PORTE-OUTIL ET PLAQUETTE DE COUPE A NEZ DE CENTRAGE

La présente invention concerne les plaquettes de coupe, et en particulier leur montage sur un outil support. Si l'on considère par exemple un foret, la plaquette de coupe associée est reçue dans un logement en forme de fente ouverte frontalement en position diamétrale. La plaquette de coupe présente usuellement une forme globale en langue d'aspic, c'est-à- dire un losange avec deux faces latérales en V mâle, pointant en avant et centré sur l'axe géométrique de rotation du foret, et deux faces latérales de positionnement, en V mâle centré de même et pointant en arrière.

Les deux faces latérales avant délimitent chacune, avec une grande face respective de la plaquette, deux arêtes de coupe en V mâle, en vue en plan, et les deux faces latérales arrière de positionnement servent au cadrage par appui arrière contre deux parois latérales de cadrage en V femelle de même forme du logement. Le maintien ferme dans la position cadrée voulue, c'est-à-dire axialement reculée, est assuré par le serrage de deux flasques délimitant le logement et pinçant les deux grandes faces opposées de la plaquette, par élasticité ou au moyen d'une vis traversante.

La précision du cadrage de la plaquette est un paramètre important, puisque tout décalage parasite provoquerait un décentrage de la pointe active de la plaquette, de sorte que l'augmentation de l'emprise radiale de l'une des deux arêtes de coupe ainsi provoquée produirait un accroissement du diamètre de perçage.

Il existe deux causes possibles pour un tel décalage radial. La première cause est liée à un défaut de serrage de la plaquette, et il est relativement facile de concevoir des mécanismes de bridage efficaces. La seconde cause est liée à la précision de la géométrie des surfaces de cadrage en contact, c'est-à-dire la planéité des deux parois latérales en V femelle du logement et des deux faces latérales de positionnement de la plaquette. Il faut aussi que les deux V de cadrage, mâle et femelle, présentent exactement Ie même angle. En outre, tout débris parasite, collé sur l'une quelconque des surfaces de V, va fausser le cadrage. Un tel foret nécessite donc une rectification très précise du corps de l'outil et des plaquettes, ce qui représente un coût non négligeable. En outre, le cadrage n'est pas toujours parfait, du fait des débris.

La présente invention vise à proposer une solution qui permette de limiter le coût ci-dessus et réduise le risque de cadrage imparfait.

A cet effet, la présente invention concerne tout d'abord une plaquette de coupe comportant une face latérale de positionnement cadré contre une paroi latérale de cadrage appartenant à un logement de porte-outil, caractérisée par le fait que la face latérale de positionnement comporte, d'une part, un premier tronçon de cadrage comprenant un relief mené de cadrage de deux degrés de liberté de mouvement de la plaquette sur un fond du logement, relief de cadrage présentant des première et deuxième surfaces latérales menées de cadrage prévues pour venir en appui de cadrage contre respectivement des première et deuxième surfaces latérales menantes de cadrage appartenant au logement de porte-outil, et, d'autre part, à distance déterminée du premier tronçon de cadrage, un second tronçon de cadrage comprenant une troisième surface latérale menée, de cadrage d'un autre degré de liberté de mouvement de la plaquette sur le fond du logement, par appui contre une troisième surface de paroi latérale menante de cadrage appartenant au logement, deux parmi les première, deuxième et troisième surfaces de cadrage étant mutuellement inclinées de façon à assurer un cadrage en une position prévue de défilement, par rapport aux surfaces de paroi latérale menante en regard.

Ainsi, le concept de l'invention consiste à éviter d'appuyer latéralement la plaquette par toute la longueur d'un ou deux bords latéraux. Au contraire, l'appui est du type de celui d'une poutre, c'est-à-dire en deux tronçons distants, de préférence respectivement situés en deux extrémités opposées de Ia face latérale, afin d'éviter tout effet de levier entre deux appuis qui seraient proches, ce qui augmenterait, en extrémité de la face latérale de positionnement, une incertitude de positionnement susceptible de subsister au niveau des surfaces d'appui.

On notera que la troisième surface latérale menée peut se trouver, à distance du relief mené, dans une direction d'extension locale du premier tronçon de la face latérale de positionnement, ou bien elle peut se trouver dans une direction oblique. En d'autres termes, Ia face latérale de positionnement peut être sensiblement rectiligne ou bien comporter un coude, c'est-à-dire représenter fonctionnellement deux parois latérales de cadrage, par exemple mutuellement orientées à 90 degrés. La plaquette selon l'invention peut donc être montée dans tout logement, de foret ou autre porte-outil, ayant une ou deux parois latérales de cadrage.

