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Patent Searching and Data


Title:
TASTING GLASS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2010/079225
Kind Code:
A2
Abstract:
The tasting glass (1), of the type comprising a parison (2) having overall rotational symmetry about a vertical axis, includes inside said parison (2) a set of at least two identical ribs (7), distributed regularly on the periphery of the parison (2), extending approximately in a vertical plane, virtually from the bottom of the glass up to a height of the parison (2) lower than the normal filling level of the glass and different for each of the ribs (7). The tasting glass also includes a dome (8), located on the axis of the glass, at the bottom of the parison (2). The ribs (7) each have the form of a face of a fan blade. The invention also relates to a method of producing the glass according to the invention.

Inventors:
BARATTE ARNAUD (FR)
Application Number:
PCT/EP2010/050206
Publication Date:
July 15, 2010
Filing Date:
January 11, 2010
Export Citation:
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Assignee:
NEGOCE ET CONSEIL AB (FR)
BARATTE ARNAUD (FR)
International Classes:
A47G19/22; G01F19/00
Foreign References:
FR2684534A11993-06-11
FR2817134A12002-05-31
Attorney, Agent or Firm:
FOURCADE, EMMANUELLE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Verre (1 ) à boisson, du type comportant une paraison (2) globalement à symétrie de révolution autour d'un axe vertical Z, caractérisé en ce qu'il comprend à l'intérieur de ladite paraison (2) un ensemble d'au moins deux nervures internes (7), réparties régulièrement sur la périphérie de la paraison (2), ces nervures internes (7) s'étendant chacune sensiblement le long d'une génératrice de la paraison (2), pratiquement depuis le fond du verre, jusqu'à une hauteur de la paraison inférieure ou égale à un niveau de remplissage normal du verre, et différente pour chacune des nervures internes.

2. Verre selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la hauteur de chaque nervure interne (7) correspond à un niveau de remplissage normal du verre.

3. Verre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte trois nervures internes (7a, 7b, 7c).

4. Verre selon la revendication 3, caractérisé en ce que les trois nervures internes (7a, 7b, 7c) présentent des hauteurs correspondant respectivement à des remplissages du verre de sept, onze et quinze centilitres.

5. Verre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les nervures internes (7) font saillie en surface intérieure de la paraison (2).

6. Verre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend également, au fond de la paraison (2), selon l'axe Z de symétrie du verre, un dôme (8) en saillie sur lequel les nervures internes (7) viennent se fusionner.

7. Verre selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend également au fond de la paraison (2), selon l'axe de symétrie du verre, un dôme (8) en creux sur lequel les nervures internes (7) viennent se fusionner. 8. Verre selon la revendication 7, caractérisé en ce que le dôme (8) en creux comporte entre quarante et quatre-vingts impacts accroche bulle.

9. Verre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les nervures internes (7) présentent un profil analogue à celui d'une face de pale d'hélice. 10. Procédé de réalisation d'un verre à dégustation selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu'il comprend des étapes de :

- création de la paraison (2) dans un moule soufflé tourné, et réalisation du dôme (8) par déformation du fond de la paraison par l'extrémité haute de la jambe (3),

- création de la jambe (3) dans un moule pressé fixe ou en jambe étirée, et du pied (4) dans un moule pressé fixe,

- assemblage de la jambe et du pied sur la paraison,

- fabrication d'un système de mâchoire pour venir assembler le pied sur le bas de la jambe de façon industrielle

- rebrûlage d'une couture allant de la jambe (3) au pied (4), si la jambe est réalisée dans un moule pressé fixe.

Description:
« Verre à dégustation»

La présente invention appartient au domaine de l'œnologie. Elle concerne plus particulièrement les verres destinés à la dégustation de vins.

Il est connu en œnologie qu'un même vin, versé et bu dans des verres de formes différentes, n'a pas, vis à vis du même dégustateur, la même odeur ou le même goût.

