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Title:
USE OF PETROSELINUM ACID FOR TREATING INFLAMMATIONS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1999/002149
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns the use of native or esterified petroselinum acid for preparing a composition for treating or preventing inflammations and/or modulating the metabolism of lipids in human superficial tissues.

Inventors:
MALNOE ARMAND (CH)
BAUR MARKUS (CH)
FAY LAURENT (CH)
Application Number:
PCT/FR1998/001420
Publication Date:
January 21, 1999
Filing Date:
July 02, 1998
Export Citation:
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Assignee:
GALDERMA SA (CH)
MALNOE ARMAND (CH)
BAUR MARKUS (CH)
FAY LAURENT (CH)
International Classes:
A61K9/48; A61K8/36; A61K31/20; A61K31/201; A61K36/23; A61P3/00; A61P29/00; A61Q5/00; A61Q11/00; A61Q19/00; (IPC1-7): A61K31/20; A61K7/48
Foreign References:
US4097604A1978-06-27
EP0116439A21984-08-22
FR2631235A11989-11-17
EP0355842A21990-02-28
EP0709084A21996-05-01
Other References:
N.A. AFIFI: "Some pharmacological activities of essential oils of certain umbelliferous fruits", VET. MED. J. GIZA, vol. 42, no. 3, 1994, pages 85 - 92, XP002050599
DATABASE WPI Section Ch Week 9705, Derwent World Patents Index; Class B04, AN 97-049981, XP002050603
STN INTERNATIONAL, KARLSRUHE. FILE CHEMICAL ABSTRACTS, AN=109:196922, XP002050600
K.A. YAGALOFF: "Essential fatty acids are antagonists of the leukotriene B4 receptor", PROSTAGLANDINS, LEUKOTRIENES ESSENT. FATTY ACIDS, vol. 52, no. 5, 1995, pages 293 - 297, XP002050601
H. KELLER: "Fatty acids and retinoids control lipid metabolism through activation of peroxisome proliferator-activated receptor-retinoid X receptor heterodimers", PROC. NATL. ACAD. SCI. USA, vol. 90, 1993, pages 2160 - 2164, XP000615450
P. R. DEVCHAND: "The PPARalpha-leukotriene B4 pathway to inflammation control", NATURE, vol. 384, 1996, pages 39 - 43, XP002050602
Attorney, Agent or Firm:
Tezier Herman, Béatrice (rue Sincholle Clichy Cedex, FR)
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Claims:
Revendications
1. Utilisation de l'acide pétrosélinique, natif ou estérifié, pour la préparation d'une composition destinée à pouvoir traiter ou prévenir les inflammations et/ou moduler le métabolisme des lipides dans les tissus superficiels de l'homme.
2. Utilisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que la composition permet de traiter ou prévenir les inflammations et/ou moduler le métabolisme des lipides dans les tissus superficiels, via l'activation de laoxydation.
3. Utilisation selon la revendication 1, caractérisée en ce que la composition est destinée à moduler les processus cellulaires faisant intervenir les cytokines.
4. Utilisation selon la revendication 1, caractérisée en ce que les tissus superficiels sont les cellules d'un mammifère constituant la peau, le cuir chevelu, l'oeil, ou les muqueuses orale, nasale, buccale ou vaginale.
5. Utilisation selon la revendication 1, caractérisée en ce que la composition est destinée à une application topique ou orale.
6. Utilisation selon la revendication 1, caractérisée en ce que la composition comprend une huile d'une ombéllifère qui est riche en acide pétrosélinique.
7. Utilisation selon la revendication 5, caractérisée en ce que 1'huile comprend au moins 40% d'acide pétrosélinique.
8. Utilisation selon la revendication 5, caractérisée en ce que la quantité d'huile va de 0,01 à 50% en poids par rapport au poids total de la composition.
9. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que l'acide pétrosélinique est présent dans une quantité suffisante pour le traitement ou la prévention des inflammations et/ou pour la modulation du métabolisme des lipides des tissus superficiels.
10. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce la composition est une composition cosmétique, pharmaceutique et/ou alimentaire.
Description:
UTILISATION DE L'ACIDE PETROSELINIQUE POUR LE TRAITEMENT DES INFLAMMATIONS L'invention se rapporte à une nouvelle utilisation d'une composition alimentaire, cosmétique et/ou pharmaceutique contenant de l'acide pétrosélinique.

