L'invention concerne plus particulièrement, bien que non exclusivement, les appareils électroménagers communément appelés mélangeurs portatifs, pour lesquels l'outil de travail est destiné à mixer ou mélanger des préparations culinaires.

Les normes de sécurité imposent, pour ce type d'appareils, qu'il ne soit pas possible de faire fonctionner l'appareil en appliquant sur le bouton- poussoir un doigt d'épreuve constitué par une sphère de diamètre prédéterminé, égal à 40 millimètres dans le cas de la norme européenne EN 60335-2-14 : 1988/A53 : 1994, paragraphe 20.102.

Dans les appareils électroménagers portatifs actuellement sur le marché, les boutons-poussoirs comportent généralement une surface formant touche en relief par rapport à l'ouverture du boîtier. La seule façon pour ce type d'appareils de satisfaire aux normes de sécurité précitées est de prévoir que le déplacement du bouton-poussoir, lorsqu'on lui applique le doigt d'épreuve en forme de sphère, soit inférieur au déplacement nécessaire pour établir la mise sous tension du moteur d'entraînement. Il en résulte une construction encombrante du bouton-poussoir à l'intérieur du boîtier.

On pourrait par ailleurs envisager de placer le bouton-poussoir totalement en retrait par rapport à l'ouverture. Cependant, une telle disposition, d'une part, serait inesthétique, et d'autre part, offrirait peu de facilité à l'utilisation. En outre, des projections alimentaires risqueraient de pénétrer beaucoup plus facilement dans le boîtier au travers de l'ouverture, et nuire à terme au bon fonctionnement de l'appareil.

La présente invention a pour but de pallier les inconvénients précédents en proposant un bouton-poussoir de faible encombrement, qui soit de surcroit esthétique, ergonomique, et qui réponde aux exigences imposées par les normes en terme de sécurité.

Ce but est atteint selon l'invention par le fait que l'ouverture présente un rebord périphérique sur lequel la sphère constituant le doigt d'épreuve est susceptible de prendre appui en pénétrant au-delà de l'ouverture sur une zone délimitée par une portion de sphère, le bouton-poussoir comportant par ailleurs une surface formant touche qui présente un contour périphérique affleurant dans le plan de l'ouverture et une partie centrale tels que la surface soit logée dans le boîtier en retrait par rapport à ladite portion de sphère.

Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, le rebord périphérique de l'ouverture épouse la forme de la sphère, et/ou la surface formant touche épouse la forme de la portion de sphère.

En conséquence, le doigt d'épreuve en forme de sphère peut venir s'appuyer sur le rebord périphérique, et tre au plus tangent à la surface formant touche, sans

actionner, c'est-à-dire provoquer le déplacement du bouton-poussoir.

L'invention et les avantages qu'elle procure seront mieux compris au vu de la description suivante d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention, appliqué à titre d'exemple à un mixeur plongeant portatif, la description étant faite en référence aux figures annexées dans lesquelles : -la figure 1 illustre schématiquement un mixeur plongeant portatif conforme à la présente invention ; -la figure 2 illustre une coupe verticale, à une échelle différente, de la partie supérieure du mixeur plongeant représenté sur la figure 1.

Le mixeur plongeant portatif représenté à titre d'exemple sur les figures comporte classiquement un boîtier 1, de préférence en matière plastique telle qu'un polypropylène, dans le prolongement longitudinal duquel s'étend un pied mixeur constituant un outil de travail destiné à mixer ou mélanger des préparations culinaires, et dont on ne voit que l'enveloppe 2 sur la figure 1. Le boîtier renferme, de manière connue, un moteur d'entraînement (non représenté) de l'outil de travail. Le boîtier comporte en outre une ouverture 3 qui reçoit un bouton-poussoir 4 dont l'actionnement manuel commande la mise sous tension du moteur d'entraînement, comme il sera expliqué plus en détail par la suite.

Comme cela a déjà été mentionné précédemment, les normes de sécurité imposent qu'un doigt d'épreuve en forme de sphère de diamètre prédéterminé, en appui sur le bouton-poussoir, ne puisse pas permettre la mise sous tension du moteur d'entraînement.

