Cochliobolus sativus), l'oïdium (Erysiphe Hgraminis forma specie hordei), la rouille naine (Puccinia hordei) et la rhynchosporiose (Rhynchosporium secalis) ; -la pomme de terre, en ce qui concerne la lutte contre les maladies du tubercule (notamment Helminthosporium solani, Phoma tuberosa, Rhizoctonia solani, Fusarium solani) et certaines viroses (virus Y) ; -le coton, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des jeunes plantes issues des semences : les fontes de semis et les nécroses du collet

(Rhizoctonia solani, Fusarium oxysporum), la pourriture noire des racines (Thielaviopsis basicola), -le pois, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des semences : l'anthracnose (Ascochyta pisi, Mycosphaerella pinodes), la fusariose (Fusarium oxysporum), la pourriture grise (Botrytis cinerea), la rouille (Uromyces pisi), -le colza, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des semences : Phoma lingam et Alternaria brassicae, la pourriture (Botrytis cinerea), et sclérotiniose (Sclerotinia sclerotirium), -le mais, en ce qui concerne la lutte contre les maladies des semences (Rhizopus sp., Penicillium sp., Trichoderma sp., Aspergillus sp. et Gibberella fujikuroi), les helminthosporioses (Bipolaris), la fusariose (Fusarium oxysporum), -le riz : pourriture du pied ou des racines (Rhizoctonia spp.), -le lin, en ce qui concerne la lutte contre la maladie des semences (Alternaria linicola), -la banane : cercosporiose (Mycosphaerella figiensis), -le gazon : rouille, oïdium, helminthosporiose, maladies telluriques (Microdochium nivale, Pythium sp., Rhizoctonia solani, Sclerotinia homeocarpa...), -les arbres forestiers, en ce qui concerne la lutte contre les fontes de semis (Fusarium oxysporum, Rhizoctonia solani).

La composition antifongique et/ou antibactérienne et/ou antivirale de l'invention est appliquée au moyen de différents procédés de traitement tels que : -la pulvérisation sur les parties aériennes des cultures à traiter d'un liquide comprenant ladite composition, -le poudrage, l'incorporation au sol de granulés ou de poudres, l'arrosage, l'injection dans les arbres et/ou le badigeonnage (peintures) et/ou l'application sous formes de patchs (pansements), l'incorporation dans des terreaux et/ou solutions nutritives du sol.

La pulvérisation d'un liquide sur les parties aériennes des cultures à traiter est le procédé de traitement préféré.

Par"quantité efficace et non phytotoxique", on entend une quantité de composition selon l'invention suffisante pour permettre le contrôle ou la destruction des champignons ou bactéries présents ou susceptibles d'apparaître sur

les cultures, et n'entraînant pour lesdites cultures aucun symptôme notable de phytotoxicité. Une telle quantité est susceptible de varier dans de larges limites selon le champignon ou la bactérie à combattre, le type de culture, les conditions climatiques, et les composés compris dans la composition antifongique et/ou antibactérienne et/ou antivirale selon l'invention. Cette quantité peut tre déterminée par des essais systématiques au champ, à la portée de l'homme du métier.

En dernier lieu, l'invention concerne un produit comprenant au moins un composé A et au moins un composé B pour le contrôle des champignons phytopathogènes et/ou des bactéries et/ou des virus d'un milieu par application simultanée, séquentielle ou séparée.

Les exemples suivants sont donnés à titre purement illustratif de l'invention, qu'ils ne limitent en aucune façon.

Des expérimentations ont été entreprises sur les effets physiologiques induits dans les réponses de défenses dans les cultures cellulaires de tabac par mesure de la production d'enzymes comme la PAL et la LOX et d'acide salicylique et sur les effets de protection antifongique dans le cas des couples oïdium du blé et mildiou de la vigne.

Exemple 1 : Effets physiologiques.