Etat de la technique La plupart des compositions cosmétiques et/ou dermatologiques contiennent, à une concentration plus ou moins élevée, une phase grasse généralement constituée d'au moins une huile, une matière grasse et/ou une cire, par exemple sous forme d'émulsions du type eau-dans-huile ou huile-dans-eau, de gels huileux, et de solutions huileuses. Les huiles constituent généralement une proportion importante de cette phase grasse et peuvent être d'origines très variée. Il peut s'agir notamment d'huiles végétales, animales, minérales ou encore d'huiles synthétiques. Parmi ces huiles, les huiles végétales constituent une classe de choix car la tendance actuelle est plus orientée vers l'utilisation de produits d'origine naturelle. Ces huiles végétales sont généralement constituées de triglycérides d'acides gras.

Les huiles essentielles de végétaux se distinguent nettement des huiles végétales. En effet, les huiles essentielles sont des produits odoriférants obtenus à partir d'une matière végétale, généralement par entraînement à la vapeur. Une huile essentielle extraite d'une ombélliffère ne peut donc contenir une huile végétale, et notamment ne peut contenir de l'acide pétrosélinique (Afifi et al., Vet. Med. J., Giza, 42 (3), 85-92,1994 ; brevet RU2027440 de A. Leontev et al. ; brevet CS24821 de O. Krejsa et al.).

Par ailleurs, la durée et l'étendue d'une inflammation peuvent être modulées en contrôlant le métabolisme du leukotriène B4. Pour cela, on peut soit contrôler sa dégradation, ou soit interférer avec les récepteurs au leukotriène B4.

A ce jour, l'activité et le métabolisme réel de l'acide pétrosélinique dans les tissus superficiels de l'homme n'est pas connu. Par exemple dans les kératinocytes, son action sur la prolifération des péroxisomes impliqués dans la dégradation des acides gras par P-oxydation, y compris le leukotriène B4, n'est

pas connu. De même dans les kératinocytes, l'action de l'acide pétrosélinique sur les récepteurs au leukotriène B4 n'est pas réellement connu.

EP709084 (L'Oreal) décrit qu'une composition cosmétique ou dermatologique contenant une huile végétale riche en acide pétrosélinique est particulièrement indiquée pour hydrater la peau sèche. Cet effet hydratant n'a cependant rien à voir avec un effet anti-inflammatoire, ou même modulateur du métabolisme des lipides.

EP116439 (Suntory) divulgue que certains acides gras, dont l'acide pétrosélinique, ont une forte activité d'inhibition de la 5a-réductase de la flore bactérienne du cuir chevelu, et peuvent être utilisés de ce fait dans les produits toniques pour le traitement des cheveux. L'action de ces acides gras est donc limitée à la flore bactérienne du cuir chevelu. Il n'est ainsi jamais suggéré que l'acide pétrosélinique puisse agir directement sur les tissus superficiels de l'homme en prévenant les inflammations, ou même en modulant le métabolisme des lipides de ces tissus (grâce à l'activation du catabolisme pas (3-oxydation).

Pour preuve, EP 11643 9 recommande d'utiliser dans ce but de préférence l'acide oléique, alors que ce dernier est inactif contre les inflammations (voir 1'exemple 1 ci-après).

US4097604 (Oxford Hill) indique qu'un sel de différents acides gras, notamment de l'acide pétrosélinique, est actif contre les pathogènes de la cavité buccale, permettant ainsi de diminuer l'incidence de ces bactéries sur d'apparition de periodontoses. L'action de ces acides gras est donc limitée à la flore buccale. Il n'est ainsi jamais suggéré que l'acide pétrosélinique puisse agir directement sur les tissus superficiels de l'homme en prévenant les inflammations, ou même en modulant le métabolisme des lipides de ces tissus. Pour preuve, US4097604 recommende d'utiliser dans ce but de préférence de l'acide oléique, alors que cet acide gras est inactif contre les inflammations (voir 1'exemple 1 ci-après).

EP355842 (Sansho Seiyaku) décrit une crème de soin destinée à prévenir la pigmentation causée par une surproduction de mélanine, ladite crème pouvant renfermer de l'acide pétrosélinique. Cet effet sur la pigmentation n'a cependant rien à voir avec un effet anti-inflammatoire et/ou modulateur du métabolisme des lipides.

FR2631235 (Sandoz) décrit des compositions convenant pour une application dermique dans le traitement d'une maladie auto-immune de la peau ou pour favoriser la pousse des cheveux. Ces compositions renferment comme principe actif de la cyclosporine, et comme véhicule du principe actif, un acide gras dont l'acide pétrosélinique.

Par ailleurs, Yagaloff et al. montrent que différents acides gras, dont l'acide pétrosélinique et l'acide oléique, sont des antagonistes du récepteur au leukotriène B4 uniquement dans les cellules neutrophiles humaines (Fatty acids, Yagaloff et al. n'ayant pas travaillé sur les cellules de la peau, il est cependant douteux d'extrapoler ces résultats à d'autres types cellulaires. Pour preuve, en montrant que l'acide oléique est aussi un antagoniste du récepteur au leukotriène B4 dans les cellules neutrophiles, Yagaloff et al. en déduisent que l'acide oléique pourrait contrôler la durée d'une réponse inflammatoire. Cependant, l'acide oléique est maintenant connu pour être complètement inactif contre les inflammations dans les kératinocytes humains (voir 1'exemple 1 ci-après).

