La présente invention concerne des connecteurs électriques, optique ou fluidiques ou mixtes.

Préambule

De tels connecteurs (électriques, optiques ou fluidiques ou mixtes) sont en principe des artefacts destinés à être manœuvres pour faire et défaire une liaison. Cette opération doit être aisée et rapide, néanmoins la connexion doit être fiable, en particulier l'opérateur doit avoir l'assurance que la liaison a été établie convenablement. Les liaisons à visser, ou à baïonnette offrent ce genre de sécurité, leur manipulation peut toutefois s'avérer délicate et fastidieuse, raison pour laquelle des connecteurs de type "push-pull" ont vu le jour. Un exemple d'un type de connecteurs est donné dans le brevet US 3,160,457.

Le principe de fonctionnement d'un tel système est représenté schématiquement à la figure 1. Plus précisément, un tel connecteur "push-pull" comprend notamment une douille mobile qui permet d'assurer le verrouillage de la fiche dans la prise.

De tels systèmes permettent une connexion rapide et facile, ainsi qu'une bonne sécurité empêchant une déconnexion intempestive, ces effets étant toutefois obtenus aux dépens de la simplicité du système.

Description du problème

De nombreuses applications requièrent un dispositif de connexion simple, rapide et dont le niveau de fiabilité permet:

1. A l'opérateur d'avoir l'assurance que la liaison a été établie convenablement.

suffisante pour résister à des forces courantes de faible magnitude, comme par exemple le poids propre du câble ou une conséquence d'une légère vibration.

Toutefois, certaines applications exigent que le connecteur puisse se désengager sous l'effet de la traction d'un câble pour éviter un endommagement du connecteur en cas de traction accidentelle. Dans ces cas, les dispositifs "push-pull" classiques (par exemple comme décrits dans le brevet US 3,160,457) sont trop complexes et offrent une sécurité exagérée, voire problématique en ce que le connecteur ne peut pas être déconnecté par traction accidentelle, ce qui peut résulter en un endommagement du câble ou du dispositif de connexion, voire de l'appareil lors d'une telle traction.

Objet de l'invention

Ainsi, l'un des buts de l'invention est d'améliorer les dispositifs connus.

Un autre but de l'invention est de proposer un système qui soit à la fois simple et efficace assurant une certaine résistance à la traction mais permettant un déconnexion si la force de traction dépasse une certaine amplitude.

Plus particulièrement, un but de l'invention est de proposer un connecteur possédant un système de sécurité qui puisse être surmonté dans certaines circonstances.

L'invention décrite ci-après permet d'assurer une telle liaison avec les caractéristiques souhaitées et évitant certains défauts des systèmes de type "push-pull" susmentionnés.

Brève description des dessins

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit et des dessins qui l'accompagnent, dans lesquels

La figure 1 montre un système "push-pull" de l'état de la technique;

Les figures 2A à 2D illustrent de façon schématique le principe de l'invention;

La figure 3 est une vue en coupe d'un mode d'exécution particulier de l'invention;

La figure 4 est une vue en perspective d'une partie mâle de connecteur (dite fiche);

La figure 5 est une vue de face en coupe de la fiche de la figure 4 et

La figure 6 est une variante de réalisation du connecteur selon l'invention.

Description détaillée de l'invention

La figure 1 représente de façon schématique un connecteur "push-pull" de l'état de la technique, comme par exemple celui décrit dans le brevet US 3,160,457 mentionné ci-dessus. Les trois dessins montrent plus particulièrement les phases successives de l'insertion d'une fiche (partie mâle) dans une prise (partie femelle), la connexion entre ces deux éléments une fois réalisée, et finalement le blocage de la déconnexion lorsque l'on applique une force de traction sur le câble.