1) Le choix des marqueurs biochimiques sur cellules de tabac. mesure de l'activité PAL (phénylalanine ammoniac-lyase) : enzyme clé de la voie des phényl propanoides et plus particulièrement de la lignification impliquée dans les réactions de défense des plantes (chez les monocotylédones tout particulièrement). mesure de l'acide salicylique : molécule de signalisation. mesure de l'activité LOX (lipoxygénase) enzyme clé de la synthèse de l'acide jasmonique, autre molécule de signalisation.

2) Matériel Végétal.

Les suspensions cellulaires utilisées sont des suspensions de Nicotiana tabacum BY (Brigth Yellow) provenant de Washington State University (Pullman, USA). Elles sont cultivées à l'obscurité, 24°C sous agitation (120

rpm) et repiquées tous les 7 jours par transfert de 10 ml de culture dans 70 ml de milieu frais.

La composition du milieu de culture est donnée pour 1 litre : -Murashige et Skoog salts (Duchefa) 4,3g -sucrose 30g -Bl (thiamine) lmg -inositol 100mg -KH2PO4 1,47 mM Le pH est ajusté à 5,8.

Les cellules sont prétraitées 5 jours après repiquage (fin de la phase exponentielle de croissance) et élicitées au 6ème jour. Deux heures avant prétraitement, 10 ml de cellules sont transférés dans des erlenmeyers de 25ml.

Pour les analyses des activités phénylalanine ammoniac-lyase (PAL), lipoxygènase (LOX) et la détermination de l'acide salicylique (SA), les cellules sont récoltées au temps voulu par filtration sur papier Wathman 3M, congelées dans l'azote liquide et conservées à-80°C jusqu'à l'analyse.

3) Activité Phénylalanine ammoniac-lyase (PAL).

Les cellules (0,5g) sont broyées dans du tampon borate 0,1M pH 8,8 en présence de charbon actif et de quartz. Le rapport de broyage est de 1/5 (p/v).

Après centrifugation, 100, d'extrait cellulaire sont mis à incuber lh à 37°C en présence de 200y1 de tampon borate 0,1M pH 8,8 et de 100 il d'un mélange tampon borate 0,1M pH 8,8, L-phénylalanine 300/ M (mélange marquée et froide), la solution finale présente une activité spécifique de 810.000cpm/ml.

La réaction est arrtée par l'ajout de quelques gouttes de H2SO4 9N. On rajoute 2ml d'H20. Les produits de la réaction sont extraits en ajoutant 2ml d'un mélange éther/cyclohexane (1/1, v/v). La phénylalanine n'étant pas soluble dans ce mélange, le comptage de la réaction est fait sur lml en présence de liquide de scintillation'multi-purpose'.

4) Activité Lipoxygènase (LOX).

Les cellules (250mg) sont broyées dans 0,5 ml de tampon d'extraction en présence de quartz.

Tp d'extraction :-Tp tris 0,1M Ph 6,8 -PVP 1 % p/v<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -Na2Sz05 0, 04 %<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -PMSF 0,5mM -EDTA 3mM -Triton 0,1 % v/v Le broyât est centrifugé 15min à 4°C à 13000 rpm. 2,87ml de tampon Tris 0,1M pH 6,8 puis 301 d'acide linolénique 10mM sont ajoutés à 1'extrait cellulaire. Après agitation, on suit l'évolution de la DO à 234 nm.

5) Extraction et dosage de l'acide salicylique (AS).

Les échantillons (0,5 g) de cellules ou de feuilles de tabac sont broyés dans de l'azote liquide, puis le broyage est poursuivi en présence 0,8 ml de méthanol 90%. Une quantité connue d'AS marqué au 14C (1 nCi, 54 mCi/mole, Sigma) est alors ajoutée afin d'estimer le rendement de récupération de l'AS endogène. La quantité d'AS marqué ajoutée est inférieure au seuil de détection de l'analyse. Les extraits méthanoliques sont agités vigoureusement et centrifugés pendant 20 min à 13000 rpm. Le surnageant est récupéré et le culot est soumis à une seconde extraction par du méthanol 100%. Apres centrifugation, les deux surnageants sont rassemblés. Les échantillons sont ensuite évaporés à sec au concentrateur sous vide. Les extraits secs sont repris dans 0,5 ml d'eau à 80°C.

