Les cartes à mémoire, à puce comprennent généralement des éléments graphiques, géométriques, magnétiques, tels que des pistes magnétiques, des plots de contacts disposés sur l'une ou l'autre de leurs deux faces principales. La position de ces éléments par rapport aux bords de la carte étant strictement réglementée par des cahiers des charges de fabrication, elles mmes répondant à des normes en vigueur, il est indispensable d'en effectuer le contrôle. Ces cahiers des charges imposent généralement des limites ou cotes minimales et maximales à l'intérieur desquelles doit se trouver l'élément.

Plutôt que de mesurer systématiquement la cote de l'élément et de la comparer aux cotes limites, 11 est connu de fabriquer un gabarit de contrôle sur lequel sont tracées les limites minimales et maximales par rapport à un point ou plusieurs points de référence et de se servir de ce gabarit pour le comparer à la pièce à contrôler. Ce gabarit comprend donc des points de références et des tracés positionnés précisément par rapport à ce ou ces points de références.

Les inventeurs ont d'abord mis au point un premier gabarit comprenant une plaque transparente supportant un papier transparent sur lequel étaient reportés lesdits tracés. La plaque est liée à un repère orthogonal constitué par deux règles disposées perpendiculairement l'une par rapport à l'autre. Au cours du contrôle on posait la carte à plat contre un plan du gabarit, tandis que les deux chants de la carte étaient en contact avec les règles de référence.

Cette façon de procéder présente plusieurs inconvénients ci-après.

L'une des faces de la carte est soumise à des frottements qui génèrent des rayures suffisantes pour justifier sa mise au rebut.

En outre, il était nécessaire d'avoir autant de gabarits que de contrôles à effectuer. Cela multipliait les manipulations de la carte lors des contrôles. On comprend d'une part que les risques d'endommagement de la carte étaient d'autant plus grand qu'il y avait de contrôles à effectuer, et d'autre part que les contrôles n'étaient pas pratiques à mettre en oeuvre avec les premiers gabarits.

Les inventeurs ont donc cherché à résoudre ces problèmes et ils ont trouvé un gabarit de contrôle, objet de la présente invention, qui donne entière satisfaction tant sur le plan de l'élimination du risque de rayures que sur le plan pratique.

Le principe qui est à l'origine de l'invention consiste à concevoir un gabarit comportant des moyens aptes à placer les cartes à contrôler à distance d'au moins une plaque transparente munie des tracés de contrôle et ce de manière reproductible, la carte pouvant tre placée et enlevée facilement.

Le gabarit de contrôle géométrique de cartes selon la présente invention comprend un espace de contrôle intérieur défini entre deux plaques transparentes sensiblement parallèles comportant chacune des tracés de contrôle, une entrée pour l'accès à cet espace de contrôle, un repère de référence orthogonal pour un positionnement de la carte par rapport aux tracés, des moyens de guidage aptes à guider une carte à distance des plaques lors de son insertion, et des moyens élastiques aptes à tre bandés par l'introduction de la carte dans t'espace de contrôle et à exercer une poussée en direction du repère de référence.

Grâce aux moyens de guidage, la carte peut tre mise en place dans le gabarit sans risquer de rayer les deux faces principales.

Les moyens élastiques garantissent quant à eux la reproductibilité du positionnement en association avec le repère.

Selon l'invention, les moyens de guidage comportent deux rainures d'une forme générale concave en regard l'une de l'autre disposées, parallèlement aux plaques à l'intérieur du gabarit. Selon une variante

préférée, les rainures comportent des flancs inclinés ouverts, par exemple en forme de V.

Ainsi, lors de l'insertion de la carte dans le gabarit, celle-ci demeure sensiblement centrée entre les plaques et à distance de celles-ci sans que les rainures elles mmes rayent les faces principales de la carte.

Pour des raisons de simplicité, le repère de référence est constitué par deux plans formés par le bord de deux régies disposées perpendiculairement, I'un des plans de référence étant confondu avec le fond de l'une des rainures.

Selon un mode de réalisation, les moyens élastiques comprennent un poussoir articulé autour d'un axe et relié à un ressort, ledit poussoir pouvant s'étendre dans 1'espace intérieur du gabarit selon une première position, le ressort étant au repos et s'escamoter en retrait dudit espace selon une seconde position dite de contrôle, le ressort étant alors tendu.