A titre d'exemple, les première et deuxième surfaces latérales menées de cadrage sont tournées au moins partiellement en sens opposés par rapport à une direction d'extension locale de la face latérale de positionnement. Elles assurent ainsi le cadrage "en défilement" devant la paroi de cadrage. En effet, en considérant, à titre d'exemple non limitatif, que le relief mené de cadrage est positif, sous forme de nez, celui-ci est prévu pour s'engager dans une cavité ou échancrure de cadrage appartenant à la paroi du logement. Il est donc facile de prévoir que cette échancrure soit de forme et de profondeur telles que les première et deuxième surfaces latérales menées viennent buter, selon les dits sens opposés, sur respectivement les première et deuxième surfaces latérales menantes de la cavité, pour ainsi déterminer la position "en défilement" de Ia face latérale de positionnement de la plaquette devant la paroi latérale de cadrage. Un premier degré X de liberté en translation latérale de la plaquette au niveau du nez est ainsi figé. Par ailleurs, l'enfoncement du nez dans la cavité est déterminé par la forme et la taille du nez et des parois latérales menantes de cadrage de la cavité, qui peuvent par exemple présenter une forme en V de centrage, ce qui fixe le deuxième degré de liberté Y.

Les parois latérales menantes de cadrage peuvent aussi former respectivement les deux flancs parallèles d'une rainure en U, l'un au moins des deux flancs se poursuivant par un repli, d'un angle quelconque, constituant le fond de la cavité, sur lequel butera le nez. Cela fige ainsi, au niveau du nez, le deuxième degré Y de liberté en translation d'avance de la plaquette vers la paroi latérale de cadrage considérée.

Ainsi, d'une façon générale, le relief mené est prévu pour recevoir, du relief menant, trois composantes de force de réaction de cadrage, à savoir deux composantes de sens opposés qui assurent le cadrage X, "en défilement" devant la paroi latérale de cadrage, et une composante perpendiculaire à celles-ci, qui va définir le cadrage Y, c'est-à-dire l'enfoncement entre les reliefs menant et mené et donc une distance de garde entre le reste, non appuyé latéralement, de la face latérale de positionnement et une zone en regard de la paroi latérale de cadrage considérée. Le relief mené peut être d'un seul tenant, c'est-à-dire un nez et/ou une cavité limité par les première et deuxième surfaces de cadrage, ou bien il peut impliquer une masse de matière dont les première et deuxième surfaces de cadrage sont associées à un relief local respectif, avec donc éventuellement une distance de séparation entre les deux reliefs locaux constituant ensemble fonctionnellement le relief mené de cadrage.

En ce qui concerne le positionnement de la troisième surface latérale menée, le relief mené peut servir de pion, de centrage initial, pour ensuite un mouvement final de glissement de la plaquette sur le fond du logement. De préférence, le relief mené sera prévu pour, une fois couplé au relief menant, permettre un léger pivotement de la plaquette autour de lui, c'est-à-dire qu'il constituera un axe pour un mouvement final de repoussement circulaire de la troisième surface latérale menée contre la troisième surface de paroi latérale menante.

Si, par contre, l'un quelconque parmi le relief mené et le relief menant est une rainure en U et l'autre est un nez de même largeur avec au moins l'une des surfaces latérales qui est plane, pour pouvoir uniquement coulisser en enfoncement dans la rainure, sans basculement possible, alors la troisième surface latérale aura un mouvement d'accostage de la troisième surface de paroi latérale menante qui sera une translation parallèle à la direction d'enfoncement en coulissement du nez dans la rainure. En d'autres termes, dans ce dernier cas, les accostages respectifs du relief mené, par les première et deuxième surfaces latérales menées, et de la troisième surface latérale menée seront simultanés, par des translations identiques.

D'une façon générale, les divers appuis latéraux peuvent être prévus relativement ponctuels, ce qui limite le risque de présence d'une surépaisseur due à un débris collé.

Dans une forme de réalisation, les première et deuxième surfaces latérales de cadrage s'étendent selon des directions globales d'extension mutuellement inclinées, c'est-à-dire qu'elles forment globalement un V. Si les surfaces latérales considérées présentent un profil non rectiligne, leur direction globale d'extension peut être définie comme étant parallèle à une droite qui relierait deux points d'extrémité opposées de la surface considérée, par exemple une corde dans le cas d'une surface latérale à profil circulaire.