Les échantillons sont amenés à pH 2 par l'ajout d'HCl 2 M, puis chauffés à 80°C pendant une heure. Par la suite, les échantillons sont soumis à deux extractions successives par 2 volumes d'éther. Après extraction, les phases éthérées sont rassemblées et l'éther est évaporé sous un flux d'azote. Les résidus secs sont dissous dans environ 150 u. l de tampon de charge (acétate de sodium 20 mM pH 5 ; acétonitrile, dans les proportions 9 : 1 (v/v)). 20 ml auxquels sont ajoutés 3 ml de liquide de scintillation (Ready Gel, Beckmann) sont prélevés pour le comptage de la radioactivité résiduelle qui permet le calcul du rendement de récupération de l'AS. Les teneurs en AS total déterminées correspondent à la somme des teneurs en AS sous forme libre et des teneurs en AS sous forme conjuguée, l'AS étant relargué au cours de l'hydrolyse.

Analyse quantitative par CLHP 50 1 des échantillons repris dans le tampon de charge sont injectés sur une colonne C18 phase inverse (Nova pak waters, 3,9x150 mm) équilibrée dans le mélange tampon acétate de Na (20 mM, pH 5) 97%/acétonitrile 3% sous un débit de lml/min. L'élution est programmée sur un système CLHP Waters dans un système isocratique pendant 10 min. La proportion d'acétonitrile augmente ensuite jusqu'à 80% durant 2 min, cette proportion est maintenue pendant 10 min, ce qui permet le lavage de la colonne qui est ensuite rééquilibrée dans le mélange de départ durant 5 minutes, avant une nouvelle injection. L'AS est <BR> <BR> quantifié par fluorimétrie (k excitation=315 nm, X émission=405 nm). Le pic correspondant à cette molécule est identifié par comparaison du temps de rétention avec celui de l'AS de référence (50 ng). Les quantités d'AS injectées sont calculées grâce à la comparaison de l'aire des pics correspondant à l'AS avec celle de la molécule standard injectée. Les teneurs en AS dans les échantillons sont ensuite calculées en tenant compte du rendement de récupération.

6) Cinétique de traitement.

Dans tous les cas, le prétraitement avec le potentialisateur est réalisé 18 heures avant le traitement éliciteur.

Les prélèvements pour analyse des effets physiologiques ont lieu 4 heures, 12 heures ou 24 heures après élicitation. Les témoins correspondant à une potentialisation seule ou une élicitation seule sont systématiquement présents pour chaque prélèvement.

Résultats : on se reportera aux figures 1 à 9 en fin de descriptions, figures pour lesquelles les commentaires suivants sont donnés : Figure 1. Influence du conditionnement des cultures cellulaires de tabac par H3PO3 sur l'induction de l'activité PAL après élicitation par un éliciteur oligosaccharidique isolé de Pmg.

Les cultures cellulaires ont été conditionnées (prétraitement) par 5mM de H3PO3 pendant 18h et induites par 1011g/ml d'éliciteur oligosaccharidique de type -lucane. L'élicitation entraîne par elle-mme une augmentation transitoire de l'activité PAL qui retourne à son niveau initial 8h après l'application de l'éliciteur.

Un prétraitement des cellules par H3PO3 (5mM) amplifie nettement la réponse à l'éliciteur (élicitabilité) et augmente la durabilité du phénomène.

Figure 2. Influence de H3PO3 sur l'activité lipoxygénase (LOX) de cultures cellulaires de tabac après induction par un éliciteur oligosaccharidique isolé de Pmg.

L'activité LOX a été mesurée 21 h après l'élicitation par 10pg/ml d'éliciteur oligosaccharidique de type-glucane. L'effet du prétraitement des cellules par H3PO3, sur l'élicitabilité cellulaire est important puisqu'il permet d'induire une activité LOX environ 4 fois supérieure au témoin correspondant. Un léger effet inducteur de l'activité LOX est observable 39h (18h de prétraitement+21h) après l'application de H3PO3 seul.