Cet effet est dû à plusieurs phénomènes physiques et chimiques. Le vin est composé de multiples éléments dont des molécules d'éthanol, d'éthanal, de glycérol, des tanins, des composés phénoliques et volatiles, les esters, des matières minérales et végétales, les acides volatiles, etc. Ces diverses molécules sont libérées dans l'air avoisinant le vin plus ou moins rapidement selon la géométrie du verre. Par exemple, le rapport entre la surface libre du vin, qui détermine en partie la vitesse de libération des arômes et d'oxygénation du vin, et le volume de vin contenu dans le verre explique donc en partie le choix de verres de forme ballon, tulipe ou au contraire flûte,... Un vin rouge jeune a besoin d'oxygénation, qui justifie une surface de vin libre élevée, là où un vin plus âgé n'a au contraire moins besoin de cette oxygénation, et est préférablement bu, dans un verre de plus faible diamètre.

La volonté de conserver les arômes dans un volume d'air peu ventilé justifie de son côté le choix d'un diamètre de la partie haute du verre, dite buvant, inférieur au diamètre maximal de la zone contenante du verre, dite paraison. De même, il est connu que les papilles gustatives situées dans les différentes zones de la bouche du dégustateur ne sont pas dédiées à la perception des mêmes saveurs : certaines parties sont particulièrement dédiées à la détection de l'amertume, d'autres à la perception de l'acidité, d'autres encore à la perception de la qualité sucrée ou salée d'un aliment etc. La forme de la partie haute du verre, oriente alors le vin bu vers certaines papilles en priorité, ce qui permet de créer en quelque sorte une séquence de lecture gustative du vin qui va mettre en avant telle ou telle de ses qualités.

Le choix d'un verre approprié pour un vin haut de gamme, qui a nécessité de grands efforts de création, peut donc être décisif dans la perception de sa qualité par le dégustateur.

La forme intérieure du verre devient donc un objet d'études et de création. Des verres spécifiquement conçus dans le but de mettre en valeur un type particulier de vin ont déjà été proposés dans l'art antérieur.

Divers moyens de faire ressortir les arômes plus rapidement ont été envisagés, le plus souvent en créant des turbulences au sein du vin lorsque le verre est soumis à un mouvement circulaire très classique.

Parmi ceux-ci, le brevet FR 2 684 534 de 1991 présente un verre comportant un bord d'arrêt formant saillie en partie intérieure de la paraison, sensiblement au niveau de la surface libre du vin, de manière à perturber le mouvement giratoire du vin et à créer des turbulences dans le vin lorsque le verre est mû en rotation, et ainsi à faciliter la libération des molécules aromatiques.

De même, le brevet FR 2 817 134 de 2000 décrit un verre comportant à l'intérieur de sa paraison une nervure s'étendant selon une génératrice de la surface de la paraison, du fond du verre jusqu'au buvant. Cette nervure prend préférentiellement une forme de facette perpendiculaire localement à la paraison du verre. Elle est éventuellement constituée d'un décrochement localisé du contour périphérique de la paraison. Elle provoque également de fortes turbulences locales du vin, dans le but de faire ressortir les molécules aromatiques de celui-ci.

Ces différentes mises en œuvre présentent des inconvénients d'efficacité limitée, ou au contraire de véritables turbulences (arête vive des nervures présentées, cassure dans le parcours du vin), de nature a provoquer plus un effet de mixage du vin et entre autres de rupture de phénols, que d'oxygénation légère et d'expression des arômes.

L'objectif de cette invention est d'obtenir une expression des arômes du vin par la création de mouvements de brassage au sein du verre. Selon un second objectif, l'invention cherche à éviter de briser certaines molécules présentes dans le vin par un brassage trop violent, mais à les bousculer de façon homogène.