Avantageusement, la direction médiane est perpendiculaire à la direction d'extension de la face latérale, de sorte que toute tolérance de fabrication dans Ia longueur du V ou dans son angle d'écartement des branches ne provoque aucun défaut de positionnement "en défilement". Il en est de même pour toute tolérance au niveau d'un relief en V menant, c'est-à-dire dans un logement pour la plaquette. Ceci est particulièrement intéressant pour une plaquette de foret appuyée par sa face latérale arrière, plaquette qui restera ainsi centrée. La tolérance de fabrication ci-dessus ne provoquera qu'un léger décalage axial, ce qui ne présente aucun inconvénient.

Les première et deuxième surfaces latérales de cadrage peuvent être courbes, et par exemple convexes. Le relief menant pourra aussi être prévu avec de dites première et deuxième surfaces de paroi menantes qui soient concaves, pour que l'un des reliefs, femelle, forme un berceau dont le rayon de courbure des première et deuxième surfaces/parois soit légèrement supérieur ou même égal à une valeur de rayon des deux surfaces correspondantes du relief mâle, afin de permettre la légère rotation, évoquée plus haut, de mouvement d'accostage de la troisième surface latérale menée.

De préférence, la troisième surface latérale est portée par un talon de cadrage. De la sorte, il est assuré une distance latérale de garde qui évite tout risque de contact parasite entre la paroi latérale du logement et les tronçons de la face latérale de positionnement qui n'ont pas de fonction d'appui.

L'invention concerne aussi porte-outil prévu pour recevoir une plaquette selon l'invention, comportant un logement de plaquette présentant une paroi latérale de cadrage comportant, d'une part, un premier tronçon de paroi de cadrage comprenant un relief menant de cadrage de deux degrés de liberté de mouvement de la plaquette sur un fond du logement, relief de cadrage menant présentant des première et deuxième surfaces latérales menantes de cadrage prévues pour recevoir en appui de cadrage respectivement des première et deuxième surfaces latérales de cadrage menées de la plaquette, et, d'autre part, à distance déterminée du premier tronçon de paroi de cadrage, un deuxième tronçon de paroi de cadrage comprenant une troisième surface latérale menante, de cadrage d'un autre degré de liberté de mouvement de la plaquette sur le fond du logement, par réception en appui d'une troisième surface menée de paroi latérale de cadrage de la plaquette, deux parmi les première, deuxième et troisième surfaces de cadrage menantes étant mutuellement inclinées de façon à assurer, aux surfaces de paroi latérale menées de la plaquette en regard, un cadrage en une position prévue de défilement.

Les première et deuxième surfaces latérales menantes de cadrage sont par exemple globalement tournées au moins partiellement en sens opposés par rapport à une direction d'extension locale de la paroi latérale de cadrage. Dans une forme de réalisation, les première et deuxième surfaces latérales menantes de cadrage, planes ou courbes, s'étendent selon des directions globales d'extension mutuellement inclinées.

L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante d'une forme de réalisation, et d'une variante, d'un foret selon l'invention équipé d'une plaquette de coupe selon l'invention, en référence au dessin annexé, sur lequel :

- la figure 1 est une vue latérale de l'extrémité avant du foret équipé de la plaquette vue en plan, posée sur le fond d'un logement ménagé dans le foret, en une position proche d'une position fonctionnelle de bridage,

- la figure 2 est une vue frontale du foret équipé de la plaquette, de la figure 1,

- la figure 3 est une vue latérale du foret et de la plaquette de la figure 1 ,

- la figure 4 est une vue en perspective éclatée d'une variante du foret et de la plaquette de la figure 1,

- la figure 5 est une vue en perspective arrière de la plaquette de la figure 4,

- la figure 6 est une vue en plan, homologue de la figure 1 , de la plaquette et du foret des figures 5 et 6, et

- la figure 7 est une vue en bout du foret, seul, de la figure 4. Le foret représenté partiellement sur les figures 1, 2 et 3 comporte un fût 90, d'axe géométrique de rotation 10, dont seule est représentée une extrémité avant présentant un logement 50 en forme de fente diamétrale ouverte vers l'avant, c'est-à-dire le bas de la figure 1.