Keller et al. (Proc. Natl. Acad. Sci. USA, 90,2160-2164,1993) expliquent que certains acides gras, dont les acides oléique et pétrosélinique, ont un effet activateur des PPARa de Xénoplzs laevis dans des cellules cancéreuses humaines transfectées. Keller et al. émettent ainsi l'hypothèse que l'activation des PPARa dans le foie permettrait de réguler la (3-oxydation des acides gras. Cependant, il n'y est jamais fait mention d'une possibilité de moduler une réponse inflammatoire.

Devchand et al. montrent que l'activation des PPARa dans des cellules de foie transfectées, permet de stimuler la p-oxydation des acides gras, et notamment la dégradation du leukotriène B4 (Devchand et al., Nature, 384,39- 43,1996). Cependant, il n'y est jamais fait mention de l'acide pétrosélinique.

Dans les articles de Devchand et al. et Keller et al., aucune hypothèse n'est émise sur le métabolisme de l'acide pétrosélinique dans les tissus superficiels, notamment dans les kératinocytes. Il serait cependant douteux d'associer ces deux articles, et de projeter des résultats sur d'autres types ceilulaires. Pour preuve, l'acide oléique est maintenant connu pour être complètement inactif contre les inflammations dans les kératinocytes humains (voir 1'exemple 1 ci-

après). De plus, il n'a toujours pas été décrit que les tissus superficiels humains, et notamment les kératinocytes, possèdent effectivement des récepteurs induisant la prolifération des péroxisomes (le système PPARa).

L'art antérieur est silencieux à propos de l'activité et du métabolisme de l'acide pétrosélinique dans les tissus superficiels humains, notamment sur la peau ou les kératinocytes. La présente invention vise ainsi le traitement des tissus superficiels humains par l'acide pétrosélinique en vue de diminuer les réponses inflammatoires, et/ou même de moduler le métabolisme des lipides.

Résumé de l'invention La présente invention se rapporte ainsi à l'utilisation de l'acide pétrosélinique, natif ou estérifié, pour la préparation d'une composition destinée à pouvoir traiter ou prévenir les inflammations et/ou moduler le métabolisme des lipides dans les tissus superficiels de l'homme.

Description détaillée de l'invention Les tissus superficiels de l'homme peuvent être les cellules constituant la peau, le cuir chevelu, l'oeil, ou les muqueuses orale, buccale, nasale ou vaginale, par exemple.

Par « modulation du métabolisme des lipides » on entend plus particulièrement le catabolisme des médiateurs lipidiques liés à l'inflammation, la différentiation, la prolifération et/ou la fonction barrière des tissus superficiels.

De même, 1'inflammation des tissus superficiels doit être comprise comme le phénomène physiologique impliquant la production de cytokines pro- inflammatoires, comme le TNFa, par les cellules des tissus superficiels, par exemple les kératinocytes et les cellules épithéliales de cornée, et les cellules du système immunitaire contenues dans ces tissus (lymphocytes, cellules de Langerhans, ect...). L'inflammation peut résulter d'une infection, d'une allergie, d'une plaie, d'une maladie auto-immune, et d'une exposition à des radiations et/ou des agents irritants et/ou des agents sensibilisants, par exemple.

L'acide pétrosélinique peut ainsi être utilisé en particulier pour le traitement ou la prophylaxie de maladies de la peau ou du cuir chevelu, notamment contre les inflammations liées au psoriasis, l'érythème (coup de soleil), l'eczéma, la dermatite seborrheique, I'alopecia areata, la mycose, l'acné ou autres dermatoses, par exemple. Les applications peuvent aussi être étendues aux inflammations de l'oeil (inflammation de la cornée) et des muqueuses, notamment des muqueuses orale, nasale, buccale et vaginale.

La composition peut être appliquée directement sur les tissus superficiels de sorte que l'acide pétrosélinique puisse diffuser à travers les cellules et y être assimilé. Cette composition peut aussi être injectée sous les tissus superficiels, par exemple au moyen d'une injection sous-cutanée. Dans les deux cas, on considère que l'application de l'acide pétrosélinique est topique, c'est à dire, appliquée directement sur, ou sous, les tissus superficiels.

Cette composition peut aussi être administrée oralement de sorte que l'acide pétrosélinique puisse agir sur les muqueuses (les muqueuses buccale, de l'oesophage, stomacale et intestinale), et/ou qu'il puisse passer dans la circulation sanguine et être apporté directement aux cellules de la peau, de l'oeil ou des muqueuses, par exemple.