Figure 3. Influence du conditionnement des cultures cellulaires de tabac par H3PO3 sur l'induction de l'activité PAL après élicitation par des oligomères de pectine.

Les cultures cellulaires ont été conditionnées par 5mM de H3PO3 pendant 18h et élicitées par 20 pg/ml d'oligomères de pectine. Le traitement des cellules par l'éliciteur entraîne une augmentation transitoire de l'activité PAL qui retourne à son niveau initial 8h après élicitation. Le conditionnement des cellules par H3PO3 provoque après élicitation une forte stimulation de l'activité PAL qui se maintient à un niveau élevé pendant toute la durée de l'expérimentation. Aucun effet significatif d'induction de l'activié PAL n'est détectable après l'application de H3PO3 seul.

Figure 4. Accumulation d'AS dans des cultures cellulaires de tabac préconditionnées ou non par H3PO3 et élicitées par des oligomères de pectine.

L'AS s'accumule très transitoirement et faiblement en réponse à l'élicitation par 20 ug/ml d'oligomères de pectine. Le conditionnement des cellules par H3PO3,18h avant l'élicitation, entraine une importante augmentation du taux de synthèse d'AS par rapport aux cellules non conditionnées.

Figure 5. Influence du conditionnement des cultures cellulaires de tabac par H3PO3 et le fosétyl-Na sur l'induction de l'activité PAL après élicitation par des oligomères de pectine.

Les cultures cellulaires ont été conditionnées par 5mM de H3PO3 ou de fosétyl-Na pendant 18h et élicitées par 20 pg/ml d'oligomères de pectine. Le traitement des cellules par l'éliciteur entraîne une augmentation transitoire de l'activité PAL qui retourne à son niveau initial 1 lh après élicitation. Le conditionnement des cellules par H3PO3 provoque après élicitation une stimulation de l'activité PAL supérieure à celle observée dans les cellules non- conditionnées. Le fosétyl-Na maintient l'activité PAL à un niveau élevé 1 lh après l'élicitation (effet de durabilité). Aucun effet significatif d'induction de l'activité PAL n'est détectable après l'application de fosétyl-Na seul.

Figure 6. Influence du conditionnement des cultures cellulaires de tabac par <BR> <BR> <BR> H3PO3 sur l'induction de l'activité PAL après élicitation par 2nM de ß-<BR> <BR> <BR> <BR> mégaspermine.

Les cultures cellulaires ont été conditionnées par 5mM de H3PO3 pendant 18h et élicitées par 2nM de p-mégaspermine. L'application de l'éliciteur seul, entraîne une augmentation de l'activité PAL qui se stabilise 8h après l'élicitation.

L'activité PAL des cellules prétraitées par H3PO3 augmente linéairement après élicitation pour atteindre 4 fois le niveau des cellules non-conditionnées.

Figure 7. Influence de H3PO3 sur l'activité lipoxygénase (LOX) de cultures cellulaires de tabac après induction par 2nM de p-mégaspermine.

L'activité LOX a été mesurée 12h après l'élicitation par 2nM de ß- mégaspermine. L'effet du prétraitement des cellules (18h) par H3PO3, sur l'élicitabilité cellulaire est très important puisqu'il permet d'induire une activité LOX environ 28 fois supérieure au témoin correspondant. Aucun effet inducteur de l'activité LOX n'est observable 30h (18h de prétraitement+12h) après l'application de H3PO3 seul.

Figure 8. Accumulation d'AS dans des cultures cellulaires de tabac préconditionnées ou non par H3PO3 et élicitées par SnM de p-mégaspermine.

L'AS s'accumule transitoirement en réponse à l'élicitation par 5nM de ß- mégaspermine. Le conditionnement des cellules par H3PO3,18h avant l'élicitation, entraîne une importante augmentation du taux de synthèse d'AS par rapport aux cellules non conditionnées et une persistance de 1'effet.