Comme dans le mode d'exécution représenté dans les figures 2A à 2D, le connecteur selon l'invention est formé de deux entités 1 et 2 qui doivent être jointes pour créer la liaison. Ceci représente le cas le plus général, les entités 1

et 2 peuvent être montées aux extrémités d'un câble (comme 2 par exemple) ou sur un appareil (comme 1 par exemple). Les représentations ne sont que des exemples mais des types de liaisons câble-câble ou appareil-appareil avec des géométries de connecteurs correspondantes utilisant le principe de l'invention sont bien entendu possibles.

Dans les exemples représentés dans les figures, on décrira une partie mâle dite fiche et une partie femelle dite prise sachant que le principe de l'invention peut s'appliquer de façon similaire dans d'autres configurations.

En l'occurrence, la prise 1 peut être ou non exactement du même type que celle destinée à recevoir un connecteur avec verrouillage "push-pull" comme décrit en référence à la figure 1 , les modifications principales par rapport à US 3,160,457 étant apportées à la fiche.

La fiche 2 se caractérise par un corps 3 qui contient les éléments connus tels que les contacts et les dispositifs de fixation des câbles, et elle est munie selon l'invention d'une gorge 4 dans laquelle vient se loger une bague élastique 5.

La bague 5 comporte en outre une protubérance 6 dont le diamètre extérieur dépasse le diamètre d'entrée 9 de la prise, voir la figure 2A.

En engageant la fiche 2 dans la prise 1 (voir la figure 2B), les protubérances 6, grâce à leur plan incliné distal 7 vont écraser la bague 5 et permettre l'insertion de la fiche 3 dans la prise 1 malgré les différences de dimension indiquées ci- dessus. En fin d'insertion, les protubérances 6 viennent se loger dans un dégagement 10 de la prise 1 , voir la figure 2C.

Selon une variante, l'on peut prévoir à l'entrée 9 un fraisage formant un plan incliné qui faciliterait l'écrasement de la bague 5 en coopérant avec le plan incliné distal 7 de celle-ci.

L'élasticité de la bague 5 (formée d'un matériau quelconque, par exemple plastique ou métal) fait que, lorsque les protubérances 6 se logent dans le dégagement 10, un effet tactile et auditif est perceptible (de type "clic"), permettant à l'opérateur d'avoir l'assurance de la bonne connexion, la bague retournant dans son état "non-écrasé".

Cette "quittance" peut être renforcée par un effet visuel, par exemple en utilisant une bague 5 d'une couleur particulière. La disparition de la bague colorée 5 dans la prise 1 peut alors aussi être un signe de bonne connexion.

Contrairement au principe découlant de la configuration représentée à la figure 1 (qui comme déjà indiqué correspond globalement à US 3,160,457), dans la présente invention, la bague 5 peut ensuite se refermer sur elle-même lorsqu'une traction suffisante se produit sur la fiche 3, comme représenté à la figure 2D. Ainsi, la fiche 3 peut être désengagée même, par exemple, par une traction suffisante sur le câble. Toutefois une certaine force étant requise pour déloger la protubérance 6 du dégagement 10, l'invention procure quand même une certaine sécurité contre une déconnexion accidentelle, par exemple due au poids du câble ou à une légère vibration.

Pour rendre la déconnexion possible selon les principes de la présente invention, la protubérance 6 de la bague comprend sur son côté proximal un plan incliné 8 (similaire au plan incliné 7 du côté distal) qui, en glissant sur le côté proximal 11 correspondant du dégagement 10, lors d'une traction schématisée par la flèche dirigée vers la droite dans la figure 2D, "écrase" la bague 5 et permet la déconnexion. Ce fonctionnement avec déformation de la bague 5 est similaire à celui décrit en référence à la figure 2B lors de la connexion.

De préférence selon une variante, pour faciliter cet écrasement, le côté proximal 11 du dégagement 10 présente un plan incliné qui a une inclinaison complémentaire à celle du plan 8. Il est clair qu'il est également possible de ne

prévoir qu'un plan incliné dans le dégagement, but étant de permettre un écrasement de la bague lorsqu'une certaine traction est appliquée sur la fiche permettant ainsi la déconnexion.