Pour ce faire et conformément à l'invention, l'ouverture 3 recevant le bouton-poussoir est délimitée par un rebord périphérique 30 sur lequel la sphère constituant le doigt d'épreuve est susceptible de prendre appui lors du test de vérification de conformité aux normes de sécurité, comme illustré sur la figure 2 sur laquelle la sphère est représentée partiellement en trait interrompu et référencée par la lettre S. On voit alors que la sphère S va pénétrer au-delà de l'ouverture sur une zone délimitée par une portion de sphère. Toujours selon l'invention, le bouton-poussoir 4 comporte une surface formant touche qui présente un contour périphérique 40 affleurant dans le plan de l'ouverture 3, et une partie centrale 41, ledit contour périphérique 40 et ladite partie centrale 41 étant tels que la surface formant touche qu'ils définissent soit positionnée dans le boîtier 1 en retrait par rapport à la portion de sphère. Il en résulte que tout actionnement du bouton- poussoir 4 par la portion de sphère pénétrant au-delà de l'ouverture 3 se révèle impossible.

De manière avantageuse, comme illustré sur les figures, le rebord périphérique 30 de l'ouverture 3 épouse la forme de la sphère S. En outre, la surface formant touche épouse également de préférence la forme de la portion de sphère. Lors du test du respect de la norme, la sphère S se trouve alors, dans ce cas particulier, tangente au rebord périphérique 30 et à la surface formant touche.

L'ouverture 3 peut avoir une section de forme quelconque, par exemple circulaire, auquel cas la surface formant touche présente la forme d'une calotte sphérique, comme dans le cas des figures., ou bien oblongue. Dans ce dernier cas, la sphère prendra appui sur les parties latérales du rebord périphérique.

En outre, comme le montrent les figures 1 et 2, le rebord périphérique 30 de l'ouverture 3 peut tre formé sur le haut d'un bossage 31 faisant saillie par rapport à la surface du boîtier 1.

Les formes données selon l'invention au rebord périphérique 30 et à la surface formant touche confèrent au bouton-poussoir un caractère particulièrement ergonomique puisque le pouce ou l'index d'un utilisateur s'adapte parfaitement à la forme concave de la partie centrale 41 de la touche.

En outre, le fait que le contour périphérique 40 de la surface formant touche soit affleurant dans le plan de l'ouverture 3 évite que des projections alimentaires pénètrent dans le boîtier 1 au travers de l'ouverture 3.

Par ailleurs, la réalisation préférée selon laquelle le rebord périphérique 30 de l'ouverture et la surface formant touche épousent la forme respectivement de la sphère S et de la portion de sphère répond au critère d'esthétisme recherché.

Pour la mise en marche normale de l'appareil, c'est-à-dire par action manuelle sur le bouton-poussoir, on peut prévoir que le bouton-poussoir 4 soit muni d'une tige d'actionnement 42 montée à l'arrière de la surface formant touche, comme l'illustre la figure 2. Cette tige est mobile en translation lors de l'actionnement du bouton-poussoir 4 jusqu'à une position dans laquelle l'extrémité libre 43 de la tige commande la mise sous tension du moteur d'entraînement.

Un ressort de rappel 45 permet de façon connue de ramener le bouton-poussoir 4 dans sa position initiale

dès lors que l'utilisateur relâche la pression qu'il exerce sur la surface formant touche.

Dans l'exemple représenté, l'extrémité libre 43 de la tige 42 porte un conducteur électrique 44 qui peut venir relier deux contacts électriques 5a, 5b positionnés sur une plaquette de circuit imprimé 5, en série avec le moteur d'entraînement.

On comprend aisément que la présente invention permet de réduire au minimum la course nécessaire pour que la tige d'actionnement vienne relier les contacts électriques 5a, 5b, et d'optimiser en conséquence l'encombrement du bouton-poussoir à l'intérieur du boîtier 1, notamment dans la région la plus étroite de ce boîtier correspondant à la poignée de l'appareil.