A cet effet, l'invention concerne un verre à boisson, du type comportant une paraison à symétrie de révolution autour d'un axe vertical, comprenant à l'intérieur de ladite paraison un ensemble d'au moins deux nervures internes réparties régulièrement sur la périphérie de la paraison, s'étendant chacune sensiblement le long d'une génératrice de la paraison, pratiquement depuis le fond du verre, jusqu'à une hauteur de la paraison inférieure à un niveau de remplissage normal du verre, différente pour chacune des nervures internes. Les nervures internes sont réparties angulairement de façon régulière pour provoquer un brassage homogène du vin, ce qui n'est pas obtenu par une nervure unique, qui tend à perturber le développement aromatique du vin, ou par des nervures en saillie formant un angle trop important avec la paraison.

On comprend également qu'il est souhaité ici que l'effet de brassage s'arrête en dessous du niveau de la surface libre du vin, pour éviter un effet de turbulence de la surface.

Selon un mode de réalisation avantageux, la hauteur de chaque nervure interne correspond à un niveau de remplissage normal du verre.

On combine ici l'effet de brassage du vin contenu avec une mesure visuelle facilitée du volume de vin versé dans le verre. Préférentiellement, le verre comporte trois nervures internes telle que décrites.

Ces trois nervures internes présentent avantageusement alors des hauteurs correspondant respectivement à des remplissages du verre de sept, onze et quinze centilitres, qui correspondent aux remplissages les plus classiques d'un même verre. Selon un mode de réalisation préféré, les nervures internes font saillie en surface intérieure de la paraison.

Cette disposition correspond à une réalisation plus simple du verre, et permet de réaliser des profils de nervures plus travaillés.

Avantageusement, le verre comprend également au fond de la paraison, sensiblement selon l'axe de symétrie vertical du verre, un dôme en saillie, dit casserole, dans lequel les nervures internes viennent se fondre.

On comprend qu'il s'agit ici de pousser, de plaquer le vin sur la paroi intérieure du verre, donnant lieu ainsi à un frottement accru entre la matière composant le verre et le vin. Ce principe facilitant, d'autant plus, la libération des différents arômes.

Alternativement, dans le cas de verre à Champagne, le verre comprend également au fond de la paraison un dôme en creux sur lequel les nervures internes viennent se fusionner.

Dans ce cas, le dôme en creux comporte avantageusement osnu- cu^saoio «.-* quatre-vingts impacts, dits accroches bulles, qui permettent de faire remonter les bulles de façon homogène au centre du verre, sous forme d'une cheminée, permettant, à la périphérie du liquide, d'obtenir une véritable couronne de mousse.

Dans le but de permettre un bon développement des arômes du vin, les nervures internes présentent préférentiellement un profil analogue à celui d'une face de pale d'hélice et de la casserole. L'invention vise également un procédé de réalisation d'un verre tel qu'exposé, comprenant des étapes de :

- création de la paraison dans un moule soufflé tourné, et réalisation du dôme par déformation du fond de la paraison par l'extrémité haute de la jambe, - création de la jambe dans un moule pressé fixe ou en jambe étirée, et du pied dans un moule pressé fixe,

- assemblage de la jambe et du pied sur la paraison,

- fabrication d'un système de mâchoire pour venir assembler le pied sur le bas de la jambe de façon industrielle - rebrûlage d'une couture allant de la jambe au pied, si la jambe est réalisée dans un moule pressé fixe.

La description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple d'un mode de réalisation de l'invention, est faite en se référant aux figures annexées dans lesquelles : La figure 1 est une vue de dessus d'un verre à dégustation selon l'invention, dans le cas de verre à vin,

La figure 2 est une vue de côté d'un même verre,

La figure 3 est une vue en perspective du verre présenté en coupe selon un plan vertical parallèle à son axe de révolution, mettant en évidence les nervures internes en forme de pales d'hélice,

La figure 4 est une vue en perspective de dessous du même verre, La figure 5 est une vue de côté, mettant en évidence le profil du pied du verre,

Les figures 6a à 6c détaillent la forme du pied du verre, La figure 7 illustre de même une flûte à Champagne selon l'invention, mettant en évidence les nervures externes,

Le figure 8 est une vue de côté de la même flûte,

Les figures 9a à 9c illustrent un gobelet également doté de nervures internes selon l'invention, La figure 10 est une vue en coupe d'une nervure interne, montrant le profil de ladite nervure,

La figure 11 illustre le profil d'une nervure interne, dans une variante de réalisation.