Figure 9. Influence du conditionnement des cultures cellulaires de tabac par H3PO3 et le fosétyl-Na sur l'induction de l'activité PAL après élicitation par 2nM de ß-mégaspermine..

Les cultures cellulaires ont été conditionnées pendant 18h par 5mM de H3PO3 ou de fosétyl-Na, et élicitées par 2nM de p-mégaspermine. L'élicitation seule entraîne une augmentation de l'activité PAL qui se stabilise 8h après l'application de l'éliciteur. L'activité PAL de cellules prétraitées par H3PO3 ou par le fosétyl-Na est toujours supérieure à celle observées dans les cellules non- conditionnées.

Conclusion : Ces expérimentations démontrent 1'effet potentialisateur de H3PO3 et du fosétyl-Na sur les réponses de défense du tabac. H3PO3 et le fosétyl- Na n'ont par eux-mmes aucun effet sur l'activité de la PAL, de la LOX ou sur la synthèse d'AS. Le conditionnement sensibilise les cultures cellulaires à répondre à des concentrations faibles en éliciteurs ou augmente la sensibilité des cellules aux éliciteurs.

Exemple 2 : Protection antifongique.

1) Oidium lbl6 (Erysiphe graminis f. sp. trticaD : Des blés de la variété Victo (commercialisée par la firme Pionner génétique) sont cultivés en chambre froide à 10°C avec une taux d'HR de 90% et soumis à une photopériode de 12H.

Les plants âgés de trois semaines environ (stade 2 feuilles bien développées) sont conditionnés une journée avant traitement dans une serre à 20°C et arrosés.

Les produits sont appliqués soit en séquence soit en mélange.

On prépare à partir des différents composés par dilution dans 1'eau les suspensions diluées correspondant à un volume de pulvérisation de 250 litres de liquide de pulvérisation par hectare.

Le potentialisateur est appliqué 24h ou 48 h avant l'éliciteur, dans le cas d'un traitement séquentiel.

La contamination a lieu 2 jours, 4 jours ou 5 jours après le traitement par l'éliciteur. Elle est assurée par balayage des plants par des plants de blé préalablement contaminées la semaine précédente et qui présentent un feutrage conidien pulvérulent (pathogène obligatoire qui ne supporte pas 1'eau libre pour s'installer).

Après cette contamination, les plants de blé sont placés en incubation pendant 7 jours à 20°C dans une atmosphère de 85% HR 2) Mildiou de la vigne (Plasmopara viticola) Des boutures de vigne (Vitis vinifera), variété Chardonnay, sont cultivés dans des godets en serre. Lorsque ces plants sont âgés de 2 mois (stade 4-5 feuilles), ils sont placés en subirrigation durant une semaine avant traitement dans une serre à 20°C afin d'éviter tout effet de stress.

Les produits sont appliqués soit en séquence soit en mélange.

On prépare à partir des différents composés par dilution dans 1'eau les suspensions diluées correspondant à un volume de pulvérisation de 500 litres de liquide de pulvérisation par hectare.

Le potentialisateur est appliqué 6 jours avant l'éliciteur, dans le cas d'un traitement séquentiel.

La contamination a lieu 6 jours après le traitement par l'éliciteur. Elle est assurée par pulvérisation d'une suspension aqueuse de spores de Plasmopara

viticola obtenue à partir de feuilles sporulées contaminées 7 jours auparavant. Ces spores sont mises en suspension à raison de 100000 unités par cm3.

Les plants contaminés sont ensuite mis en incubation pendant 7 jours en atmosphère humide de type brouillard à 18-20°C La lecture a lieu 7 jours après la contamination, en comparaison avec des plants témoins, non traités mais contaminés. On estime de façon visuelle la surface des feuilles présentant sous leur face inférieure un duvet blanchâtre correspondant à la sporulation du champignon.

On calcule à partir du taux de surface foliaire sporulée et au moyen de la formule d'Abbott l'efficacité du produit ou des produits de traitement établie sur trois feuilles par plant et trois plants par facteur d'essai.