Ainsi, lorsque la carte à contrôler est introduite à fond dans le gabarit en butée contre la régie du fond, on est certain que la carte est parfaitement positionnée dans le gabarit et on évite par ce biais des erreurs de contrôle.

Un autre avantage du poussoir est de maintenir la carte dans le gabarit au contact des régies de référence, ce qui permet de le manipuler sans risquer d'avoir un déplacement relatif entre eux pendant le contrôle.

Selon une caractéristique avantageuse, chaque plaque comprend des tracés de contrôle spécifiques à plusieurs cartes.

Cela permet avec un mme gabarit de contrôler plusieurs cartes. On peut ainsi disposer d'un gabarit multicarte ou universel. Ce qui est particulièrement pratique et économique.

Selon une caractéristique préférée, les tracés de contrôle sont disposés sur la face interne de chaque plaque.

On réduit ainsi d'éventuels effets de parallaxe résultant de l'épaisseur des plaques dans le cas ou I'axe le contrôle visuel ne s'effectuerait pas rigoureusement à l'aplomb du plan des plaques.

Selon une autre caractéristique, les plaques sont en Plexiglas et les tracés sont obtenus par sérigraphie sur le Plexiglas.

Grâce à un tel choix de matériaux, on obtient un gabarit stable et résistant.

Selon une autre caractéristique, !'extrémité d'une règle au moins comporte une partie évasée au niveau de la face d'entrée du gabarit pour faciliter l'introduction des cartes.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre d'un exemple de réalisation donné à titre d'exemple uniquement. Elle doit tre lue en référence aux dessins annexés sur lesquels : -la figure 1 représente une vue générale en perspective et schématique du gabarit conforme à l'invention ; -la figure 2 représente une vue de dessus du gabarit.

-les figures 3a et 3b représentent une paire de plaques du gabarit comportant des tracés de contrôle ; -la figure 4 représente une vue frontale du gabarit en position de contrôle, une carte y étant insérée ; -la figure 5 représente une vue de dessus du gabarit en position de contrôle ; -la figure 6 représente une vue partielle d'une rainure des moyens de guidage du gabarit, montrant notamment son extrémité évasée.

La figure 1 représente un gabarit de contrôle 1 à l'invention. II a une forme générale parallèlépipédique présentant une face d'entrée munie d'une ouverture 2 dite entrée du gabarit pour l'introduction de la carte 3 à contrôler dans un espace de contrôle 17. II comporte une plaque transparente supérieure 4 et une plaque transparente inférieure 5 sur lesquelles sont portés des tracés de contrôle 6 que l'on décrit par la suite en référence aux figures 3a, 3b.

Dans l'exemple, ces plaques 5,6 sont constituées de deux plaques de Plexiglas globalement rectangulaires. Elles comportent une découpe 7 sur le côté de t'entrée pour permettre d'introduire la carte à fond dans le

gabarit mais aussi pour l'en extraire. Le gabarit comporte également des moyens de guidages 8,9 disposés entre les plaques, le long des petits côtés des plaques. Ces moyens sont pour fonction de guider la carte à contrôler à l'intérieur du gabarit afin que ses surfaces principales ne frottent nulle part et en l'occurrence pas contre les plaques transparentes.

Dans l'exemple, lls sont formés par des rainures 8,9. On remarque que les rainures ont une section générale concave par exemple en V qui sera décrite plus amplement infra (figure 4).

A la figure 2, le gabarit comporte également un repère orthogonal de référence X, Y constitués dans cet exemple par deux plans de références formés par le bord de deux régies perpendiculaires 8,10. Ces régies sont de préférence réalisées en aluminium, notamment en raison de ses propriétés de stabilité dimensionnelle, rigidité et de légèreté.

Le gabarit peut comporter également des moyens élastiques 11, 12a, 12b aptes à pousser la carte en appui contre un des deux plans. Dans l'exemple, le plan 8a est choisi, les moyens élastiques étant disposés à l'opposé au niveau de la rainure 9. Dans l'exemple, on constate que la régie 8 cumule la fonction de rainure et celle de plan de référence.