Comme on le voit sur les figures 1 à 4, un verre à dégustation 1 selon l'invention comporte une paraison 2 destinée à recevoir un liquide, fixée sur une jambe 3, elle-même solidarisée à un pied 4. Dans le cas présent, le verre considéré présente globalement une symétrie de révolution autour d'un axe vertical Z.

On utilise dans la suite de la description le terme de buvant 5 pour désigner le rebord supérieur de la paraison. Le verre 1 est également défini par sa ligne 6 de plus grand diamètre.

Il s'agit ici d'un verre à paraison 2 de trente-cinq centilitres, en rondeur refermée au buvant 5 pour conserver les arômes du vin. Ce verre est particulièrement adapté à tous les types de vins jeunes tranquilles, en oxygénant beaucoup plus le vin.

Les dimensions de ce verre 1 sont ainsi : une hauteur totale d'environ vingt centimètres, une hauteur de la paraison 2 de neuf centimètres, pour un diamètre maximum de huit centimètres, un diamètre au buvant de six centimètres. La partie de la paraison 2 correspondant au fond du verre présente un rayon de courbure intérieur d'environ quatre centimètres, alors que la partie haute présente un rayon de courbure moindre, de l'ordre de onze centimètres. L'épaisseur de la paraison 2 dépend du mode de fabrication du présent verre, elle est supposée connue de l'homme de l'art et sort du cadre de la présente invention. Elle sera, malgré tout, fine au niveau du buvant et coupé à froid.

L'invention reste cependant inchangée pour un verre 1 de type flûte ou gobelet ou tout autre type de verre ou de contenant à liquide, à symétrie de révolution. Le verre 1 comporte un ensemble de trois nervures internes 7a, 7b, 7c, conformées sensiblement en pales d'hélice sont réalisées en relief à l'intérieur de la paraison 2. Ces trois nervures internes 7 sont réparties angulairement de façon régulière dans le verre, et donc espacées deux à deux d'environ 120°.

Chacune de ces nervures internes 7 vient se fondre en sa partie inférieure dans un dôme 8 faisant saillie au fond de la paraison 2, sensiblement selon l'axe de symétrie vertical Z du verre 1. Dans le cas présent nullement limitatif, le dôme 8, conformé sensiblement en "casserole" d'hélice d'avion ou d'éolienne, présente une hauteur d'environ 5 mm au dessus du fond du verre, et un rayon de courbure de dix millimètres. Les nervures internes 7a, 7b, 7c s'étendent, sensiblement selon une génératrice de la paraison 2 du verre 1 , depuis le dôme 8 au fond du verre jusqu'à une hauteur différente pour chacune des nervures, et égales dans le présent exemple à 28, 35 et 42 mm au dessus du fond du verre. Ces valeurs correspondent, par ailleurs, à des remplissages de sept, onze et quinze centilitres du présent verre à dégustation. La nervure interne 7b la plus grande vient ainsi se terminer sensiblement au niveau du plus grand diamètre 6 du verre, qui est aussi le niveau normal de remplissage du verre (surface la plus grande pour une oxygénation maximale du vin), ici de quinze centilitres.

Le choix de la forme du dôme 8 en casserole d'hélice et des trois nervures internes 7 est destiné à reproduire dans une certaine mesure la forme et la fonction d'une hélice au sein du verre. Cette hélice est, comme on le comprend à la vue des figures, plaquée contre les bords internes du verre 1.