Résultats : on se reportera aux figures 10 à 20 en fin de descriptions, figures pour lesquelles les commentaires suivants sont donnés : Figure 10. Influence du conditionnement de plants de blé par le fosétyl Al appliqué à lkg/ha (Aliette WG 80%) sur le développement de l'oidium après induction par un éliciteur de type carbohydrate Elexa à 1% dans la bouillie d'application adjuvante avec le mouillant R56 à 0,1%.

L'analyse de Colby démontre un effet synergique entre le fosétyl Al et ElexatM adjuvante de R56 dans les conditions de l'essai, contre l'oidium du blé (Erysiphe graminis f. sp. tritici). fosétyl Al (lkg/ha) X Elexa'1 % + R56 0, 1 % % efficacité observée 72 Colbythéorique 50,3 1 synergie ¢ 3 15 . syner ie :h.. :...°' Figure 11. Effet synergique entre le fosétyl Al appliqué à lkg/ha ou H2PH03 applique à 1 ou 2kg/ha et le produit Elexa"* appliqué en tant qu'éliciteur à 0,1% adjuvante de 0,1 % de R56 dans la bouillie d'application vis à vis de l'oidium du blé.

Dans cet essai, la lecture des symptômes a été réalisée sur les premières, deuxièmes et troisièmes feuilles de 24 plants de blé repartis dans trois pots ; 48 heures ont séparé l'application du potentialisateur (fosétyl A1 ou H2PH03) et l'application de l'éliciteur Elexal à 0,1 % additionné de R56 à 0,1 %. fosétyl A1 (lkg/ha) H2PH03 (lkg/ha) H2PH03 (2kg/ha) X Elexa 0, 1 % + X Elexaw 0, 1 % + X Elexa 0, 1% + R560, 1% R560, 1% R560, 1% I % efficacité observée21323 Colby theori ue 20, 7 20, 7 20,7 x r. s ner ie. S'a c ^ ' . <"E °'e V'r, T. i.,, y w

Figure 12. Influence potentialisatrice du fosétyl A1 à 1 ou 2 kg/ha après élicitation avec Elexa à 0,1% adjuvante avec 0,1% de R56 dans la bouillie d'application contre le mildiou de la vigne.

Dans deux essais indépendants, on note une synergie selon Colby de la combinaison fosétyl Al X Elexa"0,1 % (+ R56 à 0,1 %). fosétyl A1 (lkg/ha) X Elexa fosétyl Al (2kg/ha) X Elexa' 0,1 % + R56 0, 1 % (1 °essai) 0,1% + R56 0, 1% (2°essai) % efficacité observée 94 56 Colbythéorique 57, 4 synergie synergie ^ = ; 4 » _ t > Figure 13. Influence du fosétyl A1 (fosl à lkg/ha) sur la protection antioidium du blé après induction par un éliciteur de type extrait de levure à lg/1 (yeast 1E).

Une synergie selon Colby est mise en évidence pour l'association fosétyl Al- extrait de levure contre l'oidium du blé. fosétyl A1 (lKg/ha) X extrait de levure lg/1 (yeast extract Difco) % efficacité observée 50 Colbythéorique tU synergie Figure 14. Influence d'un conditionnement de plants de blé par le fosétyl Al ou l'acide phosphoreux (H2PH03) sur l'oidium du blé après élicitation par un eliciteur de type spores tuées ou non d'un champignon non hôte (Erysiphe graminis f. sp. hordei) responsable de l'oidium de l'orge. fosétyl Al (lkg/ha) X Erysiphe H2PH03 (lkg/ha) X Erysiphe graminis f. sp. hordei graminis f. sp. hordei % efficacité observée 71 79 Colby théorique 43 40,5 synergie _ synergie i2l. 11l"---

Une synergie selon Colby est démontrée dans les deux cas où le potentialisateur est soit le fosétyl Al soit l'H2PHO3 et l'éliciteur des spores d'un champignon non hôte sur le blé.

