Joint d'étanchéité, pièce de four équipé d'un tel joint et four comprenant un tel joint

La présente invention concerne un joint d'étanchéité et une pièce de four équipé d'un tel joint ainsi qu'un four comprenant un tel joint.

Afin d'assurer la fermeture étanche d'un four par sa porte (ce qui est nécessaire en particulier dans le cas des fours à pyrolyse pour éviter l'émission de fumée qui se dégage lors du brûlage des graisses), on utilise classiquement un joint d'étanchéité monté sur la face avant du four ou sur la porte et interposé, en position fermée de la porte, entre ses deux éléments.

Le joint d'étanchéité est traditionnellement retenu sur l'élément du four qui le reçoit au moyen de clips situés en différents points de la longueur du joint. Le joint d'étanchéité est par exemple un joint à lèvre dont la lèvre comprend une pièce rigide.

Une solution de ce type est par exemple décrite dans la demande de brevet WO 97/36137.

Afin de simplifier ces moyens de montage du joint sur le four et de rendre aisé un éventuel démontage du joint (par exemple en vue de son remplacement), l'invention propose un joint d'étanchéité comprenant une enveloppe définissant en section un bulbe apte à se déformer pour assurer l'étanchéité et une lèvre s'étendant à partir du bulbe, caractérisé en ce qu'un élément présentant une élasticité perpendiculaire à ladite section est reçu dans la lèvre. L'élasticité perpendiculaire à la section, c'est-à-dire en général selon la direction d'extension générale du joint, permet de plaquer la lèvre sur le dispositif qui reçoit le joint et par conséquent d'assurer son montage au contact de ce dispositif.

Le joint d'étanchéité s'étend par exemple selon une courbe fermée, comme c'est le cas pour les joints destinés à être montés autour de la cavité d'un four pour assurer l'étanchéité de la fermeture par la porte du four.

L'élément susmentionné est par exemple un ressort qui s'étend selon la direction générale du joint.

Le ressort peut alors être sous tension et définir également une courbe fermée dans sa longueur, auquel cas le ressort peut enserrer le dispositif sur lequel le joint est monté et assurer ainsi sa fixation.

Le ressort est par exemple en pratique reçu dans un bulbe secondaire situé à l'extrémité de la lèvre.

Selon des exemples de mise en oeuvre décrits ci-après, l'enveloppe peut être réalisée en textile tressé et le bulbe peut par ailleurs recevoir un tricot métallique de forme générale cylindrique.

L'invention propose également une pièce de four (par exemple une porte) comprenant un tel joint d'étanchéité, dans laquelle l'élément enserre la pièce de four afin notamment d'assurer sa fixation sur celle-ci.

L'invention propose ainsi en outre un four comprenant un moufle et une face avant définissant entre eux une goulotte de forme générale rectangulaire, caractérisé en ce qu'un joint d'étanchéité tel que décrit ci-dessus est monté dans la goulotte. On utilise ainsi la goulotte pour la fixation du joint.

C'est par exemple la lèvre du joint qui est insérée dans la goulotte. L'élément présentant une élasticité peut ainsi enserrer le moufle. Cet élément est par exemple plaqué par élasticité à l'extrémité d'un rebord rentrant du moufle.

On peut prévoir également que la goulotte définit un arrondi entre deux des parties de goulotte définissant ladite forme générale rectangulaire, ce qui permet d'éviter la formation de points anguleux au contact desquels devrait venir l'élément élastique.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 représente une vue en perspective d'une partie d'un four destiné à être équipée du joint d'étanchéité proposé par l'invention ;

- la figure 2 est une vue de la face avant du four de la figure 1 ;

- la figure 3 est une section du four de la figure 2 selon la ligne HI-III ;

- la figure 4 est une section d'un joint d'étanchéité réalisé conformément aux enseignements de l'invention ; - la figure 5 représente la partie de four de la figure 1 équipé du joint d'étanchéité de la figure 4 ;

- la figure 6 est une section selon le plan Vl-Vl de la figure 5 ;

- la figure 7 représente le détail VII défini en figure 6.

On a représenté sur les figures 1 , 2 et 3 le moufle 2 et la face avant 4 d'un four.

Comme bien visible sur la figure 1 , le moufle 2 est de forme générale parallélépipédique et défini la cavité 8 destinée à recevoir les aliments à cuire. Le moufle 2 est de ce fait conçu de manière adaptée aux hautes températures qu'il subit et est ainsi en général réalisé sous forme d'une pièce distincte du reste du four (et notamment de la face avant 4), ce qui limite en outre la transmission de chaleur du moufle 2 vers les autres parties du four.

Il existe donc en général un interstice 6, dénommé "goulotte", entre le moufle 2 et la face avant 4, qui s'étend ici sur tout le pourtour du moufle 2 et possède donc une forme générale rectangulaire. On prévoit toutefois que la transition entre deux côtés du rectangle défini par la goulotte 6 se fasse au moyen d'arrondis afin d'éviter des points anguleux.

Le moufle 2 définit par ailleurs au niveau de sa partie destinée à être reçue à l'avant du four une couronne 3 prolongeant les parois du moufle 2 définissant la cavité 8 et s'étendant dans un plan perpendiculaire à ces parois (et donc, une fois monté, dans le plan de la face avant 4).