Les moyens élastiques 11,12a, 12b dans l'exemple comprennent un poussoir 12 articulé sur un pivot 14 et un ressort à boudin 11. Le poussoir comporte à une extrémité, un doigt arrondi 12a destiné à venir en contact contre un chant 13 de la carte à contrôler 3, tandis qu'une portion 12b du poussoir s'étend de l'autre côté du pivot et comporte une fixation 15 pour le ressort. L'autre fixation 16 du ressort est disposée sur un point fixe du gabarit.

Dans cette position, le ressort 11 est au repos et tend à pénétrer dans 1'espace de contrôle 17 réservé à la carte. Dans l'exemple, la rainure 9 est interrompue par une zone 18 nécessaire au logement des moyens élastiques. Seul demeure une portion de la rainure à t'entrée et au fond du gabarit.

Aux figures 4 et 5, la carte est insérée dans le gabarit avec la main F1, ce qui a pour effet de faire sortir le doigt 12a de 1'espace de contrôle et de tendre le ressort (figure 5). Par réaction le doigt pousse sur un chant de la carte en contact duquel il se trouve et le chant opposé vient automatiquement se plaquer contre le plan de référence 8a.

La carte se trouve centrée du fait de la forme concave des rainures 8,9 (figure 4). Dans l'exemple, le plan de référence 8a se trouve au milieu des deux flancs obliques 8b, 8c de la rainure 8, ce qui a pour effet de faire glisser le chant latéral de la carte vers le plan de référence lorsque la carte est soumise à une force latérale F2, positionnant ainsi la carte de manière parfaite.

A la figure 6, un guide latéral 8 au moins peut comporter une zone évasée au niveau de t'entrée du gabarit pour faciliter l'introduction de la carte à contrôler. Dans l'exemple, un arrondi 20 se trouve sur l'extrémité de du plan de référence 8a.

D'une manière générale, t'entrée 2 peut tre évasée sur son pourtour.

Aux figures 3a, 3b, les plaques 4,5 comportent des tracés relatifs aux positions extrmes maximales, minimales des éléments des cartes à contrôler. En l'occurrence, La plaque 5 comporte les tracés des contacts 6a, elle peut comporter également les tracés d'un plug' (mini-carte) 6b, tandis que I'autre plaque 4 comporte les tracés des pistes magnétiques 6c et du « plug » 6b correspondant au verso d'une carte à « plug ».

Le mme gabarit peut servir à la fois au contrôle d'une carte à « plug » ou d'une carte à puce et/ou à piste magnétique.

De préférence, I'ensemble des tracés de contrôle est placé sur la face interne des plaques afin que 1'espace séparant les tracés des zones à contrôler soit le plus réduit possible, évitant ainsi un effet de parallaxe au cours du contrôle visuel par transparence. A la figure 4, les tracés de contrôle 6a relatifs aux contacts sont au dessus des plots de contact 18 d'une carte 3 introduite dans le gabarit. Pour effectuer le contrôle, il suffit de

regarder par transparence au dessus des plaques que la superposition est adéquate.

On constate que dans cette position la carte est bien centrée à distance des plaques et qu'aucune détérioration par frottement n'est possible puisqu'elle est toujours dans les rainures 8a, 8b, 8c, et 9a, 9b, 9c.

En variante, le gabarit peut comprendre uniquement une plaque transparente, I'autre étant absente ou opaque dans le cas ou seul un côté de carte est à contrôler.

Les plaques sont centrées sur les guides à I'aide de goupilles de centrage. L'ensemble est maintenu solidaire à l'aide de vis disposées sur les guides en aluminium.

En variante, la rainure 9 peut elle mme tre mobile dans 1'espace de contrôle et soumise à faction de moyens élastiques en direction du plan de référence 8a.

Dans l'exemple, on préfère utiliser des moyens élastiques pour maintenir les cartes en place et les manipuler facilement ; toutefois, on resterait dans le cadre d'un principe identique à celui de l'invention si les moyens élastiques étaient remplacés par une découpe similaire à la découpe 7. Dans ce cas, le calage de la carte à contrôler dans le repère s'effectuerait par une pression manuelle équivalente à la force F2. On considère donc que la découpe 7 permettrait de réaliser manuellement une fonction équivalente à des moyens élastiques, le cas échéant.