Figure 15. Influence de H2PH03 (lkg/ha) sur la protection antioidium de plants de blé après induction par un éliciteur oligosaccharidique comme le tréhalose à 15g/l (Prolabo). H2PH03 (lk/ha) X tréhalose 15g/l (Prolabo) g% efficacité observée 18 Colby théorique synergie Un effet synergique selon Colby est observé en associant 1'effet potentialisateur de l'acide phosphoreux et éliciteur du tréhalose vis à vis de l'oïdium du blé.

Figure 16. Influence du fosétyl Al (2kg/ha) sur le mildiou de la vigne après induction par un éliciteur oligosaccharidique, le tréhalose à 15g/1 (Prolabo). fosétyl Al (2kg/ha) X tréhalose 15g/l (Prolabo) % efficacité observée 11 Colby théorique synergie synergie <,.. A°< ,,.,... a£ _, y,. MrM.,, Un effet synergique selon Colby est observé en associant 1'effet potentialisateur du fosétyl Al et éliciteur du tréhalose vis à vis du mildiou de la vigne.

Figure 17. Influence du fosétyl Al (1 ou 2 kg/ha) ou de H2PH03 (1 ou 2 kg/ha) sur l'oidium du blé après induction par l'acide salicylique appliqué à lg/1 48 heures après le potentialisateur et 4 jours avant la contamination. fosétylAlfosetylAlH2PH03H2PH03 (lkg/ha) X (2kg/ha) X (lkg/ha) X (2kg/ha) X Ester AS (lg/1) Ester AS (1/1) Ester AS (lgl) Ester AS (lg/1) % efficacité observée 47 53 37 53 Colbv théorique 25, 2 37, 8 25, 2 25,2 synergie ;,.','<""°,." H-'j ;,, £"."s : <...'...."',...' Le fosétyl Al ou l'H2PHO3 amplifient de façon synergique, 1'effet éliciteur de l'acide salicylique.

Figure 18. Influence de H2PH03 (1 kg/ha) ou du fosétyl Al (1 ou 2 kg/ha) sur l'oidium du blé après induction par un éliciteur de type Bion' (BTH) appliqué à la dose de 30g/ha 48 heures après le potentialisateur et 48 heures ou 4 ou 5 jours avant la contamination. 1°essai 2° essai combinaison H2PH03 fosetyl Al fosétyl Al H2PH03 H2PH03 (1 kg/ha) 1 kg/ha) X BTH (2kg/ha) XBTH (1 kg/ha) XBTH (2kg/ha) X X BTH BTH délai 4 jours 48 h 5 jours 48 h 5 jours 48 h 5 jours 48 h élic/cont % efficacité 63 75 79 79 84 71 84 93 observée Colby 34 29 53,4 52,4 53,4 36,1 65,7 36, 5 théorique synergie lgg S W + m E w ^ s ner ie +..., u.--.'- +,. : :,_,..... ;.

Une synergie selon Colby est observée pour les différentes combinaisons où le fosétyl Al ou H2PH03 sont associés au bionTM vis à vis de l'oidium du blé.

Figure 19. Influence du fosétyl Al (2 kg/ha) sur le mildiou de la vigne associé à un éliciteur de type bionTM (BTH à 30 g/ha). fosétyl Al (2 kg/ha) X bien'30 g/ha % efficacité observée 70 Colbythéorique 54 synergie syner ie." ;.. ;,,.....' e :,.. ; , r, :.

Un effet synergique selon Colby est observé en associant 1'effet potentialisateur du fosétyl Al et éliciteur du bison vis à vis du mildiou de la vigne.

Figure 20. Influence d'Elexa' (ici potentialisateur) à 0,1 % adjuvante de R56 à 0,1 % dans la bouillie d'application sur l'oidium du blé associé à un traitement par un éliciteur de type bison" (BTH à 30 g/ha) ou ester d'acide salicylique (à 1 g/1).