Le profil de chaque nervure interne 7 (figure 10) est donc idéalement celui d'une face de pale d'hélice, par exemple d'éolienne. Dans le cas présent de réalisation, chaque nervure interne 7 présente une largeur qui va diminuant de bas en haut, avec une largeur au niveau du fond du verre, à proximité du dôme 8, d'environ trois à quatre millimètres, et une largeur en partie haute d'environ un millimètre et demi à deux millimètres. La largeur de chaque nervure interne 7 au niveau du fond du verre est différente pour chaque nervure (plus grande pour la nervure la plus longue, et plus faible pour la nervure le plus courte). Vue en section, la nervure interne 7 montre une épaisseur faible au regard de sa largeur, par exemple de un millimètre environ, pour une largeur vue plus haut de un à quatre millimètres. Les bords latéraux 9 de la section droite de la nervure interne 7 sont ici conformés en arc de cercle par simplicité de réalisation. Ils sont de profils symétriques. La partie supérieure 10 de ladite nervure interne 7 est plane ou légèrement concave.

Dans une variante de réalisation, chaque nervure présente sur sa partie la plus haute ou plus fine un angle de + ou - 5 degrés par rapport à un plan vertical.

La jambe 3 du verre est ici de type baguette, connu en soi, et d'une hauteur de dix centimètres environ. Le pied 4 du verre présente la forme générale d'un disque épais de dimensions classiques vis à vis de la hauteur et contenance du verre (par exemple un diamètre de sept centimètres pour une épaisseur de sept millimètres), et d'axe confondu avec l'axe vertical Z de révolution du verre.

Il comporte, en face inférieure (destinée à l'appui sur la surface de support du verre), trois zone d'appui 12a, 12b, 12c sensiblement planes et coplanaires, disposées sur la périphérie de pied, à 120° d'écart angulaire les unes des autres. Ces trois zones d'appui 12a, 12b, 12c forment un support isostatique pour le verre. Leur largeur est d'environ cinq millimètres, et elles font saillie vis à vis du reste de la face inférieure du pied 4 d'environ deux millimètres. La forme inférieure du pied 4 (et celle des zones d'appui 12) est obtenue par enlèvement, dans un disque plan comportant les trois zones d'appui 12a, 12b, 12c, de trois secteurs de cylindres 13a, 13b, 13c, de même rayon valant quinze centimètres, d'axes horizontaux espacés angulairement de 120° les uns des autres, et concourant en un même point de l'axe vertical Z du verre, situé 148 mm sous le plan formé par les zones d'appui 12. Ces trois secteurs de cylindres 13a, 13b, 13c se rejoignent par des zones de transition 14a, 14b, 14c arrondies.

Ce mode de conception de la face inférieure du pied du verre explique la forme des zones d'appui 12, comprenant deux arêtes 15, 16 orientées à 120°, jointes par un arrondi 17.

Cette forme de pied permet d'éviter que des gouttes d'eau ne stagnent dans la face inférieure du pied lorsque le verre est retourné, comme c'est le cas de la plupart des verres à pied existants.

Le verre selon l'invention est réalisé dans le présent exemple en cristal. Il peut également être réalisé en verre avec ou sans minéraux, cristallin ou dans un autre matériau, préférentiellement sans oxyde de plomb. Le procédé de réalisation du verre est connu en soi. Il est de type mécanique machine et comporte dans le présent exemple une étape de création de la paraison 2 dans un moule en soufflé tourné, une étape de création de la jambe 3 et du pied 4 dans un moule pressé fixe, une étape d'assemblage de la jambe et du pied sur la paraison, et une étape de rebrûlage d'une couture allant de la jambe 3 au pied 4. Dans une variante, le verre peut également être réalisé en soufflé à la bouche.

En imprimant au verre 1 , à la main, un mouvement giratoire connu en soi, et classiquement dans le sens opposé au déplacement des aiguilles d'une montre, le déplacement relatif produit dans le verre est celui d'une hélice tripale venant brasser le vin.