De plus, également en vue de faciliter l'écrasement et la déconnexion, il est préférable que le côté distal 12 de la bague 5 n'entre pas en contact avec l'extrémité 13 de la fiche 2 afin que le frottement de ce côté distal 12 contre l'extrémité 13 n'empêche la déconnexion. A cet effet, des moyens de retenue longitudinale de la bague 5 sur la gorge doivent être prévus. Toutefois, il est bien clair que ce frottement pourrait être recherché dans certains modes d'exécution.

Un exemple, non-limitatif, de moyens de retenue longitudinale est schématisé à la figure 3 et selon celui-ci ces moyens peuvent être formés, par exemple, par une deuxième gorge 14 perpendiculaire à l'axe longitudinal de la fiche 2' dans la gorge 4' coopérant avec un élément annulaire 15 à l'intérieur de la bague 5'. Ces deux moyens peuvent bien entendu être intervertis mais, dans les deux cas, le mode de fonctionnement est identique à celui représenté dans les figures 2A à 2D. La protubérance 6' de la bague 5' de la figure 3 est identique à la protubérance 6 de la bague 5 des figures 2A et 2B avec des plans inclinés identiques au plans 7 et 8.

D'autres variantes de moyens équivalents, par exemple une goupille coopérant avec un perçage (l'un dans la bague et l'autre dans la gorge) permettant d'empêcher un contact entre le côté distal 12 de la bague 5/5' et l'extrémité 13/13' de la fiche sont bien sûr envisageables.

En vue de faciliter le montage de la bague 5 (ou 5') sur le corps 3/3' de la fiche 2/2', la bague peut être ouverte et présenter une fente 16 dans le sens de la longueur. Un exemple d'une telle réalisation est représenté schématiquement à dans les figures 4 et 5.

Selon la forme de la gorge AIA', la bague 5/5 ¹ peut être libre ou non en rotation

Ceci est particulièrement utile si le corps 1 doit être réalisé en une pièce, par exemple dans le cas d'un connecteur étanche, voir la figure 6 qui représente une fiche similaire à celle décrite en référence aux figures 2A à 2D.

Dans cette figure 6, la position de la bague 5 est compatible avec un joint d'étanchéité 17, par exemple un joint o-ring, qui empêche un fluide ou un gaz de pénétrer dans la zone de connexion 18.

II est bien clair que les moyens de retenue longitudinale tel que décrit en référence à la figure 3, ou leurs variantes, peuvent s'utiliser de façon parfaitement équivalente dans le mode d'exécution étanche représenté à la figure 6.

En particulier, l'invention peut être rendue compatible avec des connecteurs étanches destinés à des connecteurs de type push-pull comme représentés à la figure 1.

Résumé des caractéristiques et avantages:

• La bague offre une combinaison d'un effet d'indicateur de bonne connexion avec une retenue mécanique

• Le connecteur peut être déconnecté par traction accidentelle sur le câble • La bague peut être réalisée en différents matériaux

• La combinaison adéquate du choix du matériau et de sa forme - notamment la forme de (2a) - permet de contrôler la force de retenue du dispositif

• Cette exécution peut être compatible avec des connecteurs existants pour des mécanismes à verrouillage de type push-pull

• Une exécution étanche est possible.

• Applicable aux connecteurs électriques, optiques, fluidiques ou mixtes.

Références numériques

I prise 2/2' fiche 3/3 ¹ corps de fiche

4/4' gorge de fiche

5/5' bague élastique

6/6' protubérance de la bague

7 plan incliné distal de la bague 8 plan incliné proximal de la bague

9 entrée de la prise

10 dégagement

I 1 plan incliné proximal du dégagement 12 côté distal de la bague 13/13" extrémité de la fiche

14 gorge

15 élément annulaire

16 fente de la bague

17 joint d'étanchéité 18 zone de connexion