Dans le 1'essai, 4 jours séparent le traitement éliciteur et la contamination alors que dans le 2° essai, le délai entre éliciteur et contamination est soit de 48 heures soit de 5 jours. Dans les deux cas, 48 heures séparent les traitements potentialisateur et éliciteur. combinaison ElexaTM 0,1% X Elexa 0,1% X ester Elexa TM 0, 1% X BTH BTH AS délai élic/cont 4 j (essai 1) 4 j (essai 1) 48h (essai 2a) 5 j (essai 2b) % efficacité 53 42 64 89 observée Colby 41, 5 24, 5 42, 5 54,4 théorique u¢>">'..'t'.'F'k.. : :"^' :-' <. ;, : > m$.,..,', Y. _^. n.Y i, 2r °"'P,".. synergie

On observe dans chaque cas un effet synergique selon Colby. Dans tous les cas, l'ElexaTM amplifie la réponse ëlicitrice du BTH ou de l'acide salicylique.

Conclusions : Des effets synergiques selon Colby ont été mis en évidence entre le fosétyl-AI et ses dérivés et différentes catégories d'éliciteurs pouvant tre des polysaccharides (Elexa), des sucres simples (tréhalose), des composés comme l'acide salicylique et/ou ses esters, du Bionw (BTH) ou des spores de champignons non hôtes (Erysiphe graminis hordei) dans les tests biologiques réalisés sur blé et vigne. De mme, des effets synergiques ont été mis en évidence entre Elexa'et des éliciteurs comme le Bison'ou ou l'acide salicylique et/ou ses esters.

Ces exemples viennent compléter et corréler les effets physiologiques révélés sur cellules de tabac. On a également montré, dans le cas du tabac, une potentialisation par le Bison' (BTH) lors d'une élicitation par un oligomere de pectine (cf. Figure 21).

Exemple 3 : Test en plein champ sur o'idium (erysiphe cichoracerum) du melon (cucumis melo, variété rochet) par traitement foliaire.

L'association fosétyl + extrait d'algues contribue à une large diminution de l'attaque significative par rapport à l'emploi des produits seuls appliques aux mmes doses comme le montrent les résultats dans le tableau ci-dessous.

Le fongicide utilisé est le fosétyl-al (WG appliqué à 1,25kg/ha soit 1000g/ha de matière active) et 1'extrait d'algues (solution LC, 11/ha) est Agrimer 540 de la société Agrimer.

Tous ces produits sont utilisés à une dose de 1000g/ha et on détermine 15 jours après deux traitements Tl et T2 (faits à 7 jours d'intervalle) le pourcentage de plants attaqués par la maladie.

% a T1++5 jours % a T2+15 jours Témoin non traité 91,7 95,0 fosétyl-al 80,0 80,0 Agrimer 540 85,0 86,7 fosétyl-al + Agrimer 540 48, 3 48, Exemple 4 : Test en plein champ sur oïdium (erysiphe graminis) du blé (triticum aestivum, variété winter) par traitement foliaire.

L'association fosétyl + extrait d'algues contribue à une diminution de l'attaque significative par rapport à l'emploi des produits seuls appliqués aux mmes doses comme le montrent les résultats dans le tableau ci-dessous.

Le fongicide utilisé est le fosétyl-al (WG appliqué à 1,25kg/ha soit 1000g/ha de matière active) et 1'extrait d'algues (solution LC, 11/ha) est Agrimer 540 de la société Agrimer.

Tous ces produits sont utilisés à une dose de 1000g/ha et on détermine le pourcentage de plants attaqués (% de feuilles détruites) par la maladie, d'une part sur un étage foliaire traité en semi curatif (lecture faite 22 jours après traitement T) et d'autre part sur un étage foliaire traité en curatif (lecture faite 27 jours après traitement T). (% de feuilles détruites à (% de feuilles détruites T+22, semi curatif) à T+27, curatif) Témoin non traité 91,1 100 fosétyl-al 77,8 100 Agrimer 540 77,8 100 fosétyl-al + Agrimer 71,1 93,3 540