Cette composition peut aussi être appliquée dans les voie nasale, au moyen d'un diffuseur, d'un gel et/ou encore d'un liquide physiologique destiné classiquement au lavement des voies nasales.

L'acide pétrosélinique, encore appelé l'acide o-6-cis-octadécènoïque (18 : 1 n-12), peut être utilisé à l'état natif, par exemple. Cependant, les esters de <BR> <BR> <BR> l'acide pétrosélinique sont également potentiellement des activateurs de la ß- oxydation péroxisomale. En effet, d'autres acides gras activateurs de la oxydation péroxisomale, comme l'acide palmitique ou l'acide oléique, à l'état natifs ou estérifiés, sont reconnus pour être des activateurs de la D-oxydation péroxisomale (Schmidt et al., Lipids, 31,1115-1124,1996). L'acide pétrosélinique peut ainsi être estérifié avec le glycérol (mono-, di-ou tri-acyl), un alcool comme les alcools méthylique et éthylique, un sucre, un tocophérol, un tocotriénol, un stérol ou encore un alcool gras, par exemple.

La composition peut ainsi comprendre une huile d'une ombellifère riche en acide pétrosélinique. On entend par « huile riche en acide pétrosélinique », une huile contenant au moins 40% d'acide pétrosélinique.

Les ombellifères sont des plantes dont les fleurs sont disposées en ombelles. Les espèces de préférence utilisées dans l'invention sont le coriandre, le cerfeuil, la carotte, le céleri, le cumin et l'aneth. L'huile d'ombellifère utilisée selon l'invention est extraite de la graine de cette ombellifère, par exemple par broyage ou pressage, puis raffinage. L'huile d'ombellifère a une teneur en acide pétrosélinique qui varie selon la graine d'ombellifère d'où elle est extraite. Pour une même ombellifère, la teneur en acide pétrosélinique varie aussi selon le pays d'origine de l'ombellifère et selon l'extraction qui peut être plus ou moins complète. Ainsi, l'huile de graines de coriandre comporte environ de 75 à 90% d'acide pétrosélinique, l'huile de graines de cumin en comporte environ 55 à 65%, l'huile de graines de carotte environ de 55 à 65%, l'huile de graines de persil environ de 40 à 50%, l'huile de graines de fenouil environ de 55 à 65%, l'huile de graine de cerfeuil environ de 50 à 70%, l'huile de graines de céleri environ de 45 à 60%, I'huile de graines d'aneth environ de 75 à 85%, ces pourcentages étant donnés par rapport au poids total de la composition.

L'huile peut être utilisée dans la composition selon l'invention à une concentration allant de 0,01 à 50% en poids par rapport au poids total de la composition, par exemple, et de préférence de 0,2 à 20%.

Il faut remarquer que selon les formes galéniques normalement utilisées pour une application topique ou orale, c'est à dire selon les formes alimentaire, cosmétique et/ou pharmaceutique, la quantité d'acide pétrosélinique suffisante et nécessaire pour observer un effet anti-inflammatoire ou modulateur du métabolisme des lipides peut considérablement varier. A cet effet, l'invention a également pour objet l'utilisation de l'acide pétrosélinique dans une quantité suffisante pour le traitement ou la prévention des inflammations et/ou pour la modulation du métabolisme des lipides des tissus superficiels.

Dans le domaine de la cosmétique humaine, l'invention a encore pour objet l'utilisation de l'acide pétrosélinique, notamment contenu dans une huile d'ombellifère, pour préparer une forme galénique normalement utilisée pour une application topique ou d'hygiène buccale, et notamment sous forme de solutions

huileuses, alcooliques ou hydroalcooliques, de gels, d'émulsions eau-dans-huile ou huile-dans-eau, ayant l'aspect d'une crème ou d'un gel, éventuellement aptes à mousser, sous forme d'aérosol, ou encore sous forme de dispersions vésiculaires contenant des lipides ioniques et/ou non ioniques. Ces formes galéniques sont, de toute façon, préparées selon les méthodes usuelles des domaines cosmétiques considérés. Cette composition peut constituer notamment une composition de nettoyage, de protection, de traitement ou de soin pour le cuir chevelu, pour le visage, pour le cou, pour les mains ou pour le corps (par exemple sous forme de crèmes de jour, crèmes de nuit, crèmes démaquillantes, crèmes ou huiles solaires, huiles pour le corps ou le visage, laits de nettoyage, laits de démaquillage, des laits corporels), une composition de maquillage (par exemple fond de teint), une composition de bronzage artificiel, une composition pour le bain, une composition shampooing (traitement du cuir chevelu), ou une composition pour l'hygiène buccale (bain de bouche, dentifrice, pâte à mastiquer), par exemple.