Lors de la rotation du vin dans le verre, le dôme 8 provoque un mouvement du vin vers la paroi du verre, en le plaquant sur la paraison intérieure du verre. Le vin va donc monter progressivement le long de la paroi en étant régulièrement brassé par les nervures internes 7 en forme de pales, et va libérer ses arômes primaires, secondaires et tertiaires dans la surface libre du vin, c'est-à-dire entre le niveau du vin et le buvant de la paraison du verre.

Le choix de trois nervures internes 7 de hauteurs différentes, dont la plus grande vient s'arrêter au niveau libre normal de vin dans le verre, permet d'obtenir de façon très intéressante un brassage plus vigoureux en fond de verre, et s'atténuant avec la hauteur. En effet, au dessus du niveau de la nervure la moins haute, deux nervures seulement viennent agir sur le brassage du vin, puis une seule au dessus du niveau correspondant à la hauteur de la seconde nervure. On maintient ainsi un effet d'expression vigoureuse des arômes du vin, sans pour autant troubler la surface libre du vin à l'excès.

On comprend que le but du verre à dégustation selon l'invention, n'est surtout pas de créer un mixeur par des arêtes trop vives des nervures internes 7, ou par des nervures internes 7 s'étendant trop au dessus de la surface libre du vin (ce qui est la cas des verres à dégustation de l'art antérieur comportant des nervures internes), mais au contraire de permettre la création d'une série de mouvements mesurés au sein du vin, et du vin le long de la paroi interne de la paraison 2, qui vont faciliter les échanges et la libération des molécules aromatiques du vin, sans les briser, mais en les bousculant de façon homogène.

La portée de la présente invention ne se limite pas aux détails des formes de réalisation ci-dessus considérées à titre d'exemple, mais s'étend au contraire aux modifications à la portée de l'homme de l'art.

Le verre à dégustation tel que décrit comporte trois nervures internes 7 réparties à 120° les unes des autres. Il est possible en variante de proposer un verre doté de deux nervures internes 7 à 180°, ou au contraire d'un plus grand nombre de nervures internes 7, par exemple de quatre nervures internes 7 réparties à 90°.

Dans une variante, les nervures internes 7 sont réalisées en creux dans la paraison 2 du verre, au lieu d'être réalisées en relief, tout en gardant une forme sensiblement inchangée. Dans ce cas, le verre 1 est naturellement doté d'une paraison 2 suffisamment épaisse localement, au niveau de chaque nervure interne 7, pour permettre la création de ladite nervure interne 7.

L'utilisation du verre reste dans cette variante sensiblement inchangée.

Dans une autre variante de réalisation, procurant les mêmes effets de brassage du vin, les nervures 7 en forme de pales d'hélice ne sont pas collées sur la paraison 2, mais sont simplement sensiblement parallèles à ladite paraison 2, tout en en étant distantes de quelques millimètres, et en étant solidarisées simplement au verre 1 au niveau du dôme 8 de fond de verre, ou sur une partie limitée de leur longueur.

Dans ce cas, les nervures internes 7 peuvent avantageusement être réalisées en un matériau peu cassant, par exemple en alliage métallique inoxydable. Cette disposition permet une réalisation du verre 1 à partir de pièces distinctes, dont des demi-paraisons 2 classiques et dont les moules sont connus, avec un moulage final de la paraison 2 autour du dôme 8. Par ailleurs, elle autorise un travail plus affiné de la forme des pales de l'hélice. Le brassage du vin est également amélioré.

Dans une variante (figure 7), en surface extérieure de la paraison 2, le verre

1 selon l'invention comporte un nombre de nervures externes 11 égal au nombre de nervures internes 7, chaque nervure externe 11 étant, dans le présent exemple non limitatif, placée en face d'une nervure interne 7. Chaque nervure externe 1 1 démarre au niveau de la jambe 3 du verre 1 , et s'étend jusqu'à un niveau inférieur au niveau 6 de diamètre maximum du verre.