Sauf indication contraire, dans la présente description, les références d'orientation axiale ou radiale se fondent sur l'axe 10. De même, la direction "avant" est ici la direction fonctionnelle du foret, c'est-à-dire celle allant de son extrémité arrière vers son extrémité avant, comportant le logement 50.

Comme le montrent mieux les figures 2 et 3, le logement 50 de la figure 1 est limité par deux grandes surfaces latérales de bridage 61 et 62, parallèles et ici axiales, appartenant respectivement à deux joues ou flasques légèrement flexibles 63, 64, opposés symétriquement par rapport à l'axe 10. Lors du montage de la plaquette 9 sur le fût 90, la surface de bridage 61 , par exemple, constitue une surface porteuse, ou fond, sur laquelle l'utilisateur fait glisser la plaquette 9 pour l'amener en position voulue de cadrage. Le bridage est ici effectué par une vis radiale 80, d'axe géométrique 80A, dont le corps traverse librement un passage 66 du flasque 64, et un trou central 8 de la plaquette 9, pour venir en prise avec un trou taraudé 65 du flasque 63. La plaquette 9 est donc maintenue dans le plan diamétral défini par les deux surfaces de bridage 61 et 62, mais

son orientation et sa position dans ce plan sont à fixer préalablement, ce qui représente 2 degrés de liberté en translation et un degré de liberté en rotation. Pour la commodité de l'exposé, la direction radiale dans ce plan diamétral est référencée X et la direction axiale est référencée Y, vers l'arrière. Pour faciliter la flexion en rapprochement des deux flasques 63, 64, une paroi de cadrage 53, limitant l'arrière du logement 50, présente une fente axiale 92, toutefois optionnelle, s'étendant en largeur entre les deux bords latéraux de la paroi arrière de cadrage 53, de sorte que les deux flasques 63, 64 sont fonctionnellement allongés d'autant vers l'arrière et forment ainsi deux pinces élastiquement flexibles dont le point d'ancrage, ou de pivotement en flexion, est ainsi axialement en arrière du logement 50.

La plaquette 9 comporte une grande face d'appui 1, en appui glissant sur la surface de bridage 61, opposée à une grande face d'appui 2, en regard de la surface de bridage 62. Les faces d'appui 1 et 2 comportent chacune un sillon 9G sensiblement axial, à profil transversal arrondi, d'évacuation des copeaux, le sillon 9G de la face d'appui 2 s'étendant sur un nez arrière de cadrage 39, qui présente donc une épaisseur moindre que celle du logement 50. Le fût 90 comporte de même, dans le prolongement arrière des deux sillons d'évacuation 9G, deux goujures respectives 9OG, 91 G s'étendant en hélice vers l'arrière.

La figure 2 est une vue frontale du foret, montrant son fût 90 et une partie arrière de base, de diamètre supérieur, servant à son montage dans un outil. On voit que, du fait que les goujures opposées 9OG, 91 G occupent sensiblement deux secteurs respectifs d'environ 90 degrés "mordant" chacune sur un bord latéral des surfaces de bridage 61 et 62 au niveau de chaque sillon d'évacuation 9G, la masse de matière restante du tronçon d'extrémité du fût 90 occupe deux secteurs angulaires dont la direction d'extension radiale d'un bord est inclinée d'environ 30 degrés par rapport à une normale aux surfaces de bridage 61 , 62. Cette inclinaison provient du fait que l'axe 80A est en arrière du logement 50 et donc que les deux secteurs de masse restante, au niveau de l'axe 80A, ont tourné, du fait de la forme hélicoïdale des goujures 9OG, 91G. L'axe 80A de la vis 80 est dirigé selon cette dernière direction, afin d'être sensiblement centré sur chaque masse de matière restante.

Aux fins de cadrage, les extrémités arrière des deux surfaces de bridage 61 , 62 sont reliées par la paroi latérale de cadrage axialement arrière 53, constituant une butée arrière s'étendant ici dans un plan radial selon une direction d'extension globale 40. On

notera toutefois que, de façon générale, il suffit que la paroi de cadrage 53 présente deux tronçons, mutuellement espacés radialement, qui soient au moins quelque peu tournés vers l'avant. Il aurait pu, en effet, être prévu que la paroi de cadrage 53 s'étende selon une direction d'extension, selon sa longueur et/ou selon son épaisseur, qui soit inclinée sur un plan radial. En outre, il aurait pu être prévu que la paroi de cadrage 53 soit de forme quelconque, c'est-à-dire non rectiligne et par exemple avec une suite de deux segments mutuellement obliques, car sa fonction d'appui se limite à deux tronçons distants.