Dans le domaine de la pharmacie humaine, notamment de la dermatologie, de l'oto-rhino-laryngologie de l'ophtalmologie, de la gastro-entérologie et de la gynécologie, cette composition peut être une capsule, une gélule, une émulsion, une pommade, une composition infectable sous la peau, un onguent, un sirop, un diffuseur, un collyre, un shampooing ou un bain de bouche, renfermant de l'acide pétrosélinique, notamment contenu dans une huile d'ombellifère, destiné pour le traitement ou la prophylaxie de la peau, de l'oeil ou des muqueuses, par exemple.

Les différentes formes galéniques possibles sont, de toute façon, préparées selon les méthodes usuelles des domaines pharmaceutiques considérés.

Enfin dans le domaine de l'alimentation humaine, cette composition peut être toute composition ingestible, liquide ou solide, renfermant de l'acide pétrosélinique, notamment contenu dans une huile d'ombellifère. Cette composition peut être une une sauce comme une sauce à salade, une huile de table, une mayonnaise, une crème glacée, une composition de pâtisserie, une pâte de fourrage ou à tartiner, par exemple.

La présente invention est décrite plus en détail par les exemples présentés ci-après. Il va de soi, toutefois, que ces exemples sont donnés à titre d'illustration de l'objet de l'invention dont ils ne constituent en aucune manière une limitation.

Les pourcentages sont donnés en poids sauf indication contraire.

Exemple 1 Activation des kératinocytes 1) Effet anti-inflammatoire : les kératinocytes expriment naturellement des protéines et des enzymes impliquées dans les réponses inflammatoires après traitement avec des agents pro-inflammatoires, comme des esters de phorbol. Parmi les protéines et les enzymes ainsi produites, on peut ainsi compter la superoxyde-dismutase (SOD), et la collagénase de type I et le facteur de nécrose tumorale alpha (TNFa), par exemple.

Dans les essais qui suivent, des kératinocytes humains primaires ou immortalisées en culture sont soumis in-vitro à un traitement pro-inflammatoire avec du 12-O-tetradecanoylphorbol acétate (TPA). Les lignées immortalisées de kératinocytes DK2, DK7, FK2 décrites dans PCT/EP96/05812 (Société des Produits Nestlé) ont été à cette fin utilisées. Les lignée FK2 et DK2 ont d'ailleurs été déposées, le 5 octobre 1995, sous le traité de Budapest, à la DSM (Deutsche Sammlung von Mikroorganismen und Zellkulturen GmbH, Mascheroder Weg lb, D-38124 Braunschweig, Allemagne) et se sont vues attribuer respectivement les numéros de dépôt DSM ACC2240 et DSM ACC2238. La lignée immortalisée de kératinocytes HaCaT décrite par Boukamp et al. a également été utilisée (J. Cell.

Biol., 106,761-771,1988).

On ensemence une boite de Petri (6 cm 0) contenant 4 ml de milieu NR-2 (Biofluids), décrit dans PCT/EP96/05812, avec les lignées primaires ou immortalisées susmentionnées. Arrivé à confluence, on remplace le milieu par du milieu frais NR-2 riche en calcium (CaCl2,1,5 mM). On incube pendant 2 jours, et on remplace à nouveau le milieu par du milieu frais, et on incube à nouveau pendant 2 jours. On nourrit ensuite les cellules pendant 2 jours avec du milieu NR-2 riche en calcium (CaC12,1,5 mM) contenant 1 mg/ml de BSA et un acide gras donné (ac. oléique ou pétrosélinique) ou une quantité équivalente du solvant utilisé pour les acides gras (éthanol).

Pendant les dernières 24h, on ajoute au milieu lOng/ml de TPA ou une quantité équivalente d'éthanol. On collecte ensuite les surnageants, et on mesure par ELISA la teneur en TNFa ainsi produit. Les anticorps spécifiques contre le TNFa sont disponibles dans le commerce (BioSource Inter., US, n° catalogue KHC0012 et KHC3013).

Les résultats, dont une partie est présentée au tableau 1 ci-dessous, montrent que l'incubation des kératinocytes humains avec de l'acide pétrosélinique conduit à une inhibition de la production de TNFα par les cellules soumises à un agent irritant. Cette inhibition est spécifique puisque l'acide oléique (témoin) n'a aucun effet d'inhibition. De plus, cette inhibition est dépendante de la dose appliquée en acide pétrosélinique.