Comme bien visible en figure 3, la face avant 4 et la couronne 3 se prolongent chacune au niveau de la goulotte 6 par un rebord 5, 7 qui s'étend vers l'intérieur du four, c'est-à-dire parallèlement aux parois du moufle 2 définissant la cavité 8 et du côté de celui-ci par rapport à la face avant 4. La goulotte 6 est donc définie entre le rebord 5 de la face avant 4 et le rebord 7 de la couronne 3 du moufle 2.

On a représenté sur la figure 4 un joint d'étanchéité 10 destiné à être monté dans la goulotte 6 qui vient d'être décrite.

Le joint 10 comprend une enveloppe (ou gaine), ici réalisée en textile tressé, qui définit en section (c'est-à-dire tel que visible sur la figure 4) un bulbe 12 (dit bulbe principal) de forme générale circulaire en section, à partir duquel s'étend une lèvre 16 (parfois dénommée "flange") dont l'extrémité 14 (qui définit également un espace généralement cylindrique de diamètre inférieur au bulbe 12, et est de ce fait parfois dénommé "bulbe secondaire") reçoit un ressort 20.

La forme cylindrique du bulbe 12 et son élasticité dans le plan de section de la figure 4 destinée à assurer l'étanchéité fournie par le joint sont permises ici par l'utilisation d'un tricot métallique 18 de forme générale cylindrique et reçu à l'intérieur de l'enveloppe au niveau du bulbe 12.

Le ressort 20 est ici un ressort métallique à spirale et présente ainsi une élasticité selon sa propre longueur, c'est-à-dire perpendiculairement au plan de section de la figure 4.

Comme indiqué ci-dessus, le joint 10 est destiné à être monté dans la goulotte 6 et possède dans ce but une forme générale fermée de longueur égale au périmètre de la goulotte 6.

Le ressort 20 a quant à lui une longueur au repos inférieure au périmètre de la goulotte 6 alors qu'il s'étend lui aussi de manière continue sur toute la longueur du joint 10 (par exemple au moyen d'une opération de raboutage) de sorte qu'il est monté en tension dans le joint 10 (ce qui ne pose toutefois pas de difficulté grâce à l'élasticité relative de l'enveloppe formée en textile tressé). Le joint 10 est par exemple obtenu par surtressage de l'enveloppe sur le tricot métallique 18, puis par insertion du ressort 20 (non encore refermé sur lui-même) dans la lèvre 16, par raboutage du ressort 20 (par exemple en insérant les spires à une extrémité dans les spires à l'autre extrémité) et ainsi du joint lui-même afin d'obtenir la forme fermée, puis par couture des deux extrémités du joint 10 (formation d'une vignette).

On a représenté sur les figures 5 à 7 le joint 10 monté dans la goulotte 6 formée comme déjà indiqué entre la face avant 4 et le moufle 2 du four.

Comme bien visible sur la figure 7, la lèvre 16 du joint 10 est insérée dans la goulotte 6 et a une longueur légèrement supérieure au rebord 7 de la couronne 3 du moufle 2 de telle sorte que son extrémité 14 se trouve au niveau de l'extrémité de ce rebord 7.

Le ressort 20, qui s'étend sur toute la périphérie de la goulotte 6 et est sous tension comme déjà indiqué, a tendance à enserrer le moufle 2 (effet "housse") de telle sorte que l'extrémité 14 de la lèvre 16 est plaquée au contact de l'extrémité du rebord 7 de la couronne 3 du moufle 2.

Le joint 10 est ainsi retenu dans la goulotte 6 et le bulbe 12 du joint 10 est alors positionné sur la face avant 4 du four afin d'assurer l'étanchéité lorsque la porte du four (non représentée) vient au contact de la face avant 4. On remarque en outre, comme bien visible en figure 7, que la solution proposée permet de plaquer le bulbe 12 contre la couronne 3 et la face avant 4 au niveau de la goulotte 6, et ce sur toute la périphérie de celle-ci, ce qui permet d'éviter toute circulation d'air au niveau de la goulotte et d'assurer une bonne isolation thermique à cet endroit. On comprendra aisément que la solution proposée permet un montage particulièrement simple du joint 10 sur le four. L'utilisation de la goulotte 6 pour le montage évite en outre de prévoir des emplacements dédiés au montage du joint et améliore donc la liberté de conception du four.

Le montage du joint 10 dans la goulotte 6 se fait par exemple manuellement, en commençant par exemple par introduire la vignette, puis peu à peu l'ensemble du joint, le passage du ressort 20 dans la goulotte 6 sur tout le périmètre de celle-ci étant notamment permis par l'élasticité du ressort 20.

L'exemple qui vient d'être décrit n'est qu'un mode possible de mise en œuvre de l'invention qui ne s'y limite pas. Notamment, le mode de réalisation décrit ci-dessus prévoit le montage du joint sur la face avant d'un four, on pourrait prévoir en variante son montage sur une porte de four possédant par

exemple une forme adaptée à être enserrée par le ressort présent dans la lèvre du joint.