En effet, la paroi de cadrage 53 présente un premier tronçon de cadrage menant comprenant un relief de cadrage radial et axial constitué ici par une échancrure ou cavité de cadrage 49 en forme d'encoche ou rainure en V, donc femelle et ici à branches concaves en vue depuis l'intérieur du V. La cavité de cadrage 49 forme un berceau ouvert vers l'avant et présente des branches symétriques dans cet exemple, c'est-à-dire à médiane de direction axiale, avec ainsi des branches inclinées radialement selon deux angles, d'inclinaison globale, de même valeur et de signes opposés, et avec une ligne de fond 48, selon l'épaisseur, ici orientée selon une direction circonférentielle, donc perpendiculaire au plan de la figure 1. La distance séparant les sommets des branches du V femelle représente la longueur du premier tronçon de cadrage menant. En variante, l'orientation de la ligne de fond 48 peut être oblique, c'est-à-dire que, sur la figure 1 , elle peut être prévue basculée vers l'axe 10 et/ou vers l'avant.

Les branches du V femelle comportent respectivement des première et deuxième surfaces latérales de cadrage 41 , 42 situées, globalement depuis la ligne de fond 48, à une distance radiale D d'une troisième surface latérale de cadrage 43 appartenant à un second tronçon de la paroi de cadrage 53, situé du côté diamétralement opposé. La première surface de cadrage 41 , radialement externe, est ainsi tournée partiellement vers l'avant et partiellement vers l'axe 10, selon la flèche 41F, alors que la deuxième surface de cadrage 42, aussi tournée partiellement vers l'avant, est tournée partiellement à l'opposé de l'axe 10, selon la flèche 42F, c'est-à-dire quelque peu vers la première surface de cadrage 41 dans cet exemple. On notera qu'il suffit ici que les deux surfaces de cadrage 41, 42 soit tournées quelque peu l'une vers l'autre, c'est-à-dire qu'il pourrait être prévu, en variante, que l'une de celles-ci soit axiale, voire tournée vers l'arrière. Dans ce dernier cas, le mouvement de recul axial, d'accostage de la plaquette 9 sur la surface de cadrage 41 ou 42 qui serait

partiellement tournée vers l'arrière, serait accompagné d'un mouvement radial, par exemple par glissement sur la surface de cadrage 41 ou 42 tournée vers l'avant.

Les première, deuxième et troisième surfaces de cadrage 41, 42, 43 peuvent être qualifiées de "menantes" puisque ce sont elles qui vont mener la plaquette 9 jusqu'à sa position fonctionnelle.

Une surface latérale intermédiaire 44, non fonctionnelle, ici rectiligne et radiale, relie le bord d'extrémité avant de la deuxième surface de cadrage 42, radialement interne, à un bord radialement interne de la troisième surface de cadrage 43. La paroi de cadrage 53 est limitée radialement par une surface latérale radialement extrême 45, optionnelle, ici radiale, sachant toutefois que le bord d'extrémité avant de la surface de cadrage 41, radialement externe, pourrait constituer une extrémité de la paroi de cadrage 53. Dans cet exemple, la troisième surface de cadrage 43 s'étend jusqu'à une extrémité opposée.

Les grandes faces d'appui 1 et 2 de la plaquette 9 sont reliées par une face latérale arrière de positionnement de cadrage 3, prévue pour coopérer avec la paroi de cadrage 53, et par deux faces latérales axiales diamétralement opposées 4 et 5, ainsi que par deux faces latérales frontales 6, 7 occupant des positions axialement symétriques et comportant deux arêtes de coupe respectives 6A, 7A formant un V mâle, en vue en plan sur la figure 1 , dont la pointe se trouve sur l'axe 10. Les deux arêtes de coupe 6A et 7A sont respectivement délimitées par les deux grandes faces d'appui 1 et 2, pour être toutes deux actives dans un sens prédéterminé de rotation autour de l'axe 10, et elles sont reliées par une courte arête de coupe radiale de pointe avant 76 de la plaquette 9.