La fonction de ces nervures externes 1 1 est, lors de la prise en main du verre, de servir de prise pour les doigts, et ainsi de créer une distance entre les doigts et la paraison 2, de nature à éviter que le verre 1 ne soit réchauffé localement par le goûteur. Pour les trois nervures externes, une est calibrée et jaugée à 12.5cl de façon à obtenir environ six verres de vin pétillant dans une bouteille

La présence de ces nervures externes 1 1 est particulièrement utile dans le cas de vins devant être servis frais, tels que vins blancs.

Pour des champagnes ou vins mousseux, la présente des nervures internes 7 n'est pas souhaitable, sauf à désirer favoriser le dégazage du vin. Les nervures externesi 1 sont alors seules présentes.

Dans une variante précisément dédiée à la dégustation de Champagne, illustrée par exemple par les figures 7 et 8, le verre 1 selon l'invention, ici en forme de flûte à Champagne, comporte également un dôme 8 en fond de verre, mais cette fois déterminé en creux dans le fond du verre. Sa géométrie est globalement inchangée par rapport à ce qui a été exposé plus haut, mais en creux. Son mode de réalisation est connu en soi (moulage ou autre technique).

Dans ce cas, le dôme 8 est traité en surface par une série comportant typiquement mais non limitativement de quarante à quatre-vingts impacts dits "accroche-bulle", dont la fonction est de favoriser la création de germes de bulles sous forme de collerette, contribuant ainsi à la création d'une véritable couronne de mousse à la surface du Champagne. La création de ces impacts accroche bulle est connue de l'homme de l'art, et n'est donc pas détaillée plus avant ici.

Cette flûte à Champagne comporte trois nervures externes 11 telles que décrites plus haut, mais éventuellement pas de nervures internes 7. Dans encore une autre variante (figures 9a à 9c) destinée à la dégustation d'autres boissons telles que jus de fruits, le verre 1 selon l'invention ne comporte pas de jambe 3, mais le fond de la paraison 2 sert également de zone d'appui. Pour ce faire, il est doté d'une paraison 2 nettement plus épaisse dans la zone du fond du verre, et de trois nervures externes 1 1 s'étendant d'abord sensiblement à l'horizontale, avant de venir se rapprocher de la paraison du verre et de la tangente. Il comporte trois nervures internes 7, qui pourront ne pas être disposées en vis à vis avec les nervures externes, s'étendant du fond du verre jusqu'à des hauteurs différentes. Elles s'étendent pratiquement au fond du verre jusqu'à des hauteurs différentes jaugées et calibrées à 7, 11 et 15cl. Chaque nervure interne aura par exemple, sur sa partie la plus haute ou plus fine, un angle de + ou - 5 degrés par rapport à un plan vertical. La grande nervure s'étendant sensiblement jusqu'au niveau 6 de diamètre maximal du verre. Il se peut que le dôme ou casserole ne figure pas au fond de la paraison intérieure du verre, auquel cas, les nervures internes ne pourront pas s'étendre jusqu'au fond du verre.

La description a été faite avec des nervures internes 7 de surface sensiblement plane (de forme suivant celle de la paraison), symétrique, terminée par des arcs de cercles (figure 10 pour la vue en section droite de la nervure interne).

Dans une variante de réalisation, illustrée sur la figure 1 1 , le profil de chaque nervure interne 7 est asymétrique, avec un bord d'attaque 9a (dans le sens de parcours du vin si le verre est animé d'un mouvement de rotation en sens inverse des aiguilles d'une montre) pratiquement tangent à la paraison 2, un bord de fuite 9b nettement plus haut (par exemple deux millimètres) et une partie centrale 10 concave. Un tel profil de nervure interne 7 pousse le vin vers l'intérieur du verre et augmente les mouvements au sein de celui-ci, sans pour autant créer de mouvements trop violents dans le vin.