Tableau 1 Inflammations des kératinocytes DK2 Traitement g/ml TNFa %par rapport à la valeur controle TPA + EtOH (Témoin) 41.0 100 TPA + 25pM d'acide oléique 39. 8 97.1 TPA+50µM d'acide oléique 36. 3 88.5 TPA + 100LM d'acide oléique 45. 6 111. 2 TPA + 20011M d'acide oléique 37. 8 92. 2 TPA + 25µM d'acide pétrosélinique 35. 6 86.8 50µMd'acidepétrosélinique23.156.3TPA+ TPA + 100g1M d'acide pétrosélinique 20. 0 48.8 TPA + pétrosélkinique12.931.4d'acide (Le témoin sans TPA : 0,7 pg de TNFa/ml) 2) Catabolisme de l'acide pétrosélinique : on détermine le profile en acides gras des kératinocytes primaires ou immortalisées.

Pour cela, on incube les cellules pendant 2 fois 2 jours (renouvellement du milieu après les 2 premiers jours) dans du milieu NR-2 riche en calcium (CaCl2.

1,5 mM) contenant 1 mg/ml de BSA et un acide gras donné (100µM d'ac. oléique 18 : ln-9 ; 100µM d'ac. pétrosélinique 18 : ln-12) ou une quantité équivalente de solvant utilisé pour les acides gras (éthanol : témoin).

On lave ensuite les cellules 1 fois dans un tampon HBSS (Hanks Balanced Salt Solution, Biofluids n°325) contenant 0,1% de BSA, 2 fois dans le tampon HBSS. On détache ensuite les cellules dans 1 ml HBSS, on les centrifuge, et on extrait les cellules dans un mélange d'héxane et d'isopropanol 2/1 (v/v) contenant 0,01% de 2,6-di-tert-butyl-p-crésol. On sépare ensuite les phospholipides par chromatographie sur couche mince (silica gel 60) avec comme éluant un mélange de chloroforme et d'acétone 96/4 (v/v). Les acides gras des phospholipides sont ensuite estérifiés par chauffage dans une solution

contenant 10% de BF3-méthanol. Les esters méthyliques sont alors séparés, quantifiés par chromatographie gazeuse-liquide avec une détection par flamme ionisée. Les esters sont identifiés par comparaison avec des témoins appropriés.

L'identification des acides gras est aussi confirmée par chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse, après dérivativation avec le 4,4- diméthyl-oxazoline, comme décrit par Fay et al., J. Chromat., 541,89-98,1991.

Les résultats, dont une partie sont présentés aux tableaux 2 et 3 ci-dessous, montrent que l'acide pétrosélinique est incorporé dans la fraction phospholipidique des cellules. Il est aussi catabolisé par (3-oxydation (probablement par les péroxisomes) du fait de la présence en quantité importante de l'acide delta-4-cis-hexadécénoique (16 : ln-12). Ce métabolite et son homologue, le 16 : ln-9 dérivé de la (3-oxydation de l'ac. oléique, ne sont pas détectés lorsque les cellules sont incubées en présence d'acide oléique.

Tableau 2 Cellules primaires DK7 Acides gras 100µM+100µMtémoin+100µM+100µM+ 18:In-918:In-1218:In-918:In-12 2,201,312,592,241,4014:03,86 16 : 0 17,62 11,09 5,94 15,64 11,94 5, 26 4,42nd1,613,06nd16:In-104,57 0,0022,07*0,000,0022,69*16:In-120,00 4,674,7115,386,007,1516:In-713,11 18 : 0 10,65 7,95 4,88 7,06 4,76 3, 22 55,86nd27,6351,84nd18:In-930,39 0,0049,88*0,000,0044,23**18:In-120,00 18 : In-7 12,56 5,81 5,96 23,40 11,77 11, 90 18 : 2n-6 I, 15 0, 61 0, 59 0, 85 0, 24 0,34 20 : 0 0, 26 0, 05 0, 00 0, 26 0, 10 0,07 20 : 1 n-9 0, 54 1, 20 0, 15 0, 62 1, 96 0,19 20 : 3n-9 1,54 1,81 1,33 1,43 1,49 1, 28 20 : 3n-6 0, 46 0, 34 0, 28 0, 26 0, 14 0, 15 20 : 4n-6 1, 27 1, 42 1, 56 0, 87 0, 67 0,87 20 : 5n-3 0, 14 0, 06 0, 00 0, 25 0, 00 0,03 22 : 0 0, 3 l 0, 30 0, 35 0, 28 0, 15 0,13 0,300,000,260,650,0322:In-90,33 22 : 2n-6 0, 62 0, 68 0, 52 0, 81 0, 76 0,43 22 : 4n-6 0, 00 0, 08 0, 00 0, 00 0, 06 0,04 22 : 5n-3 0,00 0,09 0,00 0,00 0,00 0, 05 22 : 6n-3 0, 00 0, 00 0, 00 0, 00 0, 00 0,00 1,040,350,812,170,5524:In-90,62

* peut contenir des traces de 16 : In-10 ** peut contenir des traces de 18 : ln-9 nd : non détectable Tableau 3 DK2 FK2 Acides gras témoin + 100 µM+ 100 µMtémoin + 100 100µM+ 18:In-918:In-1218:In-918:In-12 14 : 0 1, 73 2, 53 2, 23 6, 85 3, 46 3,09 16,4212,9815,0414,2311,5116:017,96 16 : ln-10 3, 51 1, 68 nd 3, 71 3, 14 nd 16 : In-12 0, 00 0, 00 11, 79* 0, 00 0, 00 12, 12* 16 : In-7 9,42 5,64 7,49 16,56 6,77 7, 44 18 : 0 9,84 8,18 6,30 4,23 4,53 4, 26 18 : 1n-9 36, 48 49, 33 nd 26, 53 43, 26 nd 18 : ln-12 0, 00 0, 00 42, 01** 0, 00 0, 00 38, 59** 18 : 1n-7 Z4, 30 7, 98 11, 55 20, 94 16, 03 16,81 18 : 2n-6 0, 25 0, 22 0, 27 0, 30 0, 27 0,37 20 : 0 0, 28 0, 16 0, 00 0, 00 0, 14 0, 10 20 : I n-9 0, 96 2, 09 0, 42 0, 63 1, 78 0,50 20 : 3n-9 2, 50 2, 72 2, 61 2, 17 2, 17 2,17 20 : 3n-6 0, 03 0, 07 0, 08 0, 08 0, 05 0,06 20 : 4n-6 0, 29 0, 27 0, 33 1, 02 0, 55 0,58 20 : 5n-3 0,02 0,02 0,05 0,08 0,05 0, 07 22 : 0 0,39 0,22 0,20 0,11 0,20 0,17 0,360,110,310,640,2022:In-90,20 22 : 2n-6 0, 73 1, 04 0, 87 0,86 1,20 1, 03 0,000,050,000,020,0122:4n-60,00 22 : 5n-3 0,02 0,02 0,00 0,01 0,00 0, 02 22 : 6n-3 0, 00 0, 00 0, 00 0, 00 0, 00 0,00 24 : In-9 90,91 1,06 0, 67 0, 56 1, 51 0,90

* peut contenir des traces de 16 : 1 n-10 ** peut contenir des traces de 18 : 1n-9 nd : non détectable Example 2 Activation des cellules du colon Les cellules épithéliales du colon humain expriment naturellement des protéines et des enzymes impliquées dans les réponses inflammatoires après traitement avec des agents pro-inflammatoires, comme des esters de phorbol. Parmi les protéines et les enzymes ainsi produites, on peut ainsi compter la superoxyde- dismutase (SOD) et le facteur de nécrose tumorale alpha (TNFa), par exemple.

Dans les essais qui suivent, des cellules épithéliales du colon humain en culture, primaires et immortalisées, sont soumis in-vitro à un traitement inflammatoire avec du TPA. La lignée immortalisée est celle décrite dans EP96201064.1 (Société des Produits Nestlé) qui a été déposée, sous le traité de Budapest, auprès de la Deutsche Sammlung von Mikroorganismen und Zellkulturen, Mascheroder Weg lb, D-38124 Braunschweig, Allemagne, le 16 avril 1996, où elle a reçu le numéro de dépôt DSM ACC2258.

Comme décrit à 1'exemple 1, on détermine 1'effet de l'acide pétrosélinique sur la production de TNFa par les cellules du colon, lorsque celles-ci sont soumises à un traitement irritant. Le milieu de culture B50 (Biofluids), décrit dans EP96201064.1, est à cette fin utilisé. Les résultats des essais sont comparables à ceux présentés à 1'exemple 1.

Example 3 Activation des cellules de la cornée Les cellules épithéliales de la cornée humaine expriment naturellement des protéines et des enzymes impliquées dans les réponses inflammatoires après traitement avec des agents pro-inflammatoires, comme des esters de phorbol. Parmi les marqueurs d'une réaction inflammatoire, on peut ainsi compter la collagénase I (marqueur facilement détectable : Bazan et al., Proc. Natl. Acad. Sci. USA, 90, 8678-8682,1993), le c-fos (voir Bazan et al.), les intermédiaires arachidoniques 12-HETE et 12-HETrE (Conners et al., Inves. Ophth. & Visu. Sci., 36,828-840, 1995) et un nouveau profile en cytokines et en facteurs de croissance, par exemple.

Dans les essais qui suivent, des cellules épithéliales de la cornée humaine en culture, primaires ou immortalisées, sont soumises in-vitro à un traitement inflammatoire avec du TPA. La lignée immortalisée est celle décrite dans EP96203707.3 (Société des Produits Nestlé) qui a été déposée, sous le traité de Budapest, auprès de la Collection Nationale de Cultures de Microorganismes, Institut Pasteur, 25 rue du Docteur Roux, 75724 Paris, le 22 octobre 1996, où elle a reçu le numéro de dépôt CNCM 1-1777. Le milieu de culture utilisé est le milieu KGM-1 (= milieu KBM de Clonetics, US, comprenant en outre 0,15 mM de CaCl2,30 pg/ml d'extrait de glande pituitaire bovine, 0,5ug/ml d'hydrocortisone, 5 pg/ml d'insuline, 10 pg/ml de transférine, 10 ng/ml de facteur de croissance épidermal murin (EGF), 10000 U/ml de pénicilline et 10000 U/ml de streptomycine).

Comme décrit à 1'exemple 1, on détermine 1'effet de l'acide pétrosélinique sur la production de collagénase I par les cellules de la cornée, lorsque celles-ci sont soumises à un traitement irritant. Pour cela, on peut détecter l'expression de la collagénase par PCR, par Western-Blot ou par Elisa.

Pour détecter la collagénase I par PCR, on extrait l'ARN des cellules sensibilisées, et on détecte la présence d'ARNm de collagénase I par PCR avec une amorce dérivée de la séquence d'ADN de la collagénase I (Genebank : n°X05231).

Pour détecter la collagénase I par Western-Blot, on récupère le milieu de culture sensibilisé, on le concentre avec un filtre Amicon30#, on sépare les protéines par électrophorèse sur un gel de polyacrylamide SDS-Page, on les transferère par Western-blot sur un filtre, on soumet le filtre à un premier anticorps anti-collagénase I (Cortex Biochem, US, n° 60338P), à un deuxième anticorps couplé à une péroxydase (Pierce, US, n° 31400), puis au substrat de la péroxydase.

Pour détecter la collagénase I par Elisa, il suffit d'utiliser le kit hMMP-1 d'Amersham (catalogue, rpn 2610), en suivant les recommandations du fournisseur.

Les résultats des essais sont comparables à ceux présentés à 1'exemple 1.

Example 4 Lait corporel (émulsion huile-dans-eau) Phase huilellse : Glyceryl stearate/PEG-100 stearate (Arlacel 165 vendu par la société ICI) (émulsionnant) 1 % Polysorbate 60 (émulsionnant) 0.8 % Polyisobutène hydrogéné 2 % Acide stéarique 1 % Huile de graines de coriandre 8 % Phase aqueuse : Glycérine 3 % Carbomer (carbopol 941 vendu par la société Goodrich) (gélifiant) 0.3 % Triéthanolamine (neutralisant) 0.3 % Conservateur 0.3 % Eau qsp 100%

On prépare l'émulsion en incorporant la phase huileuse dans la phase aqueuse sous agitation. On obtient un lait corporel qui assure une bonne protection de la peau contre les inflammations.

Exemple 5 Fluide de soin (émulsion huile-dans-eau) Phase hiiilezise : Méthylglucose sesquistéarate (émulsionnant) 2 % Cyclométhicone 13 % Huile de granies de corandre 2 % Parfum 0,2 % PEG 20 méthylglucose sesquistéarate (émulsonnant) 2 % Phase aquetlse : Gommes de xanthane (gélifiant) 0,2 % Polysacrylamide/isoparaffine C 13-C 14/leureth-7 (Sepigel 305 vendu par la société Seppic) (gélifiant) 0,8 % Conservateur 0,3 % Eau qsp 100% On prépare l'émulsion comme dans 1'exemple 4. On obtient un fluide blanc, qui assure une bonne protection à la peau contre les inflammations.

Exemple 6 Crème de soin (émulsion eau-dans-huile) Phase htcileacse : Polyglyceryl-4 Isostéarate/Cetyl dimethicone copolyol/ Hexyl laurate (Abil WE 09 vendu par la société Goldschmidt) (émulsionnant) 4 % Isohexadécane 5 % Huile de graines de coriandre 10 % Cyclométhicone 3,5 % Acide n-octanoyl-5-salicylique 1 % Parfum 0,15 Phase aqueuse : Glycérine 10 % Gomme de cellulose 0,5 % Sulfate de magnésium 0,65 % Conservateur 0,3 % Eau qsp 100 %

Pour préparer l'émulsion, on chauffe les constituants de la phase A à 80°C jusqu'à dissolution complète des différents constituants, puis on la refroidit à 65°C. On chauffe la phase B à 65°C et on la verse dans la phase A sous agitation, puis on refroidit le mélange. On obtient une crème blanche, lisse, nourrissante, qui assure une bonne protection de la peau contre les inflammations.