On notera qu'il s'agit d'un exemple non limitatif, car la forme précise de la plaquette 9 n'intervient pas dans l'invention. Ainsi, les faces latérales axiales 4, 5 pourraient être omises, ou pourraient délimiter des arêtes de coupe axiales ou axialement inclinées pour tailler un cône, et les arêtes de coupe frontales 6 et 7 pourraient par exemple constituer ensemble un nez de coupe à profil arrondi. De même, dans le cas d'une application à un outil de coupe du genre fraise formant une roue munie en périphérie d'une série de plaquettes de coupe périphériques entraînées en translation circulaire, qui ne tourneraient donc pas sur elles-mêmes autour d'un axe virtuel les traversant, les arêtes de coupe seraient toutes limitées par une même grande face d'appui 1 ou 2.

La face latérale de positionnement 3, s'étendant globalement selon une direction d'extension 30 radiale, présente, près d'une extrémité, un premier tronçon comprenant un relief de cadrage constituant le nez 39, en V mâle ici arrondi, pointant vers l'arrière avec une ligne sommitale arrière 38, de même angle d'ouverture et même orientation, en position cadrée, que la cavité de cadrage 49. Pour la commodité de l'exposé des orientations relatives des diverses parties de la plaquette 9, celle-ci est supposée être déjà orientée convenablement, c'est-à-dire que la face de cadrage 3 est en arrière et sa direction d'extension 30 est radiale.

Il peut en particulier être prévu que la ligne sommitale 38 et la ligne de fond 48 présentent des inclinaisons différentes par rapport à une normale au plan des grandes faces d'appui 1 et 2, c'est-à-dire des angles de basculement vers l'axe 10, pour que la force de recul et de contact du nez de cadrage 39 dans la cavité de cadrage 49 provoque un couple tendant à faire pivoter la plaquette 9 autour d'un axe virtuel parallèle à l'axe 10 et traversant le nez de cadrage 39, donc tendant à plaquer une zone radialement opposée de la grande face d'appui 1 ou 2, proche de la surface latérale 5, sur la surface d'appui associée 61 ou 62, le couple de vrillage ainsi créé assurant une meilleure stabilité.

Le nez de cadrage 39 est limité, radialement en externe et en interne, par des première et deuxième surfaces latérales menées de cadrage 31 et 32 espacées selon la direction d'extension 30, locale et aussi globale dans cet exemple, et formant deux branches radialement distantes d'un V mâle, à plan médian axial, tournées au moins partiellement en sens opposés par rapport à la direction d'extension 30, et qui présentent une convexité à rayon de courbure sensiblement égal au rayon de courbure de la concavité des surfaces de cadrage 41 , 42, pour ainsi s'y coupler. Il est ainsi constitué un palier en berceau facilitant un léger pivotement éventuel de la plaquette 9 lors de son cadrage. Le nez de cadrage 39 constitue ainsi un axe de pivotement.

La distance séparant les sommets des branches du V mâle 31 , 32 représente la longueur du premier tronçon de cadrage mené. Les formes respectivement concaves et convexes de la cavité de cadrage 49 et du nez de cadrage 39 sont telles qu'il n'y a appui qu'au niveau des branches opposées de surfaces de cadrage 31 , 41 et 32, 42, c'est-à-dire que la ligne sommitale arrière 38 reste à distance de la ligne de fond 48. De même, les surfaces latérales avant de la cavité de cadrage 49 ne représentent qu'une embouchure élargie pour faciliter la mise en place du nez de cadrage 39, c'est-à-dire que les deux

surfaces latérales correspondantes, à la base du nez de cadrage 39, se trouvent à distance des surfaces d'embouchure ci-dessus une fois que la position de cadrage est atteinte.

La face de cadrage 3 comporte en outre un second tronçon constitué par une troisième surface latérale de cadrage 33 située globalement à la distance D du nez de cadrage 39, en direction radiale dans cet exemple. La troisième surface de cadrage 33, qui doit être tournée au moins partiellement vers l'avant pour servir de butée arrière, est ici à extension purement radiale (30), c'est-à-dire totalement tournée vers l'avant. Il pourrait toutefois être prévu que la troisième surface de cadrage 33 soit à extension oblique par rapport à la direction radiale 30, c'est-à-dire remplace fonctionnel lement l'une des première et deuxième surfaces latérales de cadrage 31, 32, celle-ci servant alors uniquement de butée frontale, c'est-à-dire assurant localement une distance de garde par rapport à la paroi de cadrage 53. Dans ces conditions, le choix de la position relative précise, sur la surface latérale de cadrage 3, et/ou la taille axiale accrue, par un talon, de la troisième surface de cadrage 33, oblique, permet de déterminer aussi une distance de garde locale en regard de celle-ci.

Une surface latérale intermédiaire 34 ici rectiligne et radiale, non fonctionnelle, relie le bord radialement interne du nez de cadrage 39 à un bord en regard, radialement interne, de la troisième surface de cadrage 33. La face de cadrage 3 est ici limitée par une surface latérale d'extrémité 35, ici rectiligne et radiale, de faible étendue radiale, c'est-à-dire que la distance D est de préférence choisie relativement importante par rapport à une valeur de largeur de la plaquette 9, par exemple au moins 50%, voire 70%, voire même 80%, pour disposer d'une bonne assise arrière contre le basculement. En outre, la présence éventuelle d'un débris sur l'une des surfaces de cadrage 31-33 ou 41- 43 n'aboutira pas, au niveau de l'extrémité radiale 35 de la face de cadrage 3, à une amplification axiale du défaut de position axiale alors présenté par les appuis de cadrage ci-dessus.

Les première, deuxième et troisième surfaces de cadrage 31 , 32, 33 peuvent être qualifiées de "menées" puisqu'elles vont être guidées par les surfaces menantes de cadrage 41, 42, 43 jusqu'à la position fonctionnelle voulue. En fonctionnement, la plaquette 9 se trouve plaquée contre la paroi de cadrage

53 par une force de recul transmise par les arêtes de coupe 6A, 7A et 76 en appui sur une pièce à usiner, de sorte que la plaquette 9 constitue une poutre transversale en appui, d'un côté, par le nez de cadrage 39, sur les première et deuxième surfaces de

cadrage 41, 42 de la cavité 49 et, du côté radialement opposé, par la troisième surface menée de cadrage 33, en appui sur la troisième surface menante de cadrage 43.

Pour garantir une distance de garde axiale entre les surfaces de chaque paire de surfaces non fonctionnelles en regard 34, 44 et 35, 45, l'une parmi la troisième surface menée de cadrage 33 et la troisième surface menante de cadrage 43 est légèrement en saillie axiale par rapport au reste de la face ou paroi de cadrage 3 ou 53 considérée, c'est-à-dire est déportée vers l'autre, en arrière ou respectivement en avant, par rapport à sa direction globale d'extension radiale 30 ou 40. Ici, c'est la troisième surface menée de cadrage 33 qui est ainsi déportée en arrière par un appendice en plateau formant un talon de cadrage 33T, dont elle constitue la surface arrière. Symétriquement, le nez de cadrage 39 est un peu plus long que la valeur de profondeur, axiale, de la cavité de cadrage 49, pour assurer au moins un minimum de valeur de la garde axiale.

Comme évoqué tout au début, le positionnement de la plaquette 9 peut s'effectuer commodément en la poussant vers l'arrière de façon à faire quelque peu entrer le nez de cadrage 39 dans la cavité de cadrage 49. Le nez de cadrage 39 sert alors de pion de centrage radial selon la direction radiale X, de sorte que la troisième surface menée de cadrage 33 vient s'appliquer sur la troisième surface menante de cadrage 43 et occupe en regard exactement la position radiale voulue lorsque les première et deuxième surfaces menées de cadrage du nez de cadrage 39 sont respectivement au contact des première et deuxième surfaces menantes de cadrage 41 et 42, qui servent de palier.

En particulier, un mode opératoire commode est d'enfoncer, au maximum possible, le nez de cadrage 39 dans la cavité de cadrage 39, même si l'orientation (axiale) de la plaquette 9 n'est pas encore parfaite, pour ensuite pousser en arrière la plaquette 9, par exemple par sa pointe avant 76, de façon à la faire pivoter autour du nez de cadrage 39 jusqu'à ce que les troisièmes surfaces de cadrage 33 et 43 se trouvent en contact. Pendant cette rotation, l'orientation du nez de cadrage 39 se rapproche de l'orientation axiale voulue, de sorte que le nez de cadrage 39 termine son mouvement de pénétration jusqu'au fond 48 de la cavité de cadrage 49. Dans cet exemple, le contact entre le nez de cadrage 39 et la cavité de cadrage

49 est établi sur une certaine longueur de chaque branche de V femelle ou mâle, hormis la zone de base du nez de cadrage qui assure la distance de garde. En variante, les premières et deuxièmes surfaces de cadrage 31 , 41 et 32, 42 sont prévues pour un

contact plus ponctuel, par exemple selon deux génératrices respectives sensiblement parallèles à la ligne de fond de cavité de cadrage 48, c'est-à-dire perpendiculaires aux grandes faces d'appui 1 et 2. On notera aussi qu'il n'est pas nécessaire que, comme dans cet exemple, la cavité de cadrage 49 soit une rainure s'étendant sur une longueur correspondant à l'épaisseur de la plaquette 9. En d'autres termes, le nez de cadrage 39 pourrait ne pas s'étendre sur toute l'épaisseur de la plaquette 9.

D'une façon générale, les première, deuxième et troisième surfaces de cadrage 31, 32, 33, présentent une valeur totale de surface de cadrage qui ne représente qu'une faible proportion d'une valeur de surface de la surface de cadrage 3 les comportant. De préférence, cette proportion représente moins de 20%, de façon plus préférée moins de 10%, et de façon encore plus préférée moins de 5%. La mesure de chaque surface latérale de cadrage menée 31-33, c'est-à-dire la zone de surface fonctionnelle, peut s'effectuer en supposant que la paroi de cadrage menante correspondante 41-43 présente des reliefs de cadrage à surfaces de formes et positions relatives exactement complémentaire de celles des surfaces latérales menées de cadrage 31-33.

Par ailleurs, deux des surfaces latérales de cadrage 31, 32 étant regroupées, le premier tronçon de cadrage les comportant représente de préférence moins de 20% d'une valeur de longueur totale de la surface latérale 3, ou ses variantes, de façon plus préférée moins de 10%. La surface latérale intermédiaire 34, reliant le bord radialement interne de la deuxième surface latérale de cadrage 32 (ou ses variantes) au bord en regard, radialement interne, de la troisième surface de cadrage 33, présente une longueur (légèrement inférieure à la distance globale D) représentant de préférence au moins 50%, de préférence au moins 70% de la valeur de longueur totale de la surface latérale 3 les comportant, de façon la plus préférée au moins 80%. C'est donc cette longueur qui sépare mutuellement les premier et second tronçons de cadrage menés.

La plaquette des figures 4, 5, 6 et 7 est une variante, qui diffère de la forme de réalisation des figures 1 à 3 par le fait que la vis de fixation 80, à tête 81 et corps 82, traverse uniquement le fût 9OA, derrière la plaquette 9A, de sorte que celle-ci est plus courte que la plaquette 9. Les éléments fonctionnels inchangés ont conservé leur référence des figures 1 à

3 et ceux dont la forme a été modifiée ont conservé la référence numérique de l'élément d'origine, mais avec le suffixe A. Les diverses fonctions restant inchangées, on ne répétera pas, dans un but de concision, les explications concernant la forme, la fonction

et le fonctionnement global des divers éléments. On n'exposera ici que les différences par rapport aux figures 1 à 3.

Le trou central 8 de la plaquette 9 est ici omis, si bien que la plaquette 9A a pu être réalisée sous une forme axialement plus courte que la plaquette 9. En effet, comme la plaquette 9 ou 9A constitue une poutre en appui arrière par deux extrémité de sa face latérale de positionnement 3 ou 3A et repoussée par sa pointe, donc à mi-longueur de Ia poutre, le trou central 8 constituait une zone d'affaiblissement, nécessitant une plaquette

9 assez longue axialement.

Pour éviter de devoir prévoir le trou central 8 de la plaquette 9, la fente axiale arrière 92 est ici nécessaire. Les flasques 63 A, 64A forment ainsi deux leviers en regard, dont il suffit de rapprocher deux tronçons de base respectifs pour que se rapprochent les deux tronçons en extrémité libre délimitant le logement 5OA, qui va donc ainsi pincer la plaquette 9A.

Le nez 39A, à ligne sommitale 38A, présente un profil de dessus arrondi, avec les première et deuxième surfaces latérales menées de cadrage 31 A et 32 A, pour coopérer avec les première et deuxième surfaces latérales de cadrage 4 IA, 42A de l'échancrure ou cavité 49A en forme d'encoche ou rainure en U à branches évasées. La troisième surface latérale de cadrage 33A coopère avec la troisième surface latérale de cadrage 43A ménagée dans la paroi de cadrage 53A. La figure 7 est une vue frontale du foret avec son fût 9OA, montrant le logement

5OA avec la fente axiale arrière 92, ainsi que les deux goujures 9